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Le droit et la liberté à l'école

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Par   •  28 Décembre 2016  •  Dissertation  •  1 421 Mots (6 Pages)  •  762 Vues

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L’école de la République s’est toujours donné comme mission de former ses futurs citoyens.

Cependant la République est régie par un ensemble de règles, de code et d’interdit que l’élève doit apprendre à accepter et à respecter, cet apprentissage se fait essentiellement à l’école. D’après a. COMTE-SPONVILLE, « les enfants ne sont ni bons ni méchants. Ils sont ce qu’on les fait » et cela passe par l’éducation.

Dans une société démocratique où chaque individu est l’égale de l’autre, on pourrait se demander à quoi servent ces règles et ces interdits, ne constituent elles pas une restriction de nos libertés ? En quoi la règle et l’interdit sont elles bénéfiques pour les élèves .

Dans une première partie nous verrons l’évolution historique de la sanction dans l’école, dans une seconde partie, nous essaierons de savoir si les règles ne constituent pas une privation de nos libertés, enfin, dans une dernière partie, nous verrons comment le CPE peut promouvoir ces règles, les faire respecter et surtout les faire accepter.

Depuis l’Antiquité, les sociétés sont régies par un ensemble de règles garantissant la vie en communauté. L’école ne fait pas exception à cet état de fait. En effet, l’école a toujours été un lieu régi par des règles, mais tout comme les règles de la société évoluent, les règles de l’école ont fortement évolué.

Dans l’Antiquité, les hommes naissaient isolés, dorénavant, ils vivent en communauté et cette communauté ne peut-être garantie que par une organisation sociale et politique. Il faudra attendre le 18ème siècle pour que les « doctrines du progrès » montrent l’évolution des sociétés. Cette évolution passe par l’éducation. C’est l’éducation qui fait passer l’homme d’un état de nature (l’homme isolé) à un état de culture (l’homme reconnaît l’importance de la communauté).

Au 19e siècle, dans « éducation et sociologie », Émile DURKHEIM, père fondateur de la sociologie, dit que l’éducation vise à réunir l’être individuel (un individu) et le collectif (le groupe auquel il appartient). Pour lui « l’homme n’est homme que parce qu’il vit en société ».

D’après A. COMTE-SPONVILLE dans « Petit traité des grandes vertus », l’école n’est pas et n’a jamais été une démocratie. Comment un enseignant peut-il éduquer ses élèves s’il doit sans cesse assurer la discipline dans sa classe. Pour qu’il y ait éducation, il faut donc qu’il y ait autorité, or, durant ces époques, l’autorité n’était garantie que par un rapport physique, le contrôle des individus passe par le contrôle de leurs corps. Ce rapport au corps était fortement présent. Les châtiments corporels, la baguette des maitres, étaient autant d’outils et de moyens d’asseoir son autorité sur les jeunes. Cependant, comme le disent des Philosophes et Sociologues comme Marcel GAUCHET, Fernand OURY ou même Jacques PAIN, il ne faut pas confondre autorité et autoritarisme, comme le dit Hanna ARENDT, « l’autorité doit être légitime », elle doit être acceptée. Jacques ARDOINO dit que l’on est passé de « l’autorité-attribut » (forcé) à « l’autorité négociée »

Depuis 1996, le service militaire qui assurait l’éducation disciplinaire des jeunes, n’est plus obligatoire, c’est l’école qui en a récupéré la fonction. Cependant le côté militaire de l’école n’est pas récent, en effet, les Jésuites organisés la classe avec les tables les unes derrière les autres et le bureau du professeur devant était surélevé, cela fait penser à un rang militaire avec le commandant devant, les élèves n’avaient que peu de contact visuel. Aujourd’hui, les dispositions sont différents cars le professeur n’est plus au centre de la classe, il n’est plus l’autorité imposé, mais son autorité est acceptée par les élèves.

Aujourd’hui, l’enfant n’est plus un simple spectateur de l’école, il est un véritable contre pouvoir, il est présent dans les instances de l’EPLE tel que le CA, le conseil de discipline et sa parole y est entendu.

D’après Hanna ARENDT, l’enfant doit trouver sa place dans un monde façonné par les générations précédentes et qu’il devra transmettre aux générations suivantes. Cette tradition de dépendance au monde existant est paradoxalement la condition de sa liberté. L’école de la République forme ses futures citoyens afin qu’ils plus jouir de leurs citoyennetés de façon libre et éclairée, cela passe par l’éducation mais comment est il possible d’éduquer sans règle ? C’est règles ne constituent-elles pas une privation de leurs libertés si cher aux révolutionnaires ?

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