Allégorie de la caverne de Platon.
Étude de cas : Allégorie de la caverne de Platon.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexgigi2108 • 12 Février 2017 • Étude de cas • 409 Mots (2 Pages) • 1 182 Vues
. Pour Platon, qui a vu Socrate mis à mort par les sophistes au nom d’un pouvoir politique ayant tout intérêt à maintenir l’ignorance dans la Cité, l’opinion, si elle n’est pas dépassée par la recherche de la connaissance, est une authentique prison. C’est ce qu’exprime sa célèbre allégorie de la caverne, au Livre VII de La République : les hommes y sont dépeints comme des prisonniers enchaînés au fond d’une grotte ; derrière eux, hors de leur champ de vision, se trouvent des marionnettistes qui font passer devant un feu toutes sortes de silhouettes d’hommes et d’animaux ; face à eux, un mur, où se projettent les ombres des marionnettes. Et ces hommes, n’ayant jamais rien connu d’autre que le spectacle des ombres sur le mur, prennent celui-ci pour le monde réel. Or, que se passerait-il si l’un de ces hommes, libéré de ses chaînes, se retournait et traînait péniblement son corps engourdi hors de la caverne ? Il serait dans un premier temps douloureusement aveuglé par la lumière du soleil, nous dit Platon, et ce qu’il verrait hors de la grotte lui paraîtrait d’abord moins réel que les jeux d’ombres auxquels il était habitué. Mais, ayant habitué ses yeux à la lumière et ayant pu contempler le monde, il réalisera la tromperie dans laquelle il avait vécu jusqu’alors, et pensant à ses anciens compagnons de captivité restés enchaînés, il voudra retourner dans la caverne leur dire la vérité et les libérer de leur misère. Que se passera-t-il, alors ? Étant, sous l’effet de la lumière, devenu incapable de distinguer les ombres dans l’obscurité de la grotte, ses compagnons croiront que son séjour lui a abîmé les yeux et l’a rendu fou, et ne pouvant supporter qu’il qualifie leur réalité de tromperie, ils le mettront à mort.
L’allégorie peut se prêter à de multiples interprétations : dans ces enchaînés ayant pour unique réalité un spectacle d’ombres, on peut reconnaître le peuple, entretenu d’illusions, de polémiques et de spectacles futiles par un pouvoir politique cherchant à le détourner des vrais problèmes du monde qui l’entoure, afin de le garder bête et inoffensif ; on peut reconnaître l’homme vulgaire, absorbé dans ses impressions et ses préjugés, refusant de prêter attention à la vérité scientifique ; on peut reconnaître encore chacun d’entre nous qui, ayant pour premier rapport au monde les représentations lacunaires et souvent trompeuses données par notre perception, devons suivre un chemin ardu afin d’éduquer notre pensée au savoir.
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