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Fiche Descartes, Lettre au Père Mesland 09/02/1645

Fiche : Fiche Descartes, Lettre au Père Mesland 09/02/1645. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Septembre 2022  •  Fiche  •  563 Mots (3 Pages)  •  978 Vues

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  • René Descartes, Lettre au Père Mesland du 9 Février 1645

Les thèmes :

La liberté et le libre arbitre

Problème posé :

La liberté réside-t-elle dans l’indifférence ? Disposons-nous réellement d’un libre arbitre ?  

Thèse défendue par l’auteur :

Descartes affirme qu’ils existent différents niveaux, différents degrés de liberté et que l’indifférence négative, qui peut se traduire par l’irrésolution, est le niveau le plus bas ce cette liberté. En effet, il explique que l’homme est toujours plus libre lorsqu’il voit plus de mal que de bien que lorsqu’il est indifférent. La liberté réside dans l’affirmation de son libre arbitre en usant d’une « puissance positive » ou dans une plus grande facilité à se déterminer. Il en résulte qu’un ordre qui est dicté par autrui est toujours moins libre que des actes entrepris par nous-même car des jugements égaux qui s’oppose amène à l’irrésolution.

Plan et dynamique du texte :

1 – Dans un premier temps, Descartes définit et distingue les deux niveau et sens de l’indifférence selon lui. L’indifférence qui constitue le plus bas degré de la liberté est celle qui est ignorante, qui n’est ni poussé d’un côté, ni d’un autre, celle qui ne peut nous résoudre à choisir. L’indifférence positive est une faculté à choisir entre une idée ou son contraire de façon arbitraire (lignes 1-7).

2 – Descartes explique ici que le libre arbitre correspond à pouvoir choisir, dans l’absolue, entre un côté ou l’autre sans tenir compte de l’aspect morale ou vrai de la décision. Il explique que la liberté n’est pas déterminée par l’intellection du bien et qu’elle ne doit pas être perçu comme une volonté qui se détermine naturellement au bien dès qu’elle en la connaissance. Descartes rompt ici avec l’intellectualisme moral de Socrate selon lequel nul n’est méchant volontairement (lignes 7-13).

3 - Un acte libre est un acte ou l’on se détermine plus facilement à l’aide de la connaissance du bien ou un acte qui use « de cette puissance positive que nous avons à choisir le pire tout en voyant le meilleur ». Ainsi, nous sommes plus libres lorsque nous voyons plus de bien que de mal que lorsque les choses nous sont indifférentes. C’est ainsi que l’indifférence est le degré le plus bas de la liberté (lignes 14-19)

4 – En recevant un ordre d’autrui, on est toujours moins libre car nous sommes partagés entre deux jugements de manière égale (le jugement des choses difficiles à faire s’oppose au jugement qui pense qu’il est toujours bon de faire se qu’il est commandé) ce qui nous pousse à l’irrésolution et ainsi au premier sens de l’indifférence, au sens de l’indifférence ignorante (lignes 19-23).

Définitions :

Indifférence négative : état dans lequel se situe la volonté lorsqu'elle n'est pas poussée d'un côté plutôt que de l’autre par le bien ou le vrai. Cette indifférence se traduit par une irrésolution, une incapacité de choisir entre un côté ou l’autre.

Indifférence positive : Faculté à choisir entre une idée ou son contraire de façon arbitraire.  

Citations :

« Ainsi, nous pouvons toujours agir plus librement dans les choses où nous voyons plus de bien que de mal »

« Une plus grande liberté consiste en effet ou bien dans une plus grande facilité de se déterminer, ou bien dans un plus grand usage de cette puissance positive que nous avons de suivre le pire, tout en voyant le meilleur. »

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