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Obéir, Est-ce Perdre Sa Liberté ?

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Par   •  11 Novembre 2014  •  1 180 Mots (5 Pages)  •  2 460 Vues

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Obéir, c'est se soumettre à quelqu'un ou quelque chose:

faire ce que demande un supérieur, se conformer à une règle morale, à une loi

juridique. Or l'homme libre c'est celui qui

décide et fait ce que bon lui semble, sans être sous contrainte. Pourtant, l’obéissance suppose un état de contrainte, ou un état de soumission. La liberté peut quanta elle se définir par opposition à l’idée de contrainte et de servitude. Serait libre l’homme capable de faire tout ce qu’il désire sans que rien vienne l’en empêcher. Dans ce cas, comment concilier liberté et obéissance ? Est-il possible d’être libre tout en obéissant aux lois de la nature ou d’une démocratie ? Ne peut-on pas distinguer différentes formes d’obéissance ?

Dans un premier temps, lorsque l’on obéit, cela signifie que l’on se soumet à sa volonté. Autrement dit, obéir, c’est faire ce qu’une autre personne nous dit de faire. En ce sens, l’obéissance semble être un renoncement à la liberté. Par exemple, lorsque l’on se soumet à une loi, on perd le pouvoir de faire ce que l’on veut. Ainsi, nous abandonnons notre liberté et nos désirs. De ce fait, l’obéissance semble plutôt être synonyme de soumission, ce qui est entièrement incompatible avec liberté. Prenons un exemple. Lorsque l’on obéit aux lois de la nature, nous sommes dans une forme de soumission. En d’autres termes, les lois de la nature ne changent pas, nous sommes donc incapables de les modifier ou de les supprimer. Cela signifie donc que finalement, obéir aux lois nous soumet à des contraintes qui peuvent par la suite empêcher la réalisation de nos désirs les plus profonds.

De plus, nous remarquons que si nous prenons la situation inverse, l’obéissance apparaît là encore comme un renoncement à notre liberté. En effet, celui qui refuse d’obéir aux lois d’une société ou d’une démocratie, manifeste dans un certain sens sa liberté ainsi que son indépendance. Prenons le cas particulier d’un esclave. En désobéissant aux lois de son maître, celui-ci fait ce dont il a réellement envie et ainsi, il reprend sa propre liberté. « Il faut que l’homme libre prenne quelquefois la liberté d’être esclave. » Jules Renard

Autre exemple : les crises étudiantes de mai 1968. En se révoltant, en luttant contre les lois de la société, les jeunes mettent alors en avant leur liberté. Cela signifierait donc que l’obéissance face aux lois est une entrave à nos libertés individuelles. Toutefois, cette logique reste basée sur de simples constats. Nous pouvons en effet, apporter une nuance non négligeable à cette première thèse.

Effectivement, obéir peut être un acte entièrement volontaire. Dans ce cas, si cette obéissance est libre et volontaire, c’est donc, qu’elle est totalement acceptée. De ce fait, il ne peut pas y avoir de renoncement à notre liberté dans la mesure où cette obéissance est le résultat d’une réflexion libre. De plus, être libre est-ce vraiment faire ce que l’on veut ? Nous remarquons au final, faire ce que l’on veut, c’est principalement obéir à ses propres désirs. Ainsi, d’une certaine manière, c’est une obéissance aveugle, puisque sans s’en rendre réellement compte, faire ce dont nous avons envie n’est pas synonyme de liberté entière. En effet, lorsque nous faisons ce que nous avons envie de faire, nous suivons et nous respectons nos désirs ainsi que nos volontés. De ce fait, faire ce que nous avons envie de faire semble être une illusion de la liberté. « En fait, nous sommes une liberté qui choisit mais nous ne choisissons pas d’être libres : nous sommes condamnés à la liberté. » Jean-Paul Sartre

Dans ce cas,

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