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Étude sur le 5ème mémoire de l'instruction publique de Condorcet

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Par   •  12 Novembre 2014  •  1 662 Mots (7 Pages)  •  1 854 Vues

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GOARNISSON Mael TS1

EXPLICATION DE TEXTE

CINQIEME MEMOIRE SUR L’INSTRUCTION PUBLIQUE, CONDORCET

Grande la tentation de tout pouvoir (et pas seulement des tyrannies) de tromper pour mieux dominer. C’est pourquoi ceux qui aiment la vérité (ici ceux qui incarnent le combat des Lumières) se retrouvent souvent dans une situation d’opposition par rapport au pouvoir.

Condorcet, dans ce texte propose une réflexion sur l’instruction publique : Il soutien de se garder se garder d'assujettir l'instruction publique aux volontés particulières et à l'utilité immédiate. Apres s’être intéresser à la place des lumières à travers la vérité face au pouvoir, Il s’attarde sur le besoin d’instruction de chaque citoyen pour contrer les abus de pouvoir de l’autorité publique.

On peut cependant se demander si la vérité prônée par les lumières est synonyme de liberté.

Dans le premier paragraphe (‘’en général ... autorité"), Condorcet définit la vérité comme ennemie du pouvoir. Mais qu'entend-t-il par vérité ? Il l'entend dans le sens de la parrhèsia, tel que l'entendaient les athéniens de l'époque de Périclès. C'est à dire, l'obligation de dire franchement ce que l'on pense a propos des affaires publiques. Or le fait de dire la vérité ou plutôt ce que l'on croit être vrai comporte des risques...si on dit à une autorité publique que son pouvoir est inquiétant et désagréable parce que le pouvoir est incompatible avec la justice, on dit la vérité et en plus on prend un risque puisque l'autorité publique peut se fâcher, punir, exiler et même tuer. La parrhesia, signifie donc mettre en jeux sa propre liberté et cela demande donc du courage.

La vérité n'obéit pas au pouvoir. Elle ne dit pas ce qu'il veut entendre, c'est pourquoi elle est ennemi de tout pouvoir quel que soit sa nature (politique ou religieux), le fait d’un tyran, d’un prince ou d’un peuple. Par conséquent, l’esprit des lumières est ‘’ennemi’’ de ‘’tout pouvoir’’ et est donc une menace par les autorités politiques. Condorcet entend par lumières, la sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui, comme le pense Kant.

Pour Condorcet, il faut se méfier du ‘’pouvoir’’ détenteur d’un savoir. Tout savoir n’est pas libérateur. Il existe des savoirs clos qui proposent ouvertement la manipulation. Ceci est le fait du flatteur, ombre dégradée du parrhesiaste, chez Plutarque, comme le sophiste chez Platon se révèle l’image dénaturée et fausse du philosophe. Ces savoirs utilisent les vieilles techniques rhétoriques et sophistes pour ‘’flatter’’ les capacités, les aptitudes naturelles particulières de certains dans un domaine. L’orateur détenteur du pouvoir choisira la persuasion, la flatterie à la place de la franchise et de la critique...l’intérêt personnel et l’empathie morale à la place de l’intérêt publique et du devoir moral. Aucune volonté n’a de légitimité et ne peut se présenter comme fin politique si elle sert ses propres ‘’projets’’, ses propres intérêts, son existence même.

La pensée de Condorcet est de montrer l’articulation entre la souveraineté politique et la légitimité des décisions issues de cette souveraineté. La question de l’erreur y est décisive. Il faut que les décisions prises par la pouvoir évitent autant que possible l’erreur, l’erreur procédant d’un défaut, d’une ignorance, ou d’un manque de connaissance.

En effet, dans la seconde partie du texte (‘’si l’on peut ... pure’’), rare même illusoire de penser qu’une volonté puisse détenir une légitimité d’essence et puisse imposer des décisions vraies et nécessaires car elle s’est données toutes les garanties pour éviter l’erreur. Pour Condorcet, on est dans le domaine de l’exception, dans le sens, Une personne qui ne ressemble à aucune autre, qui apparaît unique ou rare. Seul ‘’un génie puissant’’ vertueux et pur peut prétendre à la légitimité d’essence de dire et d’appliquer le vrai. Cet homme de ‘’génie’’ surpasserait les hommes par les ‘’talents’’ de l’esprit, par une raison plus éclairée, par des qualités utiles à la société. Dans ce sens, les sentiments privés seraient sacrifiés au nom de l’utilité publique. Le génie ne céderait pas aux sirènes de la jouissance immédiate.

Mais est-ce possible ? Selon Condorcet, un tel génie n’existerait ‘’tout au plus qu’une fois dans vingt siècles’’. Donc il est fort probable qu’il n’existe pas ou qu’il n’ait pas existé. Dés lors, si aucune volonté ne peut se prétendre légitime, seul l’exercice de la raison en toute circonstances donne à l’humanité la force intellectuelle pour dominer l’autorité susceptible de l’écraser et ‘’d’abuser’’ de son pouvoir.

Ainsi, la troisième et ultime partie (‘’tel doit être ... gouvernées’’), Condorcet incarne la philosophie des lumières caractérisée par le rationalisme et la foi au progrès humain. Il pense que lorsque ‘’les hommes seront éclairés’’, c'est-à-dire instruits, régnera le bonheur universel. C’est donc ici que la nécessité

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