Platon - Allégorie de la caverne

1. La caverne est la représentation du sensible, dont la lumière du Soleil, c’est-à-dire la connaissance ne peut y pénétrer. Dès leur naissance, ce que les prisonniers voient au mur face à eux est la projection de ce que l’on veut montrer à travers le feu : une illusion, coupée de toute lumière du soleil, donc coupée de la connaissance. Ils sont liés et ligotés de manière à ne pas pouvoir tourner la tête ce qui fait qu’ils ne peuvent pas sortir de leur illusion. Nous (qui s’apparentons aux prisonniers) pensons donc que notre manière de vivre est la vraie vie puisque notre sensible (symbolisé par la caverne) est face à une illusion qui est réelle car on ne peut en sortir, or en réalité nous sommes plongés dans l’ignorance. Nous sommes ainsi prisonniers de cette illusion sans nous en rendre compte.

2. Pour Platon, il faut tirer de force chaque prisonnier pour les délivrer de l’illusion et les faire accéder à la réalité et à la connaissance. Sa délivrance est réelle mais au départ elle lui confère plutôt un devoir. En effet, il se doit de retourner dans la caverne pour délivrer les autres des préjugés (symbolisés par les chaînes) et leur transmettre la vérité. Ceux-ci auront du mal à l’accepter et à croire cette vérité mais s’y habitueront par la suite et pourront ensuite l’apprécier. Ainsi, si on ne les tire pas de force, ils pourraient ne jamais la percevoir en la niant tout en refusant de s’en approcher.

3. 1ere étape : La découverte du monde extérieur commence par une obligation de se mettre en mouvement, c’est-à-dire à commencer de faire face à la connaissance. Ensuite, ce qu’on percevait auparavant, des entités sans sens particulier, deviennent désormais des objets et s’assimilent plus à la réalité. La connaissance, elle, est encore quelque chose d’indistinguable, d’inconnu et d’intelligible qui effraie, qui fait donc que l’on préfère encore rester avec nos objets plus véritables.

On est ensuite plongé de force dans le monde extérieur où on n’arrive à ne plus rien percevoir.

2eme étape : C’est l’étape où l’on s’habitue et s’accommode à un nouveau monde extérieur en le découvrant. On est plongé dans la vérité et la connaissance, auxquelles on était auparavant étranger, qu’on apprend progressivement en observant et en analysant ce monde. Puis ensuite on distingue ensuite les nuances et les subtilités en étudiant l’ensemble des phénomènes dont on a pris conscience. On peut ainsi désormais contempler ce monde extérieur, pour essayer de comprendre ce qui le régit (symbolisé dans le texte par l’observation du ciel) en nous faisant progresser dans le chemin du savoir. On se doit d’affronter ce monde pour le décrypter et l’accepter, en opposition avec les illusions qui nous faisaient auparavant face.

3eme étape : On a pour volonté, et même pour mission de délivrer ceux qui sont encore dans l’ignorance et les préjugés pour les mener à la vérité et à la connaissance. Cependant, ceux-ci nous rejettent, ne nous comprenant pas. Il faudra donc que l’on se réadapte à leur ignorance pour les convaincre de nous suivre, ce qui prend un certain temps.

Ce processus de découverte prend un certain temps car le passage du monde des illusions à celui de la connaissance nécessite

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