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Est-ce que c’est dans la nature de l’être humain d’être méchant à l’égard de ses semblables?

Dissertation : Est-ce que c’est dans la nature de l’être humain d’être méchant à l’égard de ses semblables?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2016  •  Dissertation  •  972 Mots (4 Pages)  •  1 809 Vues

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Est-ce dans la nature de l’homme d’être méchant à l’égard de ses semblables?

L’humanité est sous le joug de guerres et de violences à certains endroits sur le globe, tandis qu’à d’autres, les êtres humains jouissent de la sérénité la plus totale. On peut en effet constater qu’actuellement, des pays comme la Syrie subissent des crises épouvantables, alors que des pays comme le Canada sont très paisibles. Les journaux rapportent chaque jour des actes répréhensibles, autant des problématiques mondiales que des cas isolés. On peut réduire ces constatations à l’échelle de l’individu et nous pouvons nous demander : est-ce que c’est dans la nature de l’être humain d’être méchant à l’égard de ses semblables? Je voudrais avancer que l’homme est fondamentalement bon envers ses semblables, même avec la présence de guerres et d’autres atrocités du genre. J’examinerai les conceptions d’un philosophe, Rousseau, et d’un psychanalyste, Freud, qui m’aideront à élaborer ma réflexion. L’objectif de cette dissertation est de préciser la position soutenue précédemment quant à l’être humain et ses semblables.

Par «fondamentalement», on veut dire par là que c’est à l’origine de l’être humain, ce qui est principal, essentiel à celui-ci. L’homme, dans l’état de nature, entretient des relations égalitaires et fraternelles avec ses semblables. Jean- Jaques Rousseau affirmait la même chose. En effet, selon lui, l’humain, au départ, est un être ayant des rapports égaux avec les autres, mais n’est pas un être très social. Il est doté d’un amour de soi et par le fait même de l’amour des autres. Ainsi, les situations d’inégalité sociale et politique sont inexistantes dans l’état de nature puisque les humains ne sont pas regroupés en société et sont tous également libres. Toujours selon lui, l’humain ne dépend pas d’autrui pour subvenir à ses besoins. Dans l’état de société de Rousseau, cette indépendance est brisée par l’illusion de dépendance envers les autres. Ces dépendances créent des inégalités entre les humains, autant socialement que politiquement. De plus, l’être humain fondamental est caractérisé par un sentiment de pitié qui l’empêche de commettre des actes de méchanceté envers les autres. Un peu comme les autres animaux peuplant la Terre, l’humain ne cherche pas à anéantir ses semblables, mais plutôt à les préserver de tout malheur. Il souffre naturellement de voir souffrir d’autres hommes. Ainsi, l’humain est bon envers ses semblables et c’est dans sa nature de l’être.

Une personne qui penserait comme Freud pourrait affirmer que c’est dans la nature de l’homme d’être méchant et égoïste. Elle pourrait donc formuler l’objection suivante : si l’homme est fondamentalement bon, comment expliquer le mal? En effet, selon le psychanalyste, l’individu seul fait passer ses propres aspirations au bonheur avant celles des autres. Définissons en premier lieu l’homme de nature pour Freud. Pour lui, l’homme originel se caractérise comme étant possesseur d’une conscience et d’une inconscience. Les états inconscients de la psyché, tels les désirs et les instincts, peuvent guider les pas des hommes. Les désirs peuvent, en outre, aller à l’encontre de la liberté des autres et causer des conflits entre

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