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Le bonheur dépend-il de nous?

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Par   •  15 Décembre 2016  •  Dissertation  •  2 082 Mots (9 Pages)  •  19 685 Vues

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Dissertation de philosophie :

Le bonheur dépend-il de nous ?

Nous pouvons penser à ce qu’il se passerait si l’on gagnait au loto, et que l’on devenait alors millionnaire. Nous allons alors nous imaginer heureux, réalisant tous nos désirs qui nous étiez auparavant irréalisables, tels que voyager où bon nous semble, ou encore pouvoir se permettre des choses matérielles avec les meilleurs avantages tels qu'une piscine qui serait chauffée quelque soit la saison.

Cependant, le fait de gagner au loto ne dépendra pas de nous mais du hasard. C’est donc celui-ci qui déciderait de notre destin. Or, nous savons qu’il est fort probable que nous ne gagnions pas à un tel jeu, étant donné les probabilités de chance qui nous sont proposées.

C’est pourquoi, en réfléchissant sur la question du bonheur nous pouvons nous demander : Serait-il préférable de nous laisser guider par le hasard pour tenter d’atteindre le bonheur ? Ou bien, ne serait-il pas plus ingénieux de tenter de l’atteindre par nous-mêmes ? Faudrait-il donc soumettre notre bonheur aux mains des circonstances extérieures que nous ne pouvons prévoir, plutôt que de le prendre nous-mêmes entre nos mains par exemple en adoptant une attitude, un état d’esprit face à ces circonstances que nous ne pouvons contrôler ?

Serait-ce alors la façon dont nous abordons ces évènements extérieurs, c’est-à-dire notre volonté qui pourrait nous permettre d’atteindre le bonheur ?

Autrement dit, le bonheur dépend-il de nous ?

Nous répondrons à ce problème en suivant. Pour cela, nous verrons tout d'abord en nous appuyant sur le point de vue de Socrate qu’il ne dépend pas de nous, mais des circonstances extérieures. Dans un second temps, en nous inspirant du point de vue de Descartes nous montrerons que le bonheur dépend que de nous. Puis, dans une troisième partie, nous constaterons en étudiant le point de vue de Hobbes que le bonheur ne dépend pas seulement de nous, mais aussi des circonstances extérieures.

I ] Le bonheur ne dépend pas de nous

Nous allons voir dans cette partie que le bonheur ne dépend pas de nous, en nous inspirant du point de vue de Socrate.

En effet, si nous analysons ce problème, nous nous rendons bien vite compte que le nous représentant l'Homme pose problème puisque comme nous l'avons vu à travers les textes de Calliclès, l'Homme est un être de désir.

Or, le désir ne dépend pas de nous car il se pose sur les choses matérielles, que ce soit une personne ou un objet.

Par exemple, le désir de fumer ne vient évidemment pas de nous, mais de la cigarette, si cette dernière n'existait pas alors celui-ci ne se serait jamais manifesté.

De plus, selon Socrate les désirs ne nous mènent qu'à l'inanité puisqu'en effet la réalisation de nos désirs ne pourra aboutir un jour, car après avoir réalisé un désir, nous ne sommes toujours pas heureux étant donné que d'autres désirs sont encore en attente d'être réalisé, et d'autres ne vont pas tarder à apparaître, et ainsi de suite en prenant également en compte le fait qu'un désir qui a déjà été satisfait va ré-apparaître de nouveau après chaque réalisation. Ceci représente le cycle continu du malheur puisqu'en effet nous sommes enfermés dans un cercle vicieux, ne nous menant qu'à l'inanité dans notre objectif d'atteindre le bonheur. D'ailleurs, Schopenhauer soutiendra également cette thèse du désir nous plongeant dans un ennui profond, une souffrance que nous aurions jusqu'à notre mort si nous continuons de désirer.

Dans ce cas, le désir étant issu des choses matérielles, il ne peut dépendre de nous. Le bonheur, suite à ces choses matérielles nous poussant à réaliser nos désirs, ne peut donc être atteint et ne dépendrait alors pas de nous, mais du monde matériel nous entourant provoquant une tentation en nous que nous pouvons appeler le vouloir qui nous pousse à la souffrance, et dont certains comme Calliclès se font piéger en pensant pouvoir atteindre le bonheur mais en vain.

Cependant, ne pourrions nous pas réagir face à cette domination des désirs, tel que nous puissions atteindre le bonheur par nous-mêmes, c'est-à-dire le faire finalement dépendre de nous et non du monde qui nous entoure? Ne pourrions nous pas nous débarrasser de cette tentation pour atteindre le bonheur?

En effet, nous pourrions peut-être faire en sorte de nous débarrasser de notre nature, c'est-à-dire de ne plus être un être de désir. Le bonheur dépendrait alors de nous puisque nous avons sûrement la possibilité de nous changer dans le but d'atteindre le bonheur.

II ] Le bonheur ne dépend que de nous

Pour traiter cela, nous nous appuierons sur le point de vue de Descartes majoritairement.

En effet, pour Descartes, le bonheur dépend de nous, il peut-être entre notre main si nous utilisons le vouloir dont nous avons parlé précédemment, plus précisément notre volonté en remettant tout en cause.

Pour lui, nous devons atteindre le bonheur en recherchant la certitude, car toute notre vie est criblée d'incertitudes qui nous parviennent de l'extérieur. L'extérieur serait alors un obstacle m'empêchant d'atteindre le bonheur. Nous cherchons alors la certitude dans le but d'être heureux. Pour cela, Descartes va remettre en cause chaque événements extérieurs, tout ce qui pourrait le pousser à croire quelque chose, et il va dire "non". Il se demandera alors : " Qu'est-ce-qui me garantit que ces disciplines sont fondées ? ". Il recherche ensuite les fondements du savoir. Ainsi, il faut s'extraire de notre déterminisme par un travail de la raison, puisqu'en effet en recherchant les fondements du savoir, nous réfléchissons par nous-mêmes, et une fois avoir trouver la vérité sur ces fondements, nous découvrons alors ce que dont nos véritables désirs, ceux qui ne sont influencés par le déterminisme. Nous apprenons ainsi à réorienter nos désirs en fonction de ce qui est possible. Ce travail sur nos désirs nous permettrait alors d'être heureux.

De plus, Schopenhauer rejoindra dans un sens le pont de vue de Descartes par le fait que pour lui, le bonheur dépend de nous. Cependant, il a une méthode complètement différente pour nous faire atteindre le bonheur par nous-mêmes. En effet, il réfléchira à une méthode consistant à supprimer  nos désirs en ayant recours à la méditation, remplaçant ainsi la réalisation de nos désirs qui nous mène comme nous l'avons vu précédemment chez Socrate à l'inanité. Cette méditation ayant pour but d'atteindre ce que Schopenhauer appelle le repos. Il s'agit d'un état de spiritualité dans lequel nous sommes dépendants de nous-mêmes car nous n'avons plus de désir qui auparavant nous dominaient, le bonheur dépendrait alors de nous. C'est donc le repos qui nous mènerait au bonheur. Or, nous ne pouvons atteindre le repos autrement que par nous-mêmes. C'est pourquoi, pour Schopenhauer comme chez Descartes, le bonheur dépendrait de nous.

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