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Platon - Le philosophe-roi et la caverne

Fiche : Platon - Le philosophe-roi et la caverne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2015  •  Fiche  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  1 970 Vues

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La République (Livre V, 473c-480), Platon

« Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités, ou que ceux qu’on appelle aujourd’hui rois et souverains ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes ; tant que la puissance politique et la philosophie ne se rencontreront pas dans le même sujet ; tant que les nombreuses natures qui poursuivent actuellement l’un ou l’autre de ces buts de façon exclusive ne seront pas mises dans l’impossibilité d’agir ainsi, il n’y aura de cesse, mon cher Glaucon, aux maux de la cité, ni, ce me semble, à ceux du genre humain, et jamais la cité que nous avons décrite tantôt ne sera réalisée, autant qu’elle peut l’être, et ne verra la lumière du jour » (473d)

«  Ce qui est parfaitement peut être parfaitement connu, et ce qui n’est nullement ne peut être nullement connu »

Platon souligne, après avoir mis l’accent sur des gardiens de la cité présentés comme bons naturellement et ayant une éducation appropriée qui leur permet de toujours faire ce qu’il y a de mieux pour la cité, que cela n’est possible que pour les philosophes qui sont les seuls à connaître l’être véritable : seuls les philosophes peuvent diriger la cité.

Qu’est-ce qu’un philosophe ?

Il faut distinguer celui qui apparaît comme un philosophe, c’est-à-dire l’amateur de spectacle, des philosophes, c’est-à-dire ceux qui « aiment le spectacle de la vérité » (475e). Le philosophe est celui qui recherche la vérité dans sa totalité : il n’est pas comme l’amoureux qui ne voit pas les défauts de l’être aimé, ni même comme l’ivrogne qui se contente de n’importe quel vin sans distinction.

Platon distingue ainsi les « hommes pratiques » des « philosophes » :

- « hommes pratiques » : ils ne peuvent pas aimer le beau dans son essence, ils se contentent d’aimer les belles choses (« qui ne prend jamais les choses belles pour le beau, ni le beau pour les choses belles », 476d). Ce sont des rêveurs.

- « philosophes » : ils ne s’arrêtent pas aux belles choses, mais contemple l’essence du beau (ils « sont capables de s’élever jusqu’au beau », 476c). Ils s’intéressent au beau en soi.

Le philosophe aime la connaissance dans sa totalité. Cependant, il existe une hiérarchie des connaissances : toutes les connaissances ne se valent pas. Le philosophe aime ce qui est entièrement vrai. Ainsi, les « arts inférieurs » ne peuvent pas faire partie de la connaissance des philosophes.

Le philosophe aime le vrai savoir :

- Soit c’est vrai, soit c’est faux, il n’y a pas d’intermédiaire. La vérité est binaire.

- Il est très utile pour nous de connaître la vérité, mais le philosophe n’aime pas la vérité parce que c’est utile, il aime la vérité parce qu’il aime la vérité.

- Seulement ce qui est à 100% peut être complètement connu. La seule chose qui intéresse le philosophe est ce qui est complètement.

- La science nous permet de connaître ce qui est complètement.

- L’opinion nous permet non de connaître mais de juger ce qui est à moins de 100%.        

Distinction entre philosophie et philodoxie

Il y a trois objets de connaissance…

        - ce qui est (l’être)

        - ce qui est tout en n’étant pas et qui n’est pas tout en étant (le devenir)

        - ce qui n’est pas (le non-être)

… et deux types de connaissances…

- la science : contemple l’être et les essences (« La science sur ce qui est, pour connaître comment se comporte l’être », 478a)

- l’opinion : croit connaître les apparences (« Et l’opinion, disons-nous, pour juger de l’apparence », 478a)

➔ La science et l’opinion ont donc deux objets d’étude différents :

        - la science : l’être

- l’opinion : elle est considérée comme étant un intermédiaire entre la science et l’ignorance (le non-être). Elle « tiendrait le milieu entre l’être absolu et l’absolu néant » (478d).

… et deux types d’hommes

- l’homme commun/pratique : il voit une multitude belles choses, mais ne voit pas le beau en soi. C’est l’ami de l’opinion c’est-à-dire le « philodoxe »

- le philosophe peut contempler les essences : il peut contempler le beau et pas seulement les belles choses, la justices et pas seulement les choses justes

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