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Le Mensonge

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Par   •  7 Avril 2013  •  1 771 Mots (8 Pages)  •  1 468 Vues

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LE MENSONGE EST-IL LA PLUS GRANDE DES TRANSGRESSIONS ?

INTRO

Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité (dans ce dernier cas on parle plus particulièrement de mensonge par omission). Le mensonge est une forme de manipulation qui vise à faire croire ou faire faire à l'autre ce qu'il n'aurait pas cru ou fait, s'il avait su la vérité. En général, le mensonge s'oppose à la véracité (le fait de dire le vrai), à la sincérité ou à la franchise.

Plus précisément, mentir consiste à dire le contraire de sa pensée dans l'intention de tromper. L'intention de tromper permet de distinguer le mensonge d'autres usages faux de la parole, faits dans le but de divertir ou par pur procédé rhétorique (comme dans le cas de la litote). À ce titre, il est considéré comme un vice ou un péché par la tradition morale philosophique et religieuse, même si certaines formes de mensonges sont légitimées par quelques philosophes De plus, certains mensonges sont punis par la loi, comme l'usage de faux, le non-respect des contrats dans le commerce, ou la fausse déclaration en justice.

Qu’est-ce que mentir ? Suffit-il de dire faux pour qu’il y ait mensonge ? Le mensonge est-il toujours mauvais ? N’y a-t-il pas de « bons » mensonges ? Pourquoi l’homme ment-il ?

Dans une première partie nous verrons que le mensonge est immoral et injustifiable et dans un second temps qu’il peut exister des mensonges pieux, qu’il peut exister un droit moral de mentir.

PREMIERE PARTIE

Kant donne une disqualification éthique au mensonge et ce, parce que pour le penseur de Konigsberg, le mal vient de la contradiction En s’apuyant sur sa propre et raison et la loi morale on devine que le mensonge est un acte contradictoire, triplement contradictoire.

D'abord parce que le mensonge est contradiction entre la parole et la pensée, et qu'il ruine l'essence même de la parole qui est la confiance. Tout acte de parole promet la vérité, même l'acte de parole qui ment et qui peut aller jusqu'à jurer qu'il dit vrai, alors qu'il ment. La société des hommes deviendrait vite infernale, si chacun devait se méfier de chacun. Pourquoi fait-on spontanément confiance à la personne à laquelle on demande son chemin ? Parce que tout se passe comme si nous liait à elle une sorte de contrat de confiance. . Mentir, c'est violer l'essence même de la parole, laquelle devrait être le moyen d'expression de la pensée...

Il faut ensuite remarquer que le menteur ne veut pas qu'on lui mente. Mentir, c'est s'arroger un droit que l'on refuse à autrui, c'est contredire un principe auquel on reste attaché, parce qu'il s'agit là d'un principe dont on ne peut vouloir qu'il soit universellement contredit...

Et puis il faut enfin bien admettre que le menteur a toujours pour projet de ne pas mentir. Nous mentons à chaque fois, juste pour une fois ; à chaque fois, pour la dernière fois. Bref, nous mentons toujours à titre exceptionnel, précisément parce que la Loi morale ne cesse pas de parler en nous, au moment même où nous lui désobéissons... Même quand je me trouve des raisons de mentir - de "bonnes-mauvaises" raisons de mentir -, je sais bien que je n'ai cependant pas raison de mentir, parce que le mensonge est un acte contradictoire en soi, donc contraire à la raison.

Telle est la démonstration de Kant [6], qui nous demande d'être simplement attentif une seconde à cette voix de la Loi morale qui parle en nous, nous interdit impérativement tout mensonge, et qui parle en l'enfant le plus enfantin : même Pinocchio est assisté d'un Jiminy Cricket qui l'enjoint de ne pas mentir... Il entend "la voix de sa conscience" [7], même s'il ne l'écoute pas, même s'il agit contrairement à ce qu'elle lui dit.

Mais pourquoi, cependant, ne l'écoute-t-il pas ?

Pourquoi l'homme ment-il ?

Pour rester heureux ou pour le devenir. En vérité, la plupart de nos mensonges ont pour mobile ce que Kant, encore une fois, appelle l'amour de soi. Je mens pour ne pas être ridicule aux yeux d'autrui, pour être aimé. Mentir, c'est faire passer son bonheur avant son devoir : je ne me lève pas le matin avec l'intention de mentir, mais avec celle d'être sincère, "vérace", comme disent les philosophes [8]. Mais voici que déjà surgit toute une série de cas où mon devoir d'être vérace contrarie mon désir naturel d'être aimé, admiré, d'être heureux enfin... C'est donc par amour de moi-même [9] que je vais me permettre de faire une exception à une règle à laquelle je reste foncièrement attaché : celle qui commande de ne pas mentir. C'est donc par faiblesse plus que par réelle méchanceté que je vais mentir, parce que j'éprouve pour moi-même "un faible"

Mais il faut distinguer l’erreur et le mensonge, par le déterminant du mensonge : l’intention de tromper.

DEUXIEME PARTIE

« Dire faux n’est mentir que par l’intention de tromper » affirme Rousseau dans la 4eme promenade des rêveries du promeneur solitaire.

Il souligne par là qu’un mensonge est un acte intentionnel ou volontaire. On ne peut pas mentir à son insu. Seul celui qui connaît la vérité

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