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Notes pour la lecture : rhétorique

Fiche de lecture : Notes pour la lecture : rhétorique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2015  •  Fiche de lecture  •  1 554 Mots (7 Pages)  •  816 Vues

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Genre de l’ouvrage :

La Rhétorique est un cas particulier et spécial dans l’œuvre d’Aristote, il est à la fois un manuel technique et une œuvre philosophique. Avec une lecture critique prenant en compte les ‘règles de la méthodologie’ moderne, on peut classer facilement la Rhétorique parmi les œuvres techniques, ou plus précisément comme manuel technique qui à pour but, présenter des notions essentielles de l’art du discours et de la persuasion, dans un cadre didactique, sachant que la Rhétorique est un ouvrage ésotérique, c'est-à-dire un texte de travail destiné à l’usage interne de l’école, et à destination de ses disciples. Mais contrairement aux auteurs de manuels qui l’ont procédé, Aristote se consacre d’abord et surtout au « corps de la persuasion », soit l’argument. Dans une ère où la philosophie se constituait encore, chaque réflexion ‘méthodique’ organisée pourrait être considérée comme « acte » de philosopher, or, il semble qu’Aristote a organisé sa réflexion à partir des étapes d’une « méthode » préalablement réfléchie, d’où le grand intérêt de l’œuvre, utile tant aux praticiens de l’éloquence- dans son niveau manuel- qu’à des lecteurs aux préoccupations plus spécialisées, plus ‘philosophiques’ plus ‘intellectuelles’, soucieux de savoir plutôt que de pratiques. La Rhétorique était novatrice en son temps par sa conception même, elle est intemporelle, On connait peut d’œuvres à caractère technique qui contiennent des acquis définitifs et ‘indémodable’ qu’on ne peut pas contourner ou ignorer dans la discipline concernée, dans l’art de l’éloquence. On ne peut donc que se mettre d’accord sur l’importance dans le corpus aristotélicien, de contenu et de conception ‘philosophiques’. A cet égard, il est à signaler l’existence, à partir des premiers siècles de notre, d’une tradition épistémologique incluant la rhétorique dans l’Organon, elle suppose une réforme de la discipline en question, réforme vers laquelle convergent de nombreuses tendances de la pensée d’Aristote antérieurs à la Rhétorique. C’est ce qui fait aussi qu’on ne saurait réduire la Rhétorique un simple manuel technique.

Selon ‘l’utilisation’ et qu’est-ce qu’il va faire avec le lecteur de cet ouvrage, on peut distinguer trois de lecteurs ; le curieux, le littéraire et le philosophe. Le curieux qui aborde avec la Rhétorique son premier texte antique qui rapporte à la communication risque de se sentir dépassé s’il ne place pas l’œuvre dans son contexte politique et historique particulier, où les écritures et les modes de pensée techniques dominaient la scène ‘intellectuelle’. Il peut se sentir aussi perdu, dans une œuvre produite selon des normes –méthodiques entre autres- d’une époque vieille de plus de vingt quatre siècles, parce que le texte manque parfois de clarté et souvent de cohérence. Quant au ‘littéraire’ qui cherche dans la Rhétorique une théorie de la communication, avec un apport historique, en sera déçu, s’il n’est pas connaisseur de l’œuvre d’Aristote et de la place de la Rhétorique dans l’ensemble d’œuvre aristotélicienne, Comprendre la Rhétorique ne passe que par une bonne connaissance des autres ouvrages d’Aristote, notamment la Poétique, les Politiques, et l’Ethique à Nicomaque. En plus de la conception similaire dans ces ouvrages, on peut y trouver plusieurs concepts développés dans la Rhétorique. On trouve en dernier, le philosophe qui pourrait être trompé par la spécificité de la Rhétorique, sur le plan épistémologique surtout, par l’enquête ‘quasi-empirique’ d’Aristote.

Thème de l’ouvrage :

Aristote a ‘pensé’ et a écrit sa Rhétorique vingt quatre siècles avant notre ère, ce qui fait, qu’on doit pas s’attendre à un livre qui ressemble dans sa structure et sa conception aux livres qu’on écrit maintenant dans ce début du vingt et unième siècle, avec l’accumulation du savoir et la méthodologie qu’on a acquis depuis Aristote. De ce fait, Lire et analyser la Rhétorique comme n’importe quel autre ouvrage contemporain serait une perte de temps et une fausse piste de perception et d’interprétation. Si Aristote, dans cette œuvre, a délimité son champ d’intérêt à travers les trois livres qui composent la Rhétorique sur un seule problématique générale, il ne l’a pas tout de même démontré et présenté assez clairement. Et on ne peut dégager une éventuelle problématique qu’avec une lecture profonde des différents chapitres des livres, qui sont orphelins de réelle introduction indépendante. C’est le cas aussi des ‘hypothèses’, Aristote propose dans le début de chaque chapitre des définitions, ou présente des distinctions et des liens entre deux ou plusieurs concepts, qu’il essaye par la suite d’expliquer ou/et de démontrer, comme dans le début du deuxième chapitre du premier livre ( et ce n’est pas un hasard de choisir ce passage, car il peut s’agir de la présentation de du thème générale de l’œuvre, sous forme d’hypothèse de départ qui a pour sujet la Rhétorique) : « Posons que la rhétorique est la capacité (dunamis) de discerner (theôrein) dans chaque cas ce qui est potentiellement persuasif. » [1355 b 26]. Donc on peut conclure que le thème de

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