Le désir rend-t-il heureux ?
Dissertation : Le désir rend-t-il heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alzura • 12 Décembre 2016 • Dissertation • 762 Mots (4 Pages) • 6 399 Vues
Le désir vient d’un manque : si j’ai faim, je désire manger, si je suis pauvre, je désire être riche etc… Supposons que, à force de travail j’arrive à assouvir ces désirs, je vais être heureux et puis je vais peu à peu, peut être en vouloir plus et je vais faire l’escalade du toujours plus car je ne suis toujours pas satisfait. Alors je vais me demander : qu’est ce qui me rend heureux ? Le désir rend-il heureux ?
Le bonheur est un but universel alors que les désirs personnels. Pour faire le rapprochement de ces mots : le désir semble tourner vers l’avenir, comme un but à atteindre alors qu’être heureux est un état ressenti surtout comme la présence d’un désir accompli.
Tout d’abord nous allons étudier la nature du désir, puis nous allons voir pourquoi le désir seul n’est pas suffisant au bonheur et enfin comment accéder au bonheur.
Premièrement, le désir n’est-il pas à la base de toute vie ? « Parmi les désirs, les uns sont nécessaires et les autres naturels seulement » de Épicure. En effet, nous sommes tous né du désir de nos parents l’un pour l’autre. Dès la naissance c’est l’apprentissage de notre propre désir, désir de vivre. Le désir fait partie de l’homme. De plus, on ne peut imaginer une vie sans désirs, c’est ce qui nous donne bien souvent l’élan, le courage d’entreprendre, la force de persévérer. Le désir est créateur de valeur. D’après Épicure, c’est le désir qui me fait vivre, or me sentir vivre me rend heureux. Le désir d’exister nous rend continuellement heureux. Le bonheur peut être qualifié comme un plus d’être.
Cependant lorsque je vis un moment de bonheur, est-ce toujours à la suite d’un désir réalisé ? Si l’on devait définir le désir, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une prise de conscience d’une tendance vers un objet connu ou imaginé. Cette définition nous amène à penser qu’il existe peut-être de bons désirs qui conduiraient au bonheur et de mauvais désirs qui conduiraient au malheur. Par exemple un scientifique qui désire faire avancer ses recherches pour améliorer les conditions de vie de l’humanité serait heureux de la réalisation de son désir. Quant au désir jugé mauvais par la société comme celui de Dom Juan de séduire le plus de femmes et de les abandonner aussitôt, montrant par la que le désir une fois réalisé, un autre apparait, plus grand, plus ambitieux. Prouvant ainsi que le désir ne rend pas heureux mais donne naissance à un autre désir, créant ainsi une insatisfaction et une incapacité d’être heureux. C’est un problème de niveau d’exigence que chacun a par rapport à soi, à sa vie et à ses désirs, car un plaisir éphémère ou une joie intense n’est pas le bonheur. Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être heureux, le bonheur est un état global.
En outre, comment accéder au bonheur ? Qu’est-ce que le bonheur ? Le bonheur est un état de satisfaction complète. Or, le désir est une prise de conscience d’une tendance vers un objet connu ou imaginé. Le simple fait d’avoir conscience de ce que l’on souhaite pour être heureux rend-il réellement heureux ? « On est heureux qu’avant d’être heureux » d’après Rousseau, les hommes éprouvent plus de plaisir à imaginer la chose désirer en l’idéalisant qu’à l’obtenir en satisfaisant complètement
...