Le devoir rend-il libre ?
Dissertation : Le devoir rend-il libre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lilyrosenwood • 21 Janvier 2017 • Dissertation • 962 Mots (4 Pages) • 1 769 Vues
Nous nous devons de faire une action lorsqu’un système moral que l’on accepte nous en fait ressentir le besoin. Ce peut être nos parents, la société, les lois ou encore un dieu. Le devoir est alors perçu comme une entrave à la liberté, cependant pourrait-il exister une société sans obligations ? Et dans ce cas, nous sentirions-nous libres ? Libres de tout devoir, certes, mais cela ne veut pas forcément dire que nous aurions le pouvoir de décider et d’agir par nous-mêmes.
Nos devoirs nous sont d'abord dictés par nos parents alors que nous sommes enfants. Et lorsque que nous grandissons, cette éducation reste ancrée dans notre mémoire. Freud estime d’ailleurs que, pour un adulte, la loi prend le visage d’un père prêt à réprimander son enfant.
Le devoir provient également de l'État avec ses nombreuses lois. Et encore une fois nous avons peur du châtiment ou de l’exclusion.
Tout comme les croyants ont peur du châtiment de Dieu. La peur du jugement suprême prend le dessus sur le désir de désobéir.
Et l’accomplissement de ces devoirs nous donne le sentiment d’être vertueux et de faire le choix d’agir selon les principes moraux du bien et non du mal.
C’est en fait la société qui a créé la notion de devoir : les parents apprennent aux enfants la politesse et le respect des autres et des règles car il n’est pas possible de vivre en société sans s’y plier. En plus du risque de subir un châtiment, un homme ne respectant pas les règles établies sera emmené en prison et sera par conséquent exclu.
Ce principe existe depuis le début de l’humanité. Je pense alors aux livres de J-M. Auel, la saga des Enfants de la Terre qui met en scène le quotidien des êtres humains durant la préhistoire. Ils ne satisfaisaient d’abord que leurs besoins primaires, puis l’homme a commencé à se sédentariser, à vivre en communauté et à rechercher le contact social. Il a fallu s’organiser, les hommes partaient à la chasse, les femmes exécutaient des tâches moins physiques mais non moins utiles, une hiérarchie s’installait et chacun y trouvait sa place. Cependant, si un membre du clan n’accomplissait pas son devoir, il se faisait exclure du clan. Ainsi, lorsqu’Ayla, l’héroïne, rencontre le Clan de l’Ours, elle doit se plier aux règles du clan pour se faire accepter et éviter la mort.
Ainsi, il est obligatoire pour tout homme de se fondre dans la masse et d’accepter les lois de la société, il ne peut donc pas agir selon son envie.
Nous pouvons penser qu’une forme de liberté serait de n’avoir aucun devoir, comme le marquis de Sade par exemple : « Dieu n’existe pas tout est permis ». Un homme sans devoir pourrait se sentir libre puisqu’il pourrait faire absolument tout ce qui lui plaît sans aucune limite, de l’action la plus anodine à la plus cruelle. Il en va de même pour le mythe de Gygès, ce berger humble qui trouve l’anneau d’invisibilité. Il en profite, commet de petits méfaits... Puis comprend rapidement que cet anneau lui permet de faire tout ce qu’il désire. Il tue le roi, prend sa place, épouse la reine, et devient le pire tyran de tous les temps.
Maintenant, réfléchissons. Sade et Gygès ont su faire abstraction des devoirs qui les
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