Obéir aux lois est-ce perdre sa liberté ?
Dissertation : Obéir aux lois est-ce perdre sa liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sbenazet • 20 Janvier 2022 • Dissertation • 425 Mots (2 Pages) • 690 Vues
Sujet : Obéir aux lois est-ce perdre sa liberté ?
La problématique doit dériver de l’analyse du sujet pour éviter 2 écueils :
- Absence de problématique : on cherche à répondre tout de suite et à réciter le cours,
- Problématique hors-sujet.
C’est pourquoi il est essentiel d’analyser l’énoncé et faire dériver la problématique de l’analyse de l’énoncé.
Analyse du sujet :
Obéir renvoie à la distinction Obligation/Contrainte :
- Obéir c’est céder à une puissance physique, extérieure (contrainte). C’est le cas par exemple de la contrainte civile, chaque fois que les gendarmes interviennent.
- Obéir c’est aussi céder à une force intérieure (obligation) de façon volontaire, lorsqu’on consent de l’intérieur à l’ordre que nous dicte notre conscience morale.
aux lois : Ce sont les lois sociales, mais aussi les lois de la nature. Les lois de la nature nous contraignent tandis que les lois sociales nous obligent, dans la mesure où on leur attribue une légitimité.
Perdre sa liberté : Il faut distinguer ici :
- la liberté naturelle : Faire ce que l’on veut quand on veut, suivre tous ses désirs naturels. C’est en quelque sorte l’indépendance, voire la licence.
- La liberté civile « consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4 de la DDHC).
Problème :
Obéir aux lois c’est d’abord se soumettre à une force qui nous domine, pouvant contrarier nos intérêts personnels. Mais d’un autre côté obéir aux lois peut être un choix consenti, en accord avec notre volonté. Cette ambiguïté conduit à se demander quelle liberté perdons-nous en obéissant aux lois et s’il est possible de fonder un pouvoir légitime, d’organiser les institutions pour que les citoyens n’obéissent pas sous la contrainte, mais parce qu’ils sont tenus en conscience d’obéir ? Il serait alors possible de gagner la liberté en obéissant aux lois.
Remarque : c’est en ce sens que Rousseau affirme dans le Contrat Social (1762) qu’il n’y a « point de liberté sans loi ».
Plan possible :
I – Thèse : L’obéissance aux lois est une perte de liberté chaque fois que la force impose des lois sans légitimité (Arbitraire du pouvoir, ancien régime, totalitarismes… mais aussi absolutisme de Hobbes dans le Léviathan qui abandonne la liberté naturelle au nom de la sécurité)
II – Antithèse : Seule une société où chacun est législateur, où chacun élabore les lois auxquelles il va se soumettre est une société qui garantit la liberté des individus. (Rousseau)
III – Synthèse : Aucun système politique ne peut assurer définitivement la liberté, l’esprit des lois doit être défendu et garanti par des garde-fous au sein de la société (Montesquieu, Tocqueville…)
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