La sensibilité aux œuvres d’art demande- t-elle à être éduquée ?
Dissertation : La sensibilité aux œuvres d’art demande- t-elle à être éduquée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mamita27 • 28 Octobre 2022 • Dissertation • 1 023 Mots (5 Pages) • 623 Vues
La sensibilité aux œuvres d’art demande- t-elle à être éduquée ?
Si « être éduqué » consiste à former quelqu’un pour approfondir ses connaissances afin de développer une aptitude, une compétence particulière, il est inutile d’être « éduqué » pour être sensible. Car « la sensibilité » se définie comme la capacité des êtres humains à ressentir des émotions, à être affecté ou ému par quelque chose. Et nous sommes dotés de cette compétence de façon naturelle et instinctive depuis notre naissance et elle s’applique à toutes choses y compris aux œuvres d’art.
En effet, « les œuvres d'arts » sont le résultat de la création esthétique d’un artiste, notre sensibilité naturelle, nous rend donc capable d’émettre un jugement sur ce qui nous semble beau, sans avoir besoin d’une formation particulière.
Pourtant, nous n’avons pas tous la même sensibilité et face à l’art, certains diront « j’aime » et d’autres « je n’aime pas ». L’origine de cette différence de jugement ne peut pas se résumer à nos seules aptitudes sensorielles, car même un aveugle est capable d’apprécier une sculpture.
On peut alors se demander d’où provient notre sensibilité à l’art ?
Dans un premier temps nous nous demanderons ce qu’est vraiment la sensibilité. Fait-elle uniquement appel à nos sens, au plaisir ou au désagrément? Nous nous interrogerons ensuite sur nos goûts face aux œuvres d’art, nos différences d’appréciation sur ce que nous considérons comme œuvre d’art ou pas, nos différences culturelles et d’éducation et nos facultés à développer notre goût. Enfin nous chercherons à comprendre comment l’éducation permet d’améliorer ou modifier notre sensibilité aux œuvres d’art.
Selon Henri Lichtenberger à propos des œuvres de Richard Wagner : « L’artiste s’adresse à la sensibilité, non à l’intelligence », la compréhension de l’œuvre de Wagner ne demanderait aucune connaissance rationnelle pour être comprises mais serait de l’ordre de l’irrationnel, de l’intuition et par conséquent innée.
En effet, tout animal est sensible, dans la mesure où on définit la sensibilité comme une aptitude à agir et réagir en fonction de ses sens : il peut adapter son comportement en fonction d’une odeur, d’un son, de la douleur. Et ne reste pas insensible face à un objet : le chien pourra être joyeux ou agressif devant un bâton qu’on lui tend s’il est pour lui synonyme de jeu ou de punition.
Il en est de même pour l’être humain qui utilise ses 5 sens pour apprécier ou non une odeur, un son ou un objet. Il sera capable de jugement, c’est-à-dire de plaisir ou désagrément et l’exprimera par « j’aime » ou « je n’aime pas ». C’est une réaction impulsive et instantanée, liée à l’instinct primaire.
Mais devant une œuvre d’art, seul l’être humain est capable d’émotion, être affecté ou ému. Aucun animal ne sera sensible à une toile de maître ou une sculpture, il sera tout au plus apaisé en entendant une musique particulière.
On ne sait pourquoi l'œuvre plaît ou déplaît, c’est une évidence, une question de goût.
Et les goûts diffèrent selon les individus. Certains pourront s’émouvoir devant un monochrome
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