Pensez-vous Qu'il Est Important De Posséder Un Objet, Marqueur D'un Quelconque Prestige Social ?

Le prestige social peut être déterminé de façon matérielle et culturelle sous la forme d’objets de luxe, de prestige, ou à travers une culture, une éducation. L’objet fait partie des marqueurs sociaux de nature matérielle. Une montre, par exemple, au même titre qu’une voiture exclusive, très chère, est un marqueur social. Plus l’objet est cher et de marque connue et prestigieuse, mieux son acquéreur sera accueilli dans certains milieux. Beaucoup d’employés de boutiques de grand luxe se font une idée de l’épaisseur du portefeuille de leurs clients grâce à leurs chaussures, leurs costumes, puis grâce à leur montre. Jacques Séguéla nous avait fait part de son point de vue sur l’importance du prestige qui se dégage d’un objet : « Enfin, tout le monde a une Rolex. Si à cinquante ans on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie » Déclarait-il en 2009. Est-il réellement important de posséder un objet, marqueur d’un quelconque prestige social ?

Certaines personnes ressentent le besoin de se démarquer des autres en montrant leur réussite sociale à travers des objets de luxe. L’importance qu’ils apportent à l’acquisition d’objet marqueur de prestige social peut s’expliquer à travers leurs éducations, leurs modes de vie. Certaines personnes dépensent leur argent pour acheter le dernier smartphone à la mode, des vêtements de grandes marques, ou de belles voitures afin de montrer leur rang social. L’objet devient alors une envie et n’est plus un besoin. La personne qui achète aujourd’hui un « iPhone » n’a pas forcément besoin d’un téléphone aussi perfectionné mais a envie de ce Smartphone pour ce qu’il représente dans notre société de consommation. L’objet doit être affiché, représenté, incarné, s’il veut être un instrument de domination sociale. Il est clair que pour Monsieur Séguéla, la réponse à notre problématique est « oui ». D’après lui, le Président de la République se doit de se démarquer des autres citoyens de France en ayant une Rolex. Il ne doit pas être accusé de « bling-bling », de goût ostentatoire, car il est normal qu’il justifie sa place dans la société en ayant des objets de luxe et surtout en les affichant au grand public. Si l’on remonte plus loin dans l’histoire, nous pouvons considérer que le Roi trouvait lui aussi important de posséder un objet marqueur d’un prestige social : sa couronne.

D’autres personnes n’ont pas le besoin d’avoir un objet qui les désignerait dans une catégorie sociale prestigieuse, même s’ils en ont les moyens. Ces personnes estiment qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des objets de luxe. Cela pourrait provoquer de l’envie, de la jalousie, ainsi qu’un sentiment de malaise. Ils ne ressentent pas le besoin de s’affirmer auprès des autres comme des gens qui ont « réussie », qui gagne de l’argent… Tout cela fait partie de leurs vies privées. Pourquoi serait-il nécessaire de montrer aux autres que nous avons réussis ?

Enfin, pour d’autres personnes, l’objet n’est pas une envie mais un besoin. Par manque de moyen, il est inconcevable d’acheter un objet hors de prix en guise de preuve de prestige social. Certaines personnes sont prêtent à s’endetter pour montrer aux autres qu’elles aussi, elles ont réussit. Le film « Tout ce qui brille » de Géraldine Nakache illustre bien l’importance des objets qui

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