Quels sont les dangers, les faiblesses et les possibilités de l’industrie du vêtement, en particulier du vêtement féminin, au Canada?
Cours : Quels sont les dangers, les faiblesses et les possibilités de l’industrie du vêtement, en particulier du vêtement féminin, au Canada?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Novembre 2012 • Cours • 2 253 Mots (10 Pages) • 1 564 Vues
1. L’analyse des problèmes
Selon le cas, quels sont les dangers, les faiblesses et les possibilités de l’industrie du vêtement, en particulier du vêtement féminin, au Canada?
Les Dangers
L’augmentation des coûts de production
L’augmentation des coûts de production due à la progression des salaires dans les centres urbains a incité les entreprises à déménager dans des zones moins urbaines, là où le coût de la main-d’œuvre est susceptible d’être plus bas [1].
Opposition entre créateurs et manufacturiers
Cette opposition contribue au morcellement de l’industrie [2]. Cela empêche le développement d’un design canadien et constitue un frein important à la croissance des exportations. Cette situation amène alors de plus en plus de designers à contourner ce problème en faisant appel à des sous-traitants pour produire leur propre ligne de vêtements [3] .
Retard technologique
Les retards technologiques perturbent autant l’approvisionnement de fils et tissus que la fabrication des vêtements. Dû au manque de technologie moderne, les producteurs textiles constatent qu’ils sont incapables de livrer une marchandise compétitive, tant au niveau du coût que de la qualité par rapport aux producteurs européens. Cela pousse les fabricants de vêtements canadiens à s’approvisionner à l’étranger, en dépit des droits de douane élevés [4].
Concernant la fabrication de vêtements, les entreprises se sont longtemps focalisées sur la production de vêtements bas de gamme en utilisant une main-d’œuvre immigrante peu qualifiée. L’avènement d’une nouvelle concurrence, celle de pays où les salaires sont moins élevés, a contribué à la fermeture de plusieurs entreprises canadiennes. Des techniques de production modernes auraient pu les aider à contenir ce problème.
Concurrence
Les manufacturiers québécois s’imposent encore sur le marché d’ici, mais sont désormais talonnés par les importations et les manufacturiers canadiens des autres provinces. Les parts de marché de l’Ontario, son principal concurrent, ne cessent d’augmenter. Subséquemment, les importations américaines continuent de croitre en raison d’une réputation favorable auprès des détaillants relativement aux fabricants canadiens en matière de qualité, de prix et de services. À cela s’ajoute la concurrence étrangère provenant de pays ayant des coûts de production plus faibles en raison d’une main-d’œuvre bon marché.
Libération des échanges internationaux
L’industrie canadienne du vêtement, à l’instar de celle de la plupart des pays industrialisés, a bénéficié de protections tarifaires et non tarifaires pendant de nombreuses années [5]. Certains accords récents entre plusieurs pays auront pour effet de réduire les barrières douanières. L’abolition de certaines mesures de transition qui permettent aux pays industrialisés de se protéger contre l’importation à moindre coût de produits aura des conséquences sur les producteurs canadiens. De plus, la politique textile américaine exhorte les manufacturiers américains à implanter des usines filiales au Mexique où les salaires et les coûts de production sont moindres et ainsi offrir leurs produits destinés au marché américain et aux marchés étrangers à prix plus économiques. Cela aura pour effet d’augmenter la compétitivité des concurrents étrangers à l’endroit des producteurs canadiens.
Faiblesses
Marché
Les différents designers et manufacturiers canadiens doivent se partager un petit marché de 27 millions de personnes. Un autre aspect qui identifie la baisse du marché au Canada est la fermeture de l’unique école de haute couture. La récession a affaibli énormément cette industrie, les gens portent une plus grande attention au prix, ils achètent des importations à moindres coûts, plusieurs entreprises ont été obligées de fermer leurs portes entrainant ainsi plusieurs pertes d’emplois. L’arrivée de la TPS freine le consommateur à acheter localement et l’incite à aller faire leurs achats aux États-Unis.
Coûts de production
Dans les centres urbains, les salaires progressent et ainsi font augmenter les coûts de production, ce qui amène les entreprises à déménager dans des zones moins urbaines celles-ci sont désavantagées par des frais de livraison, tissus moins disponibles, bassin de population moins grand pour les ventes, etc.
Réputation
La réputation de l’industrie du vêtement (mis à part la fourrure) est très limitée. Elle ne dépasse pas ou peu le continent nord-américain. Même à l’intérieur de ces limites, elle reste méconnue et souvent sous-estimée. De plus, la mauvaise image du secteur manufacturier attribuable à une technologie obsolète amène les détaillants canadiens à considérer les fabricants américains plus fiables, offrant un meilleur service et des produits de meilleure qualité à des prix plus compétitifs que ceux de leurs compétiteurs canadiens [6]. Cette mauvaise image affecte la possibilité d’obtenir du financement à court et à long terme [7].
Freins à l’évolution
Le faible niveau d’éducation des employés, l’absence de formation technique adéquate au niveau collégial, le manque d’attrait du secteur pour les jeunes diplômés en gestion (faibles salaires, faibles possibilités de carrière) et la faiblesse des ressources financières des entreprises sont autant de freins à l’introduction des méthodes et technologies modernes de production qui pourrait faciliter ces reconversions et générer un élément de différenciation. [8]
Libre-échange international
L’accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis qui a pour but l’élimination graduelle des tarifs douaniers en particulier sur les vêtements. Cet accord n’inclus pas, ou pour un certain quota, les vêtements confectionnés
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