Peut-on choisir sa vie ?

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Choisir, c'est décider entre plusieurs options. Choisir sa vie, c'est faire le choix de son

avenir ou du mode de vie que l'on souhaite adopter. Nous opérons une multitude de choix tout

au long de notre vie. Naïvement, on dira donc que oui, nous pouvons choisir notre vie car nous

sommes maîtres de nos choix et parce que chaque choix a une influence sur notre vie.

Cependant, on ne connaît jamais vraiment les conséquences d'un choix, surtout quand il nous

paraît anodin. Les conséquences ne sont pas alors me îtrisables et un facteur chance est à prendre

en compte. De plus, des influences extérieures pèsent sur nos choix tout au long de notre vie,

de l'enfance à la vie active (Yanis). Il est difficile de comprendre que nous modelons au fil des

années notre vie de la manière dont nous le souhaitons alors que nous n'avons finalement pas

la capacité de contrôler ce qui nous arrive. L'incapacité de contrôler l'ensemble de nos choix

nous empêche-t-elle alors de choisir notre vie ? Nous verrons dans un premier temps qu'il est

possible de choisir sa vie puisque nous avons instinctivement le sentiment de pouvoir le faire.

On verra ensuite que l'on ne peut pas entièrement choisir sa vie car on ne maîtrise pas tous les

événements et que nous sommes influencés à nos dépends. Enfin, nous verrons que l'on peut

tout de même choisir sa vie grâce au travail et à l'investissement personnel (Mathilde).

Tout d'abord, on peut penser que l'on peut choisir sa vie car nous avons instinctivement

le sentiment qu'il en est ainsi.

D'une part, nous avons à différents moments de notre vie des possibilités. Les

possibilités ici sont les choix que la vie nous propo ;e. Peu importe le contexte de notre vie, il

existe toujours pour chaque personne des possibles. Cela veut donc dire que nous n'avons pas

tous les mêmes choix à faire car la vie est différente pour tous. Jean-Paul Sartre dans Cahiers

pour une morale affirme cela en disant que si demain nous devenons malades, alors on nous

enlève des possibles, possibles que nous n'aurions pas eu si nous n'étions pas tombés malades,

mais on nous ouvre aussi de nouveaux horizons et de nouveaux choix. Autrement dit, même

sous contrainte, nous sommes constamment libres (Méline).

Ensuite, nous sommes guidés par nos opinions personnelles pour faire nos choix. Cela

montre que chaque choix est le fruit d'une réflexion aboutissant à la décision avec notre volonté,

c'est-à-dire que nous avons la faculté de déterminer librement nos actes en fonction de motifs

rationnels. Si je compte aller courir mais qu'il pleut, je vais certainement repousser la séance à

un moment où le temps sera plus clément. Il sera le fruit d'une réflexion car courir sous la pluie

est plus désagréable, et je choisirai seul de ne pas aller courir (Flavien).

On peut aussi penser que l'on peut choisir sa vie du fait qu'on est un homme libre ou

que l'on se sente libre. Etre libre c'est faire ce que l' n veut donc choisir sa vie. Ètre un homme

libre, c'est n'obéir à aucune règle et aucune contrainte extérieure. Un homme libre est donc

quelqu'un qui peut choisir sa vie et choisir comment il veut la passer et avec qui (Jeanne).

L'homme libre ne se fixe aucune limite. Il vit et n'agit pas en fonction des autres. Cette idée est

d'ailleurs reprise par Calliclès pour qui il faut vivre de ses passions sans les réprimer. Les

hommes libres qu'il évoque n'ont personne derrière leur dos, ils sont supérieurs aux lois. On

comprend donc qu'un homme libre selon Calliclès est bel et bien maître de sa vie et qu'il peut

par conséquent choisir sa vie (Nelly). Toutefois, le sentiment que nous avons de pouvoir choisir

notre vie n'est peut-être précisément qu'un sentiment. Celui-ci témoignerait d'une ignorance

de notre condition véritable. Peut-être qu'en réalité de nombreux facteurs extérieurs nous empêchent de choisir de

notre vie.

On peut penser qu'une multitude d'événements que nous ne contrôlons pas peut arriver

dans notre vie. L'ensemble de ces événements conditionnent et orientent donc l'action humaine

dans une direction plutôt qu'une autre. C'est ce qu'on appelle le déterminisme. Nous pouvons

soupçonner que nos désirs et les influences extérieures conditionnent notre action à notre insu.

(Ben Said). Pour Spinoza, la liberté est alors une chose impossible car nous ne pouvons jamais

prendre d'autres décisions que celles que l'on prend. Il n'y a pas de libre-arbitre. Dans

l'Ethique, Spinoza part de l'exemple d'un homme aveuglé par ses émotions pour développer

ce point. De la même façon que lorsqu'on est en colère, dans les addictions comme par exemple

l'alcoolisme, les appétits

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