Peut-on être Heureux En étant Injuste ?
Dissertations Gratuits : Peut-on être Heureux En étant Injuste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lyllii • 3 Mai 2012 • 1 241 Mots (5 Pages) • 6 919 Vues
Peut-on être heureux en étant injuste ?
On n'associe pas spontanément la vie d'un homme juste, respectueux des lois et soucieux du respect dû à son prochain, à la vie d'un homme nageant dans le bonheur, dans les plaisirs que l'existence peut procurer : il semble qu'il n'y ait pas de relation nécessaire entre le fait d'être juste, vertueux, moral, de faire son devoir et le fait d'être heureux, car il existe des hommes vertueux, vivant dans la pauvreté, parfois accablés par la maladie ; autant qu'il existe de grands criminel qui coulent jusqu'à maintenant une vie paisible et heureuse dans le luxe et le confort.
Il semble donc bien que l'on puisse vivre heureux en étant injuste, car respecter des lois, un idéal moral implique que l'on se prive de certains plaisirs, que l'on mette des limites à nos désirs quelqu'ils soient ; or être heureux c'est être comblé et non privé.
Pourtant vivre injustement est aussi une source d'ennuis, pas seulement de plaisir, on risque toujours une sanction qui gâchera notre vie.
Ainsi on peut se demander s'il ne faut pas malgré tout se préocupper de la justice, si ce n'est même indispensable. Bonheur et injustice ne sont-elles pas deux notions en réalité incompatibles ?
Nous nous demanderons donc si le fait de se conduire avec justice et selon la loi est sans importance dans notre quête de bonheur, si ce n'est pas même un obstacle à la vie heureuse ou si contraire c'est la condition d'un bonheur intégral et complet.
Bonheur et injustice semblent ne pas dépendre l'un de l'autre : le bonheur ne consiste-t-il pas à avoir la chance de son côté ? Cela n'a donc rien à voir avec les efforts qu'un homme peut faire pour respecter les lois, faire le bien et agir selon la justice.
On peut en effet être heureux, c'est-à-dire jouir de la vie et de ses plaisirs et avoir commis des injustices et même être heureux grâce à cela.
Respecter des règles morale, faire son devoir, observer les lois en vigueur, c'est mettre des limites à la recherche de nos plaisir et de nos jouissances, c'est empêcher l'assouvissement de certains plaisirs que l'on considère comme immoral ou illégal, c'est aussi ne pas s'emparer des moyens qui permettraient l'accomplissement de n'importe lequel de ses désirs : or être heureux n'est-ce pas combler non seulement ses besoins mais aussi ses désirs ?
L'homme juste est plus facilement victime de l'injustice des autres donc plus exposé à la souffrances, à la misère et à l'humiliation, il a aussi un sens du sacrifice qui peut le conduire à se mettre en péril pour sauver quelqu'un d'autre. Les « justes » par exemples sont ses personnes qui ont cachés les esclaves en fuites pendant la période d'esclavage au péril de leurs vies et de leurs intérêts, en désobéissance aux lois qui disaient que tout noirs échappés devaient être rendus à son propriétaire qui se chargerait de le châtier.
On pourrait donc soutenir qu'effectivement, il est possible bd'être heureux sans être juste et même que c'est seulement par là que l'on peut accéder au bonheur, si celui-ci se résume à une vie de plaisirs, les plus nombreux, les plus variés et les plus raffinés, dans cette logique, il faudrait soutenir que seuls quelques hommes peuvent être heureux : car il n'est peut-être donné qu'aux tyrans et aux criminels d'être heureux, si grâce à leur pouvoir et leurs fourberies, ils peuvent tout obtenir.
Le bonheur se résume-t-il d'abord à une affaire de chances et de hasard ? Si l'on vise sous le terme de bonheur, un idéal de satisfaction durable et solide, alors il est clair qu'il faut chercher à l'obtenir autrement qu'en faisant confiance à la chance et au hasard. A ce moment-là, peut-être faudra-t-il prendre en compte une conduite juste.
L'homme
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