La sciences dit-elle toujours la vérité?
Dissertation : La sciences dit-elle toujours la vérité?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Victoria Bauer • 22 Novembre 2017 • Dissertation • 2 478 Mots (10 Pages) • 5 892 Vues
La science dit elle toujours vrai ?
Le mot science vient du latin « scientia » qui signifie « connaissance », mot ayant pour origine le verbe latin « de scire », « le savoir ». La science se définit comme un ensemble cohérent de disciplines relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiées par les méthodes expérimentales. Elle est une « connaissance qui se veut vraie, plus encore une connaissance qui sache rendre raison de sa vérité ». Elle matérialise ainsi le désir de connaissance de l’Homme. Aristote dit d’ailleurs dans la « Métaphysique » qu’elle est « la modalité supérieure de la connaissance », ce qui explique qu’elle soit si convoitée par les hommes, qui cherchent à tout savoir et expliquer dans le monde qui les entoure. Il s’agit d’un ensemble de connaissances justifiées et d’une parfaite connaissance des causes et des liens de causalités. Elle ne se limite pas à un simple corpus de connaissances mais s’étend à la transmission d’une méthode de pensée. La science est donc le résultat d’une recherche de vérité objective et incontestable.
La science est constituée de différentes catégories, englobant elles-mêmes un ensemble de disciplines. Il y a les sciences exactes, qui utilisent les calculs et l’expérimentation, par opposition aux sciences sociales et humaines, dites molles, disciplines ayant pour objet l’Homme et ses comportements individuels et collectifs. Les sciences naturelles étudient les êtres vivants. Chacune a ainsi sa méthode pour atteindre la vérité. La vérité se définit comme une adéquation entre la pensée et la réalité. Elle est donc une expérience qui se veut subjective. Mais quels liens existent vraiment entre la science et la vérité ? Quels sont les critères qui permettent de distinguer les disciplines scientifiques de celles qui ne le sont pas ? Peut-on atteindre la vérité à travers la science ?
Dans un premier temps, nous étudierons dans quelle mesure la science permet d’atteindre la vérité. Ensuite, nous verrons que cette vérité présente des limites et qu’elle ne se peut donc absolue.
I. La science permet d’atteindre la vérité
A. Parvenir à la vérité : l’objectif de la science
On admet habituellement que les thèses scientifiques sont vraies. Ainsi, la vérité serait le miroir de la réalité. Cependant, si ces thèses scientifiques sont énoncées comme vraies, peut on pour autant les considérer comme définitives et incontestables ? On sait que sciences et philosophie, à l’origine, sont étroitement liées (on pouvait par exemple lire « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » sur le fronton de l’Académie de Platon). On pourrait dire que la science est née de la philosophie. En effet, ce sont quelques penseurs en Ionie (Grèce) qui ont eut l’idée qu’il était possible d’expliquer les phénomènes naturels par des causes naturelles. Ainsi, les premières connaissances scientifiques ont été introduites. Dominique Lecourt explique ainsi que les premiers philosophes ont été amenés à faire de la science (sans que les deux soient confondues). Il apparait alors important de se demander dans quelle mesure ces deux disciplines cherchent la vérité?
La philosophie et la science se différencieront peu à peu mais elles conserveront toujours l’objectif de tendre vers la vérité. La philosophie a pour un de ses buts la recherche de la vérité, quant a la science, elle représente ce que l’on tient pour vrai. La science reste basée sur des hypothèses, elle est donc considérée comme « hypothétique ». Seule la philosophie va au-delà de l’hypothèse, elle cherche à aller vers la source de toute hypothèse, autrement dit le Bien, la source de toute vérité et de toute valeur (cf. Allégorie de la caverne). Meme si selon sa signification, la philosophie est la « recherche et amour de la vérité », cela ne signifie pas obligatoirement qu’elle n’atteint pas la vérité. Atteindre la vérité signifierait sa mort, Alain dira même: « Toute vérité est fausse dès lors qu’on s’en contente ». La philosophie est une discipline « spéculative » puisque qu’elle considère, notamment dans sa dimension, la métaphysique. Elle est une discipline qui progresse très peu, voire pas du tout. Au contraire, la science ne cesse de se développer et d’accumuler les découvertes et les certitudes. Ces dernières sont fondées sur l’observation. La science semble donc détenir des vérités incontestables, contrairement à la philosophie qui vise la vérité sans prétendre pouvoir l’atteindre.
Ainsi on peut dire que la philosophie et la science recherchent toutes deux des « vérités ». Cependant les philosophes reconnaissent aujourd’hui unanimement que seul la science fournit des certitudes qui font l’unanimité et qui permettent d’agir sur le réel avec efficacité.
B. Positivisme/méthode inductive, moyens pour atteindre la vérité.
La science fait émerger des lois et théories scientifiques. Elle permet de légitimer des arguments et prouver des faits. Les résultats qu’elle apporte sont généralement acceptés car elle est perçue comme un moyen d’atteindre la vérité, à travers un processus sérieux et objectif. Pour ce faire, elle s’appuie sur différentes méthodes pour parvenir à la vérité.
Le positivisme: désigne un ensemble de courants qui considère que seules l'analyse et la connaissance des faits vérifiés par l'expérience peuvent expliquer les phénomènes du monde. La certitude des phénomènes est expliquée exclusivement par l'expérience scientifique. Les positivistes utilisent la méthode inductive comme critère de démarcation entre la science empirique et la métaphysique.
La méthode inductive: consiste à élaborer des concepts, des théories à partir de l'observation, de l'expérience.
Ex: Si la loi de la gravitation universelle détermine comment une pomme, se détachant d’un arbre tombera par terre, l'observation du mouvement de cette même pomme permettra d'établir la loi générale, mais avec une probabilité ou une certitude très faible. Ensuite, si on observe de nouveau ce phénomène et que toutes les pommes et tous les corps tombent de la même manière, alors la probabilité de la loi générale augmentera et deviendra une quasi certitude.
Les positivistes rejettent la métaphysique, car selon eux, elle est par sa véritable nature dépourvue de sens, et représente seulement une illusion. Auguste
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