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Les opinions peuvent-elles suffire ?

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Par   •  16 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 755 Mots (8 Pages)  •  418 Vues

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Marion LE MOUELLIC

T13

Les opinions peuvent-elles suffire?

         Platon est le premier homme a avoir défini l'opinion en philosophie. Il l'a appelé la DOXA. Il existe une multitude d'opinion dans une multitude de différents domaines. Savoir si les opinions peuvent suffire revient a sous-entendre qu'elles ne le peuvent pas.         

        En effet, l'opinion désigne la production brute de la pensée. Le mot « opinion » pourrait ici avoir une certaine connotation négative. Platon oppose la doxa a l’épistémé : le savoir. En philosophie la recherche du savoir et de la vérité sont deux choses très importantes qui sont a l’opposée de l'opinion. Aujourd'hui, donner son opinion, c’est donner sa “façon de penser”.  Elle se fonde donc plus sur un sentiment que sur une réalité.

        Pourtant,  il s'agit d'agir rapidement on se fie pour le plupart a son instinct, son opinion, sans vraiment réfléchir, sans ce poser pour rechercher la sagesse dans notre décision. Même si nous ne sommes pas sur qu'elle est vraie, nous l'utilisons quand même. Dans le domaine de la politique l'opinion publique est souvent prise en compte et permet l'action. Donc dans certains cas l'opinion pourrait suffire. Cela voudrait-il dire que dans certains cas les opinions peuvent être vraies ?

        On peut dégager deux points de vue différents qui sont les point de vue scientifique, car rappelons le la philosophie est une science, et politique. Cependant, on peut aussi trouver un point commun entre ces deux point de vue. En effet, le scientifique veut démontrer et trouver la vérité, tandis que le politique, malgré le fait qu'il se fiera le plus souvent a l'opinion des plus nombreux, peut aussi chercher l'opinion qui parait la plus vraie. On peut trouver ici aussi un paradoxe car plusieurs opinion n’étant pas les mêmes peuvent être toutes vraies, question de préférence.

        L'opinion est-elle juste le préambule d'une vérité scientifique ou bien possède-t-elle une suffisance et une certaine vérité en elle même dans la vie quotidienne ?

        Pour répondre a ce problème nous commencerons donc par nous demander pourquoi l'opinion ne suffit pas. Puis , dans un second temps nous remarquerons que cette vision négative de l'opinion peut être erroné car l'opinion pourrait suffire dans certains cas. Dans la dernière partie nous verrons si a partir de la vision philosophique de l'opinion nous ne pourrions pas retrouver des similitudes avec la vision politique de l'opinion.

        

        Tout d'abord, on peut affirmer que dans le domaine de la connaissance, les opinions ne suffisent pas. En effet selon la définition de l'opinion celle-ci exprime une certaine incertitude. Alors qu'en science tout se veut démontrer et prouver de manière a ce qu'il n'y est plus de doute. Comme l'a dit Bachelard « l'opinion ne pense pas ». Ce qui signifie que c'est comme un instinct qui n'est pas réfléchie, c'est une pensée brute qui n'a suivi aucun processus d'analyse ou de réflexion et donc qui n'est pas de la connaissance mais plutôt un sentiment personnel.

        Comme dit dans l'introduction, l'opinion se fonde plus sur un sentiment que sur une réalité. Or, la recherche de la réalité n'est-elle pas aussi la recherche de la vérité ? Ce qui voudrait dire que l'opinion n;est pas la vérité et ne peut donc pas avoir raison. N'ayant pas raison la vérité ne peut donc pas suffire, il faudrait une démarche scientifique avec des explication et donc une réflexion pour qu'une opinion soit considérée comme vrai. Or, comme une réflexion est demandée dans ce cas, le résultat n'est plus une opinion car ce n'est plus une pensée brute. Alors l'opinion ne peut s'auto-suffire.

        L'opinion peut donc être vraisemblable ou fausse ou bien droite accompagnée de raison. Dans ce sens elle ne peut toujours pas se suffire a elle même. L'opinion pourrait ainsi paraître comme un refus de la vérité. Un refus de vérité s'oppose aux mœurs d'un philosophe qui lui s'applique a chercher la réalité, a se rapprocher le plus de la vérité.  

        De plus, l'opinion peut être considérée comme empirique. Quelque chose d'empirique est une expérience qui nous fait connaître les choses. L'opinion est empirique dans le sens ou elle n'est pas le contraire du savoir mais son début : grâce a l'opinion on peut préparer la connaissance, elle en est le précurseur. Elle est un signe d'effacement de l'ignorance. On peut prendre l'exemple du feu : on sait, on a l'opinion qu'il est dangereux mais tant que l'on y a pas touché, tant que l'on ne s'est pas brûlé on ne peut connaître réellement ce danger. Seul ce contact avec le feu pour nous apprendre la dangerosité de ce geste. Dans l’ordre de la connaissance, l’opinion tient donc une place a mi-chemin entre l’ignorance et le savoir, au sens où elle n’est pas encore ni fondée ni démontrée. De même que disait Platon « L’opinion est quelque chose d’intermédiaire entre la connaissance et l’ignorance ». Mais étant seulement un intermédiaire, l'opinion ne peut suffire en se sens.

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