Explication du texte de Léon Brunschvicg, dans Introduction à la vie de l’esprit

Explication du texte de Léon Brunschvicg, dans Introduction à la vie de l’esprit

Dans ce texte  extrait de La vie de l’esprit,  Léon Brunschvicg essaie de comprendre la conscience de l’homme. Il cherche à savoir dans quelle mesure elle est autonome. En effet, on peut penser que nous sommes tellement influencés dès notre naissance que nos actions, nos convictions, sont simplement le résultat d’éléments qui nous déterminent. D’un autre côté, on peut penser que cette conscience est libre, qu’elle est capable de se détacher de son environnement pour trouver des idées nouvelles, pour créer et innover.

D’où vient la pensée de l’homme ? Est-ce qu’il la subit, comme une contrainte extérieure contre laquelle il ne peut rien ou bien est-il le centre de la pensée ? Doit-on penser que la conscience est déterminée par son environnement ou bien qu’elle est libre et autonome ?

D’abord, nous verrons que l’homme subit des influences qui expliquent en partie ses actions et ses idées, mais que ce n’est pas suffisant pour tout expliquer.

Au début du texte, l’auteur énumère des exemples de facteurs qui peuvent influencer nos pensées et nos actions. Il y a d’abord des facteurs scientifiques, biologiques. L’hérédité, c’est l’ensemble de l’héritage génétique de nos ancêtres, nos parents. Nos gènes déterminent qui l’on est physiquement, ainsi on peut penser qu’ils nous déterminent aussi mentalement.   Ensuite, il invoque le régime de nourriture : ce qu’on mange nous influence. Par exemple, manger du chocolat, qui contient certaines molécules, rendrait heureux. Le tempérament, c’est l’ensemble des dispositions de quelqu’un sa nature, son caractère. Le tempérament n’est pas issu d’une construction de son identité mais au contraire il est inné. Ainsi, une personne d’un naturel colérique s’énervera plus facilement et le montrera plus qu’une personne d’un naturel calme. Enfin, le climat est à prendre en compte  dans les pensées : quand il fait beau on est d’humeur plus joyeuse que quand il pleut.

A partir ‘’d’autre part’’ à la ligne 2, l’auteur liste des facteurs plus sociologiques, liés à la construction de l’identité de l’individu, aux gens qu’il a fréquenté. D’abord, le mode d’éducation peut nous influencer dans notre manière de se comporter, voire même de penser. Puis il y a les lectures. En effet, les livres sont prenants pour les lecteurs, et véhiculent souvent des idées. Dans un roman, par exemple, comme on s’attache et on s’identifie aux personnages, ce qui nous implique personnellement, on peut facilement être influencé. Les habitudes sociales désignent les gens qu’on fréquente et le milieu social où l’on vit. Selon celui d’où l’on vient, on n’a pas les mêmes idées, les mêmes intérêts. De grands évènements politiques, de grands mouvements sociaux apportent des idéaux nouveaux et des changements à la société. En France, par exemple, une grande partie de la jeunesse est influencée par les évènements de mai 68. Enfin, l’auteur évoque toutes les autres influences dont l’homme est prisonnier. Ces facteurs sont nécessairement subis par l’homme, il ne peut pas s’en libérer, il est ainsi forcément influencé.

Tous ces éléments permettent d’expliquer n’importe quel acte ou idée d’un homme. On pourra ainsi dire telle personne est douée en ceci parce que c’est dans  ses gènes, telle autre a fait cela car elle venait d’un milieu social populaire, etc. En effet, chaque action put être expliquée par un événement qui s’est déroulé auparavant.  Cependant si ces facteurs permettent d’expliquer les faits et gestes d’un homme, ainsi que ses pensées, ils ne suffisent pas ; nous allons le voir dans la deuxième partie.

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