La faiblesse de la volonté
Dissertation : La faiblesse de la volonté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Solène Bonnet • 10 Décembre 2017 • Dissertation • 3 381 Mots (14 Pages) • 1 448 Vues
PHILOSOPHIE
Dissertation : La faiblesse de la volonté
Paradoxe a présenter dans l’intro : (Aporie philosophique : Comme la volonté peut-elle etre aussi faiblesse ? )
Faire un plan PROGRESSIF, ANALYTIQUE (dernière partie : notre engagement → l’aboutissement de notre pensée : on doit découvrir nous-même ce que l’on ne savait pas au début) : SE FAIRE PLAISIR (raisonnement progressif qui doit procéder par instinct)
=> découvrir l’ambiguïté du sujet a chaque fois.
→ préférer une copie qui se bat avec la difficulté (que des copies de pensée déjà toute faite)
→ on peut utiliser UN MÊME EXEMPLE, Ne pas faire obligatoirement 3 parties et 3 sous-parties.
« C’est la seule tiédeur de notre volonté qui fait notre faiblesse ». La volonté, véritable questionnement philosophique depuis l’Antiquité peut apparaître avec cet adage de Rousseau, comme une manifestation de persévérance dans nos choix de vie accompagné d’une fermeté dans nos décisions dont finalement, sa faiblesse n’en serait que la face défaillante, modéré, contraignant l’homme dans sa force de caractère. De fait, la faiblesse de la volonté, correspond à un certain nombre de phénomènes parfois en corrélation ou même complètement distincts. Ainsi, on peut utiliser plusieurs termes pour en traiter tel que « incontinence », « acrasie »ou encore « faiblesse de la volonté », alors que d’autres utilisent le même terme pour y désigner d’autres phénomènes parallèles ou distincts. Dans toutes ses expressions, la faiblesse de la volonté nous confronte à un problème similaire, celui d’une forme de défaillance dans notre agentivité. Aussi, lorsque nous accusons un agent de faire preuve de faiblesse de la volonté, nous impliquons que celui-ci manque d’une certaine forme de maîtrise de lui-même. Il nous semble qu’il aurait été normal pour lui de contrôler sa propre action d’une manière ou d’une autre. Dans toutes les expressions de la faiblesse de la volonté, l’agent cherche à poursuivre un objectif, mais n’a pas la « force » d’y parvenir, et ce, bien qu’il soit libre de le poursuivre. Comment est-ce possible? Et qu’est-ce qui se produit exactement? Comment la volonté, entendu comme pouvoir d'être l'auteur de ses actions, peut-elle éprouver cette faiblesse à travers des actes volontaires qui cependant lui échappent ? Est-elle un choix délibéré de l’homme ou la conséquence d’une ignorance? Conduit-elle à la faiblesse de la raison ? Mais également, comment se fait-il donc que l’on puisse être amené à faire le mal sans le vouloir et de plus en voulant son contraire, le bien ? En somme : la faiblesse de la volonté, n’est-elle qu’une défaillance de la raison provoqué par l’homme poussant vers le mal ?
Nous nous intéresserons tout d’abord a la provenance de cette faiblesse et aux raisons humaine ou non de sa présence dans nos délibérations, puis nous verrons alors si cela peut provoquer une irrationalité chez l’homme dans ses choix ; et enfin nous nous concentrerons plus sur la problématique morale de cette irrationalité et ces conséquence sur notre rapport avec le mal.
I. Sommes-nous responsables de notre faiblesse de la volonté ? (=les différents degrés de la faiblesse de la volonté)
- L’expérience de la faiblesse de la volonté est une chose fréquente. Ainsi, nous voyons bien qu’il n’y a rien de si facile que de résister à une tentation quand on ne lui a pas cédé, et rien de plus difficile que de lui résister une fois que l’on a été vaincu par elle. De même, un tempérament velléitaire ne sait pas s’en tenir à ce qu’il avait voulu, peut hésiter, se contredire, choisir le parti opposé avant de revenir une nouvelle fois sur ce qu’il veut. La lâcheté ou la paresse peuvent également se comprendre ainsi comme faiblesse d’une volonté incapable de réaliser les fins qu’elle se propose. Prenons alors l’exemple de la paresse avec notamment Lévinas qui dans De l’existence à l’existant exprime en effet que « elle (la paresse) se trouve entre le devoir clair de se lever et la pose du pied sur la descente de lit » ,et au regard de l’acte « la paresse est une impossibilité de commencer(...)en tant que recul devant l’acte (elle) est une hésitation devant l’existence, une paresse d’exister ». Ainsi cet exemple même de la faiblesse de la volonté sous une certaine forme ne constitue pas un refus complet d’action, seulement un état de molle indifférence. Cependant, celle-ci n’est pas complètement inutile et mauvaise car elle peut être alors envisagé dans une dimension plus contemplative, favorisant la reconquête de soi par l’inaction et le vide. De fait, l’inaction ici, contrairement a toutes les sagesse antiques partisantes d’une volonté active, peut exprimé un acte de résistance et la voie de la sagesse.
- Mais, la faiblesse de la volonté peut être présente sous une forme beaucoup plus radicale qu’est l’absence totale de volonté. En effet l’indécision, l’incapacité à se décider, sont le propre de celui qui ne veut pas prendre position, qui se refuse à juger. Cette impuissance de la volonté peut prendre la forme du blocage psychologique, de la dépression, ou plus simplement être le propre d’un état d’esprit servile, dépourvu de toute force de caractère, ayant pour tout principe celui de l’imitation : être prêt à suivre toute mode passagère, tout mot d’ordre, toute injonction ; c’est ne rien vouloir pour soi-même, se comporter en suiveur, voire en esclave. On peut être conformiste par timidité, pour se fondre dans la société, pour ne pas se faire remarquer, par manque de savoir, de connaissance, ou encore être très influençable. Tout ceci peut représenter différentes raisons à la faiblesse de la volonté. Face à sa liberté individuelle, l’homme a le choix ou non de se conformer, d’agir suivant ses volonté. Mais encore faut-il que celui-ci est envie de sortir de cet état de minorité (dépendance intellectuelle) dont il est lui-même, alors, responsable ?
- Enfin, la faiblesse de la volonté peut être exprimé, non pas dans un impossibilité de choisir ou dans un soumission aux normes communes par manque de caractère, mais face a une présupposé liberté de la volonté qui effraie. En effet, nous connaissons la théorie cartésienne du « libre arbitre » ou liberté de la volonté. Mais, après tout, si la peur de la liberté semble d’abord injustifiable, on peut pourtant s’interroger sur les raisons qui poussent tant d’hommes à se soumettre. Il est possible d’avoir peur de se libérer, dans la mesure où être libre, c’est aussi endosser la responsabilité de ses erreurs et de ses échecs. C’est précisément cette dimension dangereuse de la liberté qu’examine Nietzsche dans la Généalogie de la morale, en affirmant que la fiction du libre arbitre est née de la volonté de punir les hommes. En effet, non seulement il est possible d’avoir peur d’être libre, mais, dit Nietzsche, l’invention de la liberté définie comme libre-arbitre, s’explique par une volonté de rendre les hommes responsables de leurs actes et donc susceptibles d’être punis.
Transition : Mais si la liberté ,induite par la volonté, est une fiction destinée à effrayer les hommes, ceci implique-t-il pourtant que l’on doit donc agir de façon irrationnel ? En faisant preuve d’une faiblesse de la volonté, nous voulons éviter a tout prix ce renoncement au confort de l’obéissance et cette prise de responsabilité. Mais cela ne nous entrainerait-il pas vers une certaine faiblesse de la raison ?
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