Peut on être heureux dans un monde injuste
Dissertation : Peut on être heureux dans un monde injuste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hugo32. • 7 Décembre 2022 • Dissertation • 1 667 Mots (7 Pages) • 821 Vues
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« Peut ‘on être heureux dans un monde injuste »
« Ma cité est ma patrie, comme antonin c’est Rome ; mais en tant qu’Homme c’est le monde » comme le définit Marc Aurèle, un monde est un ensemble cosmopolite composé d’être vivant, d’Hommes, d’animaux doté d’une conscience qui forme ensemble l’humanité. Par conséquent, on doit savoir ce qui est injuste dans le monde dans laquelle nous vivons. “Ce qui est conforme aux lois extérieures s’appelle juste, et ce qui ne l’est pas, injuste” comme le définit Kant, la justice requière une impartialité, une égalité où le mérite de chacun est analysé de façon égale. Être injuste résulte donc d’un manque d’équité qui peut causer de la douleur aux autres dans différents milieux (économique, politique, social). D'un autre côté, chaque homme cherche le souverain bien pour être heureux. Et à en « assurer la santé de l’âme » comme le définit Epicure, c'est-à-dire vivre dans un état de plénitude et de pleine satisfaction tout au long de la vie ce qui constituerait le bonheur. Alors une contradiction des termes entre injuste et heureux apparaît. La question posée peut varier selon la compréhension du terme « peut » qui peut évoquer une demande d’autorisation ou un pouvoir d’agir : les injustices peuvent-elle nous rendre heureux, nous donnent t’elles le droit d'être heureux ou pas ? Puisque les deux interprétations peuvent exister, la question associée au bonheur et l'injustice n'est pas si facile à trancher. Dans un premier temps nous évoquerons la capacité à être heureux dans un monde injuste puis dans un second temps nous nous demanderons en quoi ces injustices peuvent desservir l’Homme dans son bonheur. Celui, qui souhaite volontairement commettre des injustices pour son bonheur, choisi de les ignorer une fois son bonheur accompli. Mais il a conscience de ses injustices, quelque en soit la définition faite. En effet la justice peut s’apparenté à la notion de ce qui est dû, il n’est donc pas dans l’ignorance de ses actes. Les termes ignorer et ignorance possèdent le même radical mais sont différents.
L’Homme injuste peut être heureux car il ne connaît pas la personne victime de son injustice. Un étudiant peut être heureux après avoir enfin décroché une école de son choix grâce à l’un de ses contacts, qui connaissait le directeur et qui de manière immorale à fait passer sa candidature sur le haut de la pile prouvant un manque d’impartialité. Il est donc pleinement épanoui, en ayant conscience que la personne, qui était assise à côté de lui quand il attendait de passer l’entretien de sélection, était peut-être plus méritante, avait peut-être plus d’expérience et souhaitait intégrer cette école plus que lui. Il n’a pas de sentiment de culpabilité puisqu’il ne connaît pas la victime de son injustice, il préfère l’ignorer. L’Homme injuste a sa propre notion du bonheur, souvent centrée sur ses propres intérêts qui peuvent le faire passer pour quelqu’un d’égoïste qui ne cherche que son propre épanouissement aux dépens des autres ; dans ce cas il se retrouve face à des dilemmes moraux. Le chasseur dont le revenu dépend de sa chasse peut trouver du plaisir à rapporter du gibier qu'il pourra vendre ou à partager lors d’un repas avec sa famille. C’est injuste pour la bête et ses petits, qui mourront de faim, mais le chasseur l’ignore et ne cherche pas à prendre cette information en compte. En effets il a déjà tranché ce dilemme moral en préférant ignorer les conséquences de son choix. Ici le mot injuste est issu du mot injustifié et désigne une mort par hasard sans réel motif. En tuant la bête il vit son propre moment de fierté, et donc de bonheur au dépend de l’animal qui se voit ici, dans une situation d’injustice. L’homme dans les injustices qu’il commet à sa propre vision du bonheur, souvent centrée sur ses propres intérêts qui peuvent le faire passer pour quelqu’un d’égoïste et matérielle. Il est égoïste, et ne se soucie pas des autres il préfère les ignorer, en effet l'égoïsme est vital à notre survie. En revanche les injustices peuvent procurer un grand bonheur de la part de l’auteur et de ceux qui l’aide à la commettre. Les avocats de la défense en sont le témoignage, lorsque ces derniers remportent un procès où toutes les preuves incriminent le suspect lors d’un délit par exemple. Une part du plaisir intense qu’ils éprouvent s’explique que pour vivre et être heureux, une personne a besoin de l'estime d'autrui, ce qui lui donne un rôle. En accomplissant son rôle, il cherche à attirer cet estime. Est la manifestation du plaisir d'accomplir leur tâche dans la société comme le but suprême de leurs existences sans prendre en considération leur idéologie morale. Cette décision aux yeux de la société peut être perçue comme une injustice collective mais pour l’avocat comme l’accomplissement de son rôle social. De plus l’injustice n’est pas synonyme de malheurs de même façon que la justice n’est pas non plus synonyme de bonheur. L’homme peut être injuste et en tirer de la joie et du bonheur. Il oublie très vite (et la société par la même occasion) l’injustice, pour ne se souvenir que du profit et de la joie qu’il en a tiré. Voilà en quoi l’injustice commise peut soutenir un épanouissement qu’il soit partiel ou complet d’un individu, d'un milieu, d'un groupe, d'une société. Admettons qu’un enfant ne soit pas issu du mariage de ses parents sans qu’il en soit mis au courant. Cela le place dans une situation d’injustice face à la réalité qu’il a le droit de connaître, mais que son père biologique ne soit pas digne et vertueux vis-à-vis de cet enfant. Dans ce cas l’injustice commise tend à favoriser le bonheur de cet enfant qui se construit dans un milieu sein, privé de toutes questions sujettes à l’arrêt de son enfance. Cela peut paraître juste pour ses parents qui dans leur rôle social, veulent protéger cet enfant.
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