Analyse de texte sur la raison et le réel
Commentaire de texte : Analyse de texte sur la raison et le réel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Patochon • 10 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 1 064 Mots (5 Pages) • 1 403 Vues
La raison et le réel 3 : Questionnaire sur les textes d'Einstein/d'Infeld et Russel.
Anaëlle Paté
A Le texte d'Einstein :
- Expliquez : « Les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain ». Illustrez votre explication par un ou des exemples précis.
La vérité est la propriété d'un énoncé, d'une représentation qui doit s'accorder avec lui-même mais aussi avec la réalité. Or certaines de nos hypothèses scientifiques (comme c'est le cas pour la majorité de nos concepts physiques) ne peuvent êtres soumises à l'expérience de nos perceptions : nous sommes incapables de comparer nos modèles explicatifs avec la réalité. C'est le cas par exemple pour notre modèle de l'atome : un noyau autour duquel gravitent des électrons en couches complexes. Ce modèle est pertinent, cohérent si on le confronte avec les autres concepts physiques établis par l'Homme et l'expérimentation montre qu'il colle à la réalité des faits ; pourtant, nous sommes incapables de faire autre chose que d'imaginer cette représentation, il n'existe pas de microscope suffisamment puissant qui nous permettrait de valider cette représentation par une constatation empirique. Rien n’empêche que la réalité soit une autre représentation plus ou moins complexe que nous n'avons pas envisagée mais qui collerait elle aussi à nos autres concepts physiques et à la réalité des faits. Cela s'est déjà produit bien des fois dans l'histoire de la science avec la forme de la Terre, notre système solaire et l'arbre généalogique humain... C'est pourquoi il est raisonnable d'affirmer que « Les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain ».
Expliquez la métaphore de la montre. En quoi illustre-t-elle la situation du scientifique face au réel ?
La métaphore de la montre consiste en une montre fermée que l'on peut observer sous toutes ses coutures, on peut voir le mouvement des aiguilles, entendre le tic-tac, sentir son poids... toutes ces informations peuvent nous permettre d'imaginer un mécanisme expliquant son fonctionnement mais l'on ne peut être certain de ce mécanisme qu'une fois la montre ouverte car rien ne nous assure qu'un seul mécanisme est envisageable pour arriver à ce résultat et que le mécanisme envisagé par le scientifique est celui qui correspond à la réalité. C'est le problème auquel le scientifique est encore et toujours confronté lorsqu'il essaie de se représenter le réel. Ici, la montre représente le concept physique ou plus généralement « scientifique », le mécanisme imaginé est l'hypothèse établie par le scientifique et les aiguilles, le tic-tac et le poids de la montre sont les données de ses perceptions auxquels viennent se confronter son hypothèse. Le boîtier quant à lui serait représentatif du blocage technique auquel est confronté le scientifique, qui l'empêche de prendre le recul nécessaire pour simplement effectuer une constatation empirique « du bon mécanisme », ou alors, il est également possible que le boîtier soit la traduction du langage de la nature, qui n'exprime jamais de concepts mais uniquement des données que le scientifique traduit par la suite.
En vous appuyant sur le dernier paragraphe du texte, expliquer pourquoi la science ne peut accéder à une vérité absolue, définitive.
La science ne fera jamais que tendre vers cette « réalité objective » car ce qu'Einstein et Infeld entendent par réalité objective équivaudrait à la correspondance parfaite entre les données de nos sens dans leurs totalité et notre image de la réalité. Or même si cette correspondance est parfaite, l'Homme ne pourra que faire la comparaison entre son image de la réalité et la réalité même, il ne sera jamais en mesure de vérifier si son modèle explicatif, bien que pertinent est le bon. De plus, l'existence de cette « réalité objective », simplifiée au maximum mais conservant malgré tout la parfaite correspondance nous permet de nous questionner sur l'objectivisme du monde qui nous entoure : rien ne nous dit qu'il est lui-même universellement « simplifié ». Le monde est obligatoirement subjectif. Donc la « réalité objective » à laquelle peut espérer prétendre la science ne pourra jamais être considérée comme une vérité absolue et définitive.
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