La vérité se situe-t-elle au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne ?

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Mise en situation

Au cours d’une discussion animée, un de vos amis fait remarquer que la Terre tourne sur elle-même à une vitesse folle, sans que l’on s’en rende compte ; que le Soleil semble minuscule, alors qu’il est gigantesque ; que le globe terrestre est presque rond, alors qu’on voit clairement l’horizon plat. De plus, ajoute-t-il, il arrive quelquefois que l’on se trompe en croyant reconnaitre une personne au loin. On peut aussi avoir froid à une température supérieure à 30 degrés Celsius lorsqu’on est grippé. Il ne faut pas se fier aux apparences, conclut votre ami. Vous vous demandez s’il a raison ou tort.

Question

La vérité se situe-t-elle au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne ?

Pour commencer, selon Platon, dans l’ensemble de l’humanité, il y a deux mondes qui s’opposent, le monde sensible et le monde intelligible. L’allégorie de la caverne de Platon, illustre et explique bien la différence entre ses deux mondes. Est-ce que grâce à cette allégorie, on peut affirmer que la vérité se situe au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon ? Est-ce qu’avec l’aide de la théorie des Idées, on peut conclure que la vérité se situe au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne ? Bref, cela m’amène à la question principale qui est la suivante ; La vérité se situe-t-elle au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne ? Oui, je suis du même avis que Platon qui croit que la vérité se situe au-delà du monde sensible. C’est en expliquant brièvement l’allégorie de la caverne (1) et les liens (2) l’unissant au monde sensible et au monde intelligible, que je vais défendre ma thèse.

Tout d’abord, il y a le monde sensible aussi connu sous le nom du monde de l’apparence qui regroupe les objets, les images sensibles, les illusions, les conjectures, les croyances et les opinions. Ensuite, il y a le monde intelligible aussi appelé le monde réel qui rassemble les objets mathématiques, les idées ou espaces intelligibles, le bien, la pensée discursive et la dialectique. Selon Platon, la vérité qui est définie comme la conformité ou la fidélité d'une idée ou d'un jugement avec son objet, autrement dit comme la conformité de ce que l'on dit ou pense avec ce qui est réel, (Définition tirée d’Internet) fait partie du monde intelligible. Logiquement, la vérité, ne peut pas être quelque chose de faux comme le monde sensible. Pour soutenir sa thèse, Platon s’appuie principalement sur la théorie des idées qui est en quelque sorte l’existence de principes abstraits qui sont accessibles seulement grâce à la raison (sagesse). Sur le plan philosophique, ces idées peuvent être la justice, le courage, l’amour, la fidélité, le bien, le bonheur et le beau.

L’allégorie de la caverne est un excellent exemple qui explique pourquoi la vérité se situe au-delà du monde sensible. Dans cette allégorie, les deux mondes auxquels Platon fait référence y sont très bien représentés. Le monde sensible représente essentiellement le séjour des prisonniers dans la caverne et la lumière du feu au soleil. Depuis leur naissance, les prisonniers sont à l’état d’ignorance qui représente les ombres et la perception. Ces deux éléments influencent beaucoup les opinions et les croyances qui évoquent le faux. Par la suite, il y a le monde intelligible, c’est-à-dire le monde réel qui représente la montée d’un prisonnier vers l’extérieur et la découverte des réalités externes. Ces deux éléments invoquent le soleil. Le prisonnier a atteint la vérité grâce à la connaissance et au soleil qui sont représentés par les objets réels et le vrai. En bref, il est impossible comme le soutient Platon, que la vérité se trouve dans le monde sensible puisque celui-ci regroupe des illusions et des perceptions trompeuses ainsi que des opinions et conjectures qui peuvent s’avérer êtres fausses. C’est pour cela, que la vérité se situe au-delà du monde sensible, c’est-à-dire dans le monde intelligible (réel, vrai, bien).

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