La vérité se situe-t-elle au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne?

La vérité se situe-t-elle au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne ?

Platon représente de façon imagée dans l’allégorie de la caverne qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Il soutient que nos sens sont trompeurs et que pour atteindre la vérité, nous devons faire abstraction de nos perceptions et de nos croyances. Pouvons-nous confirmer la nature de quelque chose en la voyant ou en la touchant ? Pouvons-nous affirmer que nous connaissons des choses en nous basant sur nos perceptions et nos croyances ? Plausiblement pas. Par conséquent, la vérité se situe au-delà du monde sensible, car le monde sensible influence notre perception de la vérité. Pour connaître la vérité, nous devons aller au-delà de ce que nous proposent nos sens, nos perceptions et nos croyances, car ces derniers peuvent nous tromper comme le met en évidence Platon dans l’allégorie de la caverne.

D’abord, quoique nos sens nous guident dans notre quête de la vérité, ceux-ci sont limités et ne nous permettent pas d’affirmer ou de confirmer la nature de quoi que ce soit. Pendant longtemps, on a cru que la Terre était plate. Pourquoi ? Parce que notre vision seule ne nous permettait pas de voir qu’en fait, elle était ronde. Platon a voulu imager le monde qui nous entoure comme les ombres projetées au mur de la caverne. Ce que nous voyons du monde de par nos sens, n’est en fait qu’un reflet de ce qu’il est réellement. Le dictionnaire Le Larousse décrit le mot « vérité » comme suit : Caractère de ce qui est vrai ; adéquation entre la réalité et l’homme qui la pense. En effet, il y a l’homme qui perçoit les choses et de l’autre côté, la réalité. Pour atteindre la vérité, l’homme doit faire preuve d’intelligence pour connaître la réalité. La perception seule de l’homme est incomplète et limitée lorsqu’il cherche à connaître la vérité.

De plus, nos perceptions et nos croyances nous éloignent de la vérité. Nous pouvons comparer les hommes aux prisonniers qui ne veulent pas être libérés de la caverne dans l’allégorie de la caverne de Platon. Ils croient connaître la vérité et ils ont tort, car ils sont incapables de faire abstraction du monde sensible. Ils devraient plutôt écouter celui qui a fait l’expérience de sortir de la caverne et qui connaît maintenant mieux la vérité. Au lieu de cela, leurs croyances les amènent même à mettre à mort l’homme qui voulait leur enseigner la vérité. Les prisonniers auraient enfin pu être délivrés s’ils étaient parvenus à réfléchir sans accorder de crédit à leurs croyances sans fondement et ils auraient pu sortir et voir les choses telles qu’elles sont afin mieux comprendre le monde qui les entoure. Il est difficile pour l’homme de négliger ses croyances lorsque celles-ci sont ancrées profondément. Il est donc nécessaire de faire abstraction de nos perceptions et nos croyances et d’utiliser, à la manière d’Aristote, la méthode scientifique pour découvrir la vérité. Ainsi, il nous apparaît évident que la vérité est accessible de par le monde intelligible et se situe donc au-delà du monde sensible.

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