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La Pensée

Commentaire de texte : La Pensée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2014  •  Commentaire de texte  •  1 058 Mots (5 Pages)  •  635 Vues

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Bien qu'une forme de cohérence soit exigée pour une émettre un pensée véridique, on ne peut la résoudre à cette seule qualité, puisqu'elle n'assure pas toute la vérité et peut même nous induire en erreur.

a. Sens du mot « cohérence »

On qualifie de « cohérents » une suite de pensées, ou encore un discours, pour autant qu'ils forment un tout logique ou rationnellement ordonné, par opposition par exemple à des paroles « incohérentes », sans ordre ou sans suite.

Plus précisément, la cohérence implique l'absence de contradiction, soit le respect d'un principe fondamental de la logique, qui est en effet, selon M. Pradines, « la fonction de cohérence dans la pensée, dans la parole et dans l'action ».

b. Une pensée cohérente est celle qui est conforme à la logique

La logique est une discipline qui a pour objet de déterminer les formes valides du discours et de la pensée.

Or les principes logiques fondamentaux sont les suivants :

– Selon le principe d'identité, tout être est identique à lui-même (A=A) ;

– Selon le principe de contradiction, comme le rappelle Aristote : « il est impossible, pour une même chose, d'être et de n'être pas en même temps », et « il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps, au même sujet et sous le même rapport » (A ne peut être à la fois B, et non-B : Pierre ne peut être à la fois innocent et coupable) ;

– Selon le principe du tiers-exclu, un énoncé est soit vrai, soit faux, à l'exclusion de toute autre possibilité.

Sera donc « cohérente » une pensée qui demeure conforme aux règles logiques, et essentiellement à ces trois principes fondamentaux, en chacun de ses jugements et déductions.

c. Logique et syllogistique

La logique classique à partir d'Aristote étudie les formes valides du syllogisme, c'est-à-dire des raisonnements composés de trois propositions, une conclusion suivant nécessairement de deux prémisses initiales :

Tous les hommes sont mortels,

Socrate est un homme

Donc Socrate est mortel.

La syllogistique a pour but de distinguer les raisonnements valides (ce qui est le cas du précédent), de ceux qui sont non-valides, donc non cohérents : par exemple, déduire un énoncé particulier (« Socrate est mortel ») à partir d'un énoncé universel (« Tous les hommes sont mortels ») est un raisonnement valide, mais non l'inverse (que Socrate ait les cheveux blancs ne permet pas de dire que tous les hommes ont les cheveux blancs).

La cohérence ou la logique serait donc bien la condition nécessaire de toute pensée vraie ; mais en est-elle pour autant la condition suffisante ?

2. La cohérence : une condition nécessaire mais non suffisante de la vérité.

a. La logique ne juge que de la forme d'une pensée...

Nous venons de le voir, la logique et ses principes ont en vue la forme de nos pensées ou raisonnements : ceci apparaît plus clairement encore dans le cadre de la logique moderne, qui a en vue de formaliser le langage naturel afin de mettre davantage en évidence les erreurs de raisonnement, du point de vue de la seule forme, et non des contenus, de celui-ci - ce pour quoi on la nomme couramment « logique formelle ».

b. ... et non de la vérité de son contenu

Le problème est alors que, si le contenu des énoncés ou principes à partir desquels on raisonne est faux, un raisonnement

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