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Peut-on ne pas croire la vérité ?

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Par   •  14 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 527 Mots (7 Pages)  •  679 Vues

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Dissertation : Peut-on ne pas croire la vérité ?

        Grâce à l’allégorie de la caverne, Platon montre que le but des philosophes et de découvrir, tant bien que mal, la Vérité, et de la partager au reste des Hommes. Mais peut-on ne pas croire cette vérité ? « pouvoir » renvoie à la capacité pratique d’effectuer une action, mais aussi la légitimité de le faire. « croire » signifie tenir pour vrai quelque chose, et est rattaché à la notion de « croyance », tandis que la « vérité » est un terme difficilement définissable, puisqu’en débat constant. Est-il, possible que ce que nous croyons ne soit pas vrai, ou alors la vérité est-elle systématiquement crue ? Bien que la vérité semble être faite pour être crue, nos croyances ne correspondent pas toujours à la vérité ; mais  finalement, l’importance n’est pas tant que nos croyances soient vraies, mais plus que celles-ci soient utiles.

        La vérité semble ainsi être faite pour être crue, car celle-ci est un but universellement partagé, et qu’elle nous permet de survivre.

        La vérité fait objet de nombreuses recherches, et est un objectif universellement et instinctivement partagé. En effet, tout le monde souhaite vivre dans le « vrai », personne n’aime être dans le « faux ». Déterminer la vérité reviendrait à avoir la connaissance et le savoir dans sa forme absolue. Nous pourrions alors comprendre tout ce qui nous entoure et nous touche. C’est pourquoi depuis des siècles, les philosophes et savants du monde entier sont en quête de la vérité, avec pour objectif de la transmettre aux Hommes. On détermine ainsi communément la vérité comme la concordance de ce que le sujet dit avec la représentation que le sujet a du monde, c’est-à-dire la réalité ; autrement dit, la vérité serait la connaissance exacte du réel qui peut s’observer, s’objectiver. La vérité serait donc ce que nous finirions tous par croire si la recherche était effectuée jusqu’au bout. La vérité étant un objectif, il semble donc évident qu’elle est faite pour être crue, car celui qui ne la croirait pas vivrait dans ses illusions et serait en désaccord profond avec la réalité.

        Nous avons donc vu que l’on cherchait la vérité pour atteindre la connaissance de la réalité, qui nous permettra de faire les bons choix, d’adhérer aux bonnes causes et de vivre mieux. Mais plus qu’un but, la vérité est également une nécessité. En effet, la connaissance de la vérité permet la survie. Par exemple, nous savons que le feu brûle ; grâce à cette connaissance, tout le monde connaît les conséquences de se jeter dans le feu. La vérité est donc un facteur de survie et de continuité de l’espèce. Ceci étant, il semble donc logique d’en conclure, que les personnes ne croyant pas la vérité, ou du moins ne la connaissant pas, sont dans l’incapacité de survivre correctement ; biologiquement, un processus de sélection naturelle entre en jeu, qui ferait en sorte que subsistent seuls les Hommes qui croient et suivent la vérité. La volonté de croire la vérité est donc, de ce fait, instinctive. La croyance de la vérité serait donc possible, mais surtout essentielle.

        Ainsi, même si il est pratique et légitime de croire la vérité, nous devons concéder le fait que nos croyances ne sont pas forcément vraies.

        

        Nous allons donc voir que la vérité et les croyances sont différentes, et qu’il semble juste de dire que nous possédons des croyances, plutôt que la vérité.

        La vérité, qui est la connaissance et le savoir absolu, se distingue des croyances. Les croyances sont une adhésion à une « vérité » présupposée. Croire reviendrait donc à tenir quelque chose pour vrai, sans avoir de preuves irréfutables de la vérité de cette représentation. Une croyance pourrait donc être définie comme ceci : le sujet croit quelque chose, et a des raisons de le croire. Une croyance peut donc être fausse, ce qui la distingue fondamentalement de la vérité et de la connaissance, qui sont par essence vrais. Notons qu’il y a deux types de croyances : « croire que », qui est une opinion, et « croire en », qui est de l’ordre de la foi. Mais les croyances sont des dispositions à agir : c’est en effet grâce à ces croyances que l’on vit, et que l’on prend des décisions. Nos croyances, qu’elles soient vraies ou fausses, régissent donc notre vie et sont indispensables ; cela revient à dire qu’il est possible de ne pas « croire » à la vérité, dans le sens où nos croyances ne sont pas forcément vraies.

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