Peut-on choisir sa vie?

Peut-on choisir sa vie ? La réponse semble évidente puisque nous avons en général la conviction d'être libres de nos choix et par conséquent de notre vie. Mais il nous arrive aussi, rétrospectivement, de regretter un choix ce qui montre que la perception ponctuelle de choisir librement est peut-être illusoire, comme un espoir face aux différentes contraintes et obligations que nous inflige la société. Qu’entend-on par cette question ? Le verbe « pouvoir » utilisé dans la question lève déjà un doute quant à son interprétation puisqu’il est le fait « d’avoir la possibilité de » qui met en avant le libre arbitre mais aussi le fait « d’avoir le droit, la permission de » qui dénonce une dépendance à une force déterminée autre que soi. Il est également intéressant de définir d’une part ce qu’est la vie : La « vie » est une structure dans l'espace-temps, la durée de l’existence de la naissance à la mort. Et d’autre part ce que signifie « choisir », à savoir se décider à prendre une chose plutôt qu’une autre selon une préférence qui nous est propre. Mais ces préférences sont-elles guidées par notre entourage ? Le problème est donc le suivant : Sommes-nous seuls maîtres de nos choix ou existent-ils des éléments extérieurs qui influencent ces choix ? Pour répondre à ces questions, il faudra déterminer dans quelles mesures, nous sommes libres de choisir notre vie puis quels sont les obstacles à cette liberté ?

Dans notre vie quotidienne, nous sommes sans cesse amenés à faire des choix qui nous engagent plus ou moins selon les circonstances et le domaine auxquels ils se rapportent. Certains d’entre eux sont des choix assez insignifiants (quel film vais-je aller voir au cinéma ce soir? Que choisir: parfum fraise ou vanille?) mais d’autres peuvent être d’autant plus importants (tel que collaborer ou résister durant la Seconde Guerre mondiale). Quoi qu’il en soit, choisir signifie prendre une décision qui aura des conséquences sur sa vie à plus ou moins long terme. Ces choix de vie que nous faisons régissent également la vie de notre pays. En effet, en tant que citoyen dans une société démocratique, nous choisissons notre président, nous choisissons de vivre sous un gouvernement. Le choix que nous faisons grâce au droit de vote nous permet de vivre notre vie comme nous le voulons selon le programme électoral présenté. Par ailleurs l’Homme en tant qu’individu est défini par ce qu’il est au plus profond de son âme, de son esprit. Il possède donc une partie de lui, enfouie sous son être social, qui lui permet de réfléchir, trancher intérieurement devant des choix, en son âme et conscience sans qu’aucun autre élément n’influe sur sa décision. Il a donc naturellement la faculté de pouvoir choisir librement. Selon Descartes, philosophe du XVIIème siècle, un acte n’est libre que s’il résulte d’un choix de notre volonté. L’exercice de la volonté qui consiste à faire ou non quelque chose, c’est le libre arbitre. Il s’agit en fait d’un pouvoir, celui de se déterminer indépendamment de toute contrainte extérieure, mais aussi d’être la cause de nos actes. Par exemple, choisir de manger « sans sel » ou de « partir en vacances en Italie plutôt qu’au Portugal » dépend de notre seule décision et non pas de forces extérieures indépendantes de notre propre volonté. Nous avons donc la capacité de choisir et de décider librement de nos actes. Notre vie est donc déterminée par la succession de nos choix. Comme Jean-Paul Sartre le disait : « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait », « Chaque personne est un choix absolu de soi » Sartre L’Être et le Néant …Chaque personne est un choix absolu de soi ». En effet, pour pouvoir choisir son existence, il faut lui donner un sens. L’étudiant en médecine qui se fixe l’objectif d’être chirurgien et le garde en tête, en surmontent les moments les plus difficiles, à force de volonté et de travail, peu importe les situations, tout en ayant conscience des obstacles mais sans toutefois se laisser influencer par des facteurs extérieurs, les préjugés et conseils, pourra dire qu’il a choisi sa vie, qu’il a mené son existence comme il le souhaitait.

Cependant,

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