Le Travail Rend Il Libre ?
Rapports de Stage : Le Travail Rend Il Libre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Mai 2012 • 667 Mots (3 Pages) • 3 262 Vues
Aujourd'hui, on peut encore lire à l'entrée de ce qui était le camp de travail d'Auschwitz l'inscription pour le moins paradoxale : "Arbeit macht frei" ("Le travail rend libre"). Placée en ce lieu d'esclavage et de mort, l'affirmation nazie paraît non seulement ironique, mais surtout déplacé, sordide et profondément nihiliste. Mais, elle incite aussi à se questionner : au-delà du côté néfaste des idées nazis (totalitarisme et génocide Juifs) y aurait-il une part de vrai dans cette affirmation. Peut on acquérir la liberté par le travail. Cette affirmation part du présupposé qu’on ne peut être libre si on ne travail pas. Dans un premier temps, il sera intéressant d’analyser dans quelle mesure le travail et la liberté sont deux valeurs incompatibles puis en quoi le travail permet à l’Homme de découvrir la vrai liberté.
Le travail et la liberté sont deux valeurs incompatibles. Dans un premier temps car le travail contrait la liberté avec dans un second temps car le travail peut être considéré comme l’aliénation de l’Homme par l’Homme.
A première vue le travail contraint la liberté et engendre de la souffrance pour l’Homme, il ne paraît donc aucunement libérateur. Sinon comment justifier que dans notre société les individus se sentent libre une fois seulement qu’ils sont en vacances ou encore en week-end. Lorsqu’on travail on ne choisit pas nos horaire, nos vacances (etc.…), on est entièrement programmé et contraint par le travail (il règle notre vie). L’origine du mot travail suggère l’idée d’un assujettissement pénible. Il vient du latin : "tripalium" qui désignait un instrument de torture. De même, le mot « labeur » qui en est un synonyme vient du latin « labor » qui fait référence au travail mais aussi à la peine qu’il engendre. De plus, le travail est avant tout une nécessité vitale pour l’Homme. Il exprime le dénuement originel de l’homme, qui ne parvient à survivre dans la nature qu’au prix d’efforts douloureux. Rien de ce dont il a besoin pour vivre ne lui est donné. Abandonné au sein d’une nature indifférente oui hostile, l’homme est en quelque sorte condamné à transformer sans relâche son milieu pour subvenir à ses besoins les plus primaires. D’ailleurs dans la tradition judéo – chrétienne le travail est considéré comme un châtiment. Dieu punit le premier péché en chassant Adam et Eve du jardin d’Eden et en les obligeant à cultiver désormais la terre pour survivre « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front », dit Dieu à Adam (Genèse, III, 19). Ainsi, le travail à l'origine semble exprimer la servitude de l'homme, et l'on peut regretter un état où l'homme n'avait pas besoin de travailler, et donc apparaissait libre.
Les Grecs Antiques considèrent aussi que travailler c'était s'aliéner au service de la matière ou d'autrui. Cette idée a été reprise et approfondie par de grands penseurs comme Marx ou Nietzsche par la suite. Si le travail se définit comme la transformation de la nature par l’intelligence humaine, les conditions de cette transformation ont prodigieusement changé au cours de l’histoire. Ainsi la substitution progressive du travail par le capital a créé les conditions d’un
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