Être cultivé rend-il meilleur ?
Dissertation : Être cultivé rend-il meilleur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elkameyo • 26 Septembre 2015 • Dissertation • 588 Mots (3 Pages) • 3 852 Vues
Sujet : être cultivé rend-il meilleur ?
Georges BRAQUE, peintre, sculpteur et graveur français a écrit, dans son recueil Le jour et la nuit, « la culture engendre la monstruosité ». Selon lui, la culture dans le sens de l’enrichissement de l’esprit, conduirait à la contre nature, voire à l’abomination.
Tout d’abord, être cultivé, c’est avoir enrichit son goût, son jugement, son esprit par l’étude des connaissances qui ne se limitent pas à un domaine particulier. Ensuite, rendre quelqu’un ou quelque chose de meilleur dépend du sens donné au terme « meilleur », qui dépend, lui, de notre culture ; dans notre culture c’est le changer en mieux. En effet, le terme « meilleur » est considéré comme le comparatif de supériorité du terme « bon ». Au premier abord, l’enrichissement par la connaissance conduirait un individu à évoluer positivement, en raison d’une amélioration en termes de jugement et de réflexion plus poussée.
Cependant si être cultivé peut nous rendre meilleur, dans la mesure où cela relève de l’excellence, ce lien ne peut-il pas être renversé ?
Dans un premier temps nous étudierons la capacité de l’Homme à élargir sa culture d’esprit et à en garder seulement l’apport positif. Ensuite, nous approfondirons sur la capacité de l’Homme à élargir sa culture d’esprit mais à l’utiliser à mauvais escient.
Avant tout, devenir cultivé, c’est une métamorphose personnelle, qui consiste en une ouverture d’esprit, de curiosité, d’esprit de critique et de refus de spécialisation. Erasme dit « on ne naît pas homme, on le devient. » ce qui s’applique aussi à un individu cultivé : on ne naît pas cultivé, on le devient tout au long de son existence. En effet, lorsqu’un bébé naît il n’a pas conscience du langage, il n’a pas conscience de la science ni de l’histoire par exemple. C’est avec la discipline tout d’abord et l’instruction ensuite, qu’il a une chance de devenir un tant soit peu cultivé. La culture n’est pas innée, elle s’acquiert.
Cependant, suite à cette acquisition partielle (partielle car nous ne pouvons être totalement cultivé en raison d’un trop grand nombre de conditions à savoir), l’individu est-il en mesure de mettre à profit, d’utiliser à bon escient son ouverture d’esprit ? A cette interrogation, nous pourrions répondre positivement en citant le général De Gaulle. En effet, personnalité célèbre, Charles De Gaulle était un individu cultivé en terme de réflexion politique, historique (il a assisté aux deux guerres mondiales) et humaines (il était proche du peuple et souhaitait l’aider). Avec sa culture d’esprit il a proposé le 4 octobre 1958 une nouvelle constitution. Il créé alors la Vème République et devient le nouveau président de la République française. Grâce à lui, la situation économique de la France se redresse, des réformes sont menées sur fond de prospérité et il permet à France de s’imposer sur la scène internationale. La culture d’esprit de Charles De Gaulle l’a rendu meilleur.
Lorsqu’un individu est discipliné et commence à s’instruire, il commence sa culture d’esprit. Pendant ce processus, qui dure éternellement, l’individu choisit à juste titre ou non de mettre à profit sa culture d’esprit. Ce choix dépend justement de sa culture. Par exemple, si l’individu est éduqué dans un contexte familial paisible, l’individu agira en fonction des valeurs transmises par ses parents et principalement de façon juste. Dans ce cas là on peut alors dire que la culture au sens de l’enrichissement par la connaissance, permet de devenir meilleur.
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