Est-il indispensable à l'homme de rechercher le bonheur?
Dissertation : Est-il indispensable à l'homme de rechercher le bonheur?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jj_iness • 15 Décembre 2020 • Dissertation • 1 068 Mots (5 Pages) • 644 Vues
L’Epicurisme ayant pour objectif l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une conception matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme.L'épicurisme propose de s'appuyer sur le plaisir, défini comme souverain bien, et sur le rejet de la souffrance afin d'atteindre un état de bonheur, une sérénité de l'esprit, caractérisé par l'absence de troubles, l'ataraxie. Pour y accéder, les Epicuriens prescrivent des principes, le « quadruple remède » ou le Tetrapharmakos. Afin d’éviter la souffrance, il ne faut pas craindre les Dieux, ainsi que la Mort, modérer ses plaisirs et fuir la douleur et la souffrance.
Dans Lettre à Ménécée, Epicure résume la doctrine ethnique épicurienne et propose une méthode pour atteindre le bonheur, en même temps qu’elle en précise les conditions. On peut alors parler d’hédonisme, mais dans la limite des besoins naturels.Ces besoins naturels, qui provoquent des désirs qu’Épicure appelle « naturels et nécessaires », sont ceux sans lesquels on ne peut pas vivre, dont la privation met l’intégrité de notre organisme en danger. Des autres types de désirs, il convient ou de s’écarter, ou de faire un usage prudent. Les désirs qu’Épicure désigne, nommés « non naturels et non nécessaires », doivent être évités. Ceux-là n’apporteront jamais le bonheur.
Ainsi, les besoins naturels que l’on évoque se rapportent par exemple, au désir de la nourriture, du toit ou du vêtement. À ceux-là, il faut ajouter les plaisirs de l’âme, qui concourent également au bonheur : la sagesse (c’est-à-dire la pratique de la philosophie) et l’amitié (entendue au sens de la philia grecque, c’est-à-dire de façon plus large que notre amitié moderne : la douceur des rapports humains, que ce soit dans la famille, le couple ou la communauté). Il en faut donc très peu pour être heureux. Au contraire, les désirs qu’Épicure désigne nomme « non naturels et non nécessaires » sont les richesses, l’ambition, la gloire, le désir d’immortalité, mais aussi l’amour passionnel ou le perfectionnisme, puisqu’ils dépendent de l’opinion de chacun, et non d’un besoin naturel, ils sont donc par nature insatiable : On veut toujours plus d’argent, de puissance, de gloire, de luxe, etc. . . Etant donné qu’il est impossible d’en être satisfait, ces désirs dérisoires sont incapable de procurer bonheur à l’homme.
Mais est-il réellement possible d’atteindre le bonheur ? Quelles en sont les contraintes ?
Alors qu’un mouvement enthousiaste se portant sur le progrès répand la notion de bonheur chez les Philosophes des lumières, la doctrine kantienne du bonheur paraît bien plus sombre. C’est ainsi que, contrairement à l’eudémonisme d’Epicure, le bonheur n’est plus le bien ultime que l’homme puisse rechercher. Si bien que le bonheur n’est plus question de raison, mais d’imagination. Il n’y que l’imagination qui puisse prétendre à la mission impossible de définir ce qui pourrait rendre un individu heureux, puisqu’elle est la seule capable de nourrir notre idéal subjectif de bonheur, souvent divers et changeant.
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