Sommes Nous Toujours Responsable De Ce Que Nous Faisons ?
Recherche de Documents : Sommes Nous Toujours Responsable De Ce Que Nous Faisons ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar misterhydeee • 12 Avril 2015 • 1 360 Mots (6 Pages) • 3 532 Vues
Il est courant d'entendre les expressions « il était hors de lui », « il n'était plus lui même » pour décrire le comportement d'un individu. Ces formules révéleraient l'existence d'une force extérieure à l'individu et qui agirait à sa place. L'individu n'a pas conscience de son comportement, il ne serait plus responsable de ses actions.C'est donc la notion de conscience et particulièrement la place que tient notre conscience dans nos actes, donc de nos responsabilités qui est illustrée ici. Sommes nous alors toujours responsable de ce que nous faisons ? Pouvons nous toujours décider de notre comportement ? La responsabilité de nos actions nous sont elles exclusive ? Si nous ne sommes pas responsable de ce que nous faisons, alors qui l'est ? Nous commencerons par nous interroger sur la conscience et son caractère indissociable de la responsabilité. Puis nous nous demanderons si notre inconscient permet de nous déculpabiliser. Finalement nous nous interrogerons sur ce qui entrave notre capacité à prendre conscience de nos actes.
Faut-il penser que l'homme, de par sa conscience, doit être tenu responsable de tout ce qu'il entreprend ou bien qu'au contraire qu'il serait impossible pour lui d’accéder à un degré d'omniscience qu'il lui permettrais d’entièrement contrôler ce qu'il fait?
La question de la responsabilité est intrinsèquement liée à celle de la conscience. En effet être responsable signifie que les conséquences de mes actions, bonnes ou mauvaises, m'incombent. Ainsi je dois être dans la mesure de rendre compte de mes actes, je dois les expliquer avec clairvoyance. Par conséquent, l'explication de mes actes dépend de ce que j'ai perçu et donc de ma conscience au moment des faits. Si je suis conscient de ce qu'entrainera un de mes actes, je suis responsable des conséquence et inversement. Donc si il y a une fuite de gaz dont je n'ai pas la connaissance et que j'allume une allumette, je ne peut être tenu responsable des conséquences. La part de responsabilité qui m'incombe serait donc proportionnel à la quantité d'informations que je perçois. Ne serait ce pas là une aubaine pour se décharger de toute responsabilité ? Cette vision de causalité ne peut être suffisante pour juger de la responsabilité.
Contrairement aux animaux qui sont guidés par leur instinct, l'homme possède le pouvoir de raisonner. Dans l'exemple précédent nous avons admis que l'individu n'était pas responsable. Mais le concept d'absence de connaissance ne peut être réductible au jugement de la responsabilité. En effet il suffirait alors de ne pas se renseigner avant d'agir et nous serions alors toujours disculpés. Il est donc du devoir de l'homme de réfléchir, d'anticiper les conséquences qu'auront ses actes. Si un maire signe un permis de construire, qu'il juge donc la zone sûre, mais que quelques années plus tard cette zone est inondée alors il est responsable. Ici l'absence de connaissance au moment de son acte ne permet pas de le déculpabiliser. Ainsi, l'absence de connaissance a un effet atténuant sur la culpabilité. Mais la nature de l'homme l'oblige à anticiper les résultantes de ses actes. Par conséquent si on juge que l'effort d'anticipation n'a pas été suffisant, un individu peut être tenu responsable.
Nous avons vu que le degré de conscience influe le degré de responsabilité. De telle sorte qu'une personne consciente de l'acte qu'elle commet, de son accomplissement et des conséquences est juger comme responsable. Ce système semble comprendre quelque limites. Si une personne est menacée, qu'elle agit sous la contrainte mais qu'elle a pleinement conscience des conséquence qu'entraineront ses agissement, est-elle alors responsable ? Si une personne est confronté à un choix dont les seuls options auront de mauvaises conséquences, est-elle autant responsable que si elle pouvait éviter de faire ce choix ? Ainsi des facteurs extérieurs à ma volonté peuvent interférer et cela entrainera des variations concernant ma responsabilité.
Nous avons dit que l'absence de connaissance n'est pas toujours une raison suffisante pour être exempté de la responsabilité de ses actes. Cependant cela implique que l'homme serait capable d'une certaine omniscience et nous allons donc nous interroger sur la part que joue notre inconscient sur nos comportements.
Karl Marx
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