Le bonheur est-il un objectif ou un espoir ?

De nos jours, la recherche du bonheur fait partie intégrante de notre vie, elle est même pour beaucoup de personnes ce qui dirige leur vie ou plus précisément lui donne un sens. En effet depuis l’apparitions et des nouvelles technologies et le fléau des réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont fait du bohneur leur but ultime c’est-à-dire qu’elles souhaitent à tout prix montrer qu’elles sont heureuses et qu’elles possèdent la vie à laquelle tout le monde aspire. Ainsi nous pouvons nous poser la question de qu’est ce que le bonheur et est-il un objectif ou un espoir ?

Répondre à ces questions c’est affirmer que le bonheur est bien réel, définissable et qu’il est avant tout un idéal à atteindre. Ainsi le bonheur doit avoir une définition générale. De plus pour répondre à la question “Est-il un espoir ou un objectif” nous devons radicalement distinguer objectif et espoir et les définir.

Dire que le bonheur est un espoir reviendrait à se poser la question “Le bonheur est-il abstrait ?”. En effet le bonheur peut être vu de différentes manières et sous le prisme de l’espoir, il serait alors une idée plutôt abstraite car l’espoir étant quelque chose que nous ne contrôlons pas et qui ne dépend pas de nous alors nous nous rendons compte après coup que nous avons pu expérimenter le bonheur, c’est à dire après avoir porté un jugement sur les situations que nous avons vécu. Espérer quelque chose serait donc une étape avant d’atteindre le bonheur.Ainsi la notion de bonheur va sans aucun doute impliquer celle de l’espoir car quoi qu’on dise ou qu’on fasse, l’espoir peut être soit une étape avant d’atteindre le bonheur ou au contraire une étape qui éloigne de celui-ci qui nous empêche donc d'être heureux.

L’espoir peut motiver comme il peut nous faire vivre dans une utopie, un monde illusoire. L’espoir s'impose à nous sans que nous puissions le provoquer, le contrôler ou bien le modifier. C’est donc une disposition de l’esprit humain reposant sur l’attente d’une situation meilleure que celle déjà existante.

Mais ne trouvons-donc nous que le bonheur dans la recherche perpétuelle d’une amélioration telle quelle soit ?

Epicure dans “Lettre à Ménécée” nous explique que le bonheur c’est la satisfaction des désirs fondamentaux c’est à dire ceux qui sont naturels et nécessaires donc manger et boire. Ainsi pour Epicure l’atteinte du bonheur est synonyme d’ataraxie autrement dit l'absence totale de douleurs dans le corps et de troubles dans l'âme. Selon lui la tranquillité caractérisait alors le bonheur, un moment sans aucune souffrance ou manque est un moment de bonheur. Il faut alors fuire les désirs vains qui seront trop difficilement atteignable voire impossible et qui nous apporterons donc plus de trouble car exposé à la frustration que de sérénité.

Pour Epicure il faut donc se suffire à soi même et se contenter de satisfaire nos désirs qui dépendent de notre survie. Ainsi l’espoir de manière permanente serait contraire à l’atteinte du bonheur car il serait témoin d’un manque à combler et donc d’une non tranquilité de l'âme Enfin considérer que le bonheur est un espoir pourrait vouloir dire que le bonheur n’est pas contrôlable, qu’il ne se décide pas et donc qu’il ne dépend pas de nous mais d’un certain hasard . Le bonheur serait alors incertain et plutôt éphémère ce qui s’oppose à la définition qui est que le bonheur est serait un état de satisfaction stable et durable. L’espoir s’apparenterait alors plus au plaisir qui lui est éphémère et résulte justement d’un manque puisque le désir étant un manque il se réalise par un “remplissage” qui est le plaisir.

L’espoir serait donc un état plus ou moins diffus, quelque chose qui nous dépasse car incontrôlable. Ainsi si le bonheur était un espoir il serait quasi

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