Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques ?
Documents Gratuits : Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lauraurbin • 5 Mai 2014 • 2 396 Mots (10 Pages) • 1 112 Vues
Dissertation :
Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques ?
La croissance économique, c’est-à-dire l’augmentation soutenue sur une longue période de la production de biens et de services, ne suit pas un rythme régulier sur le long terme. C’est un phénomène inégal et instable. Selon les économistes, l’explication du rythme irrégulier de la croissance économique est traduite par les fluctuations économiques. Pour désigner les fluctuations économiques, les économistes parlent de l’ensemble des variations de l’activité économique au cours du temps sans préciser le rythme et l’intensité des mouvements (ascendants ou descendants). La demande se réfère à la demande globale, c’est-à-dire la somme de la demande interne ; composée des dépenses de consommation des ménages et des administrations, de l’investissement (formation brut de capital fixe) et de la variation de stocks ; et de la demande externe qui concerne l’exportation moins l’importation.
C’est la raison pour laquelle on pourra se demander en quoi les fluctuations économiques ne peuvent pas être expliquées seulement pas les variations de la demande.
L’analyse de déroulera en deux parties. Nous montrerons dans un premier temps que les variations de la demande peuvent expliquer les fluctuations économiques ; puis nous montrerons dans un second temps que d’autres facteurs peuvent aussi les expliquer.
Les fluctuations économiques peuvent être expliquées par les sources des variations de la demande : les chocs de demande. Un choc de demande désigne une perturbation de l’activité économique liée à une hausse ou à une baisse brutale de la demande. On distingue alors deux types de chocs de demande : le choc de demande positif et le choc de demande négatif.
Lorsqu’il y a des chocs de demande positifs, cela se traduit par une hausse de l’une des composantes de la demande globale : la demande interne ou la demande externe. Un choc de demande peut se traduire par l’augmentation de la demande interne, composée des dépenses de consommation finale, de l’investissement et de la variation des stocks. C’est pourquoi, par exemple, les dépenses de consommations des ménages et des administrations peuvent être favorisées par une baisse des taux d’intérêt, ce qui entraîne alors une hausse de demande des crédits. Plus les banques accordent des crédits, plus les ménages augmentent alors leur pouvoir d’achat et peuvent ainsi consommer. Si la consommation augmente, cela signifie que la demande aussi, alors il y a production et donc croissance. Le pays connait alors une phase d’expansion, c’est-à-dire une phase d’accélération du rythme de croissance sur court et moyen terme. Selon les Comptes nationaux de l’INSEE de 2012, en 2006, les dépenses de consommation finale représentaient 1.6 % du PIB, soit un peu plus de 50 % de la croissance du PIB. En 2006, on peut aussi remarquer que la formation brute de capital fixe représentait 0.8 % du PIB ; soit un peu plus de 25 % de la croissance du PIB. L’augmentation de la dépenses de consommation finale et celle de la formation brute de capital fixe entraîne alors une augmentation de la demande interne ; et ainsi une augmentation de la demande globale. S’il y a augmentation de la demande globale, alors on parle de choc de demande positif. Selon les Perspectives économiques de l’OCDE, de l’OCDE en 2012, la formation brute de capital fixe en volume explique le taux de croissance du PIB réel illustré dans le document 2 ; un document issu de l’Eurostat de 2012. En effet, d’après le document 3, on peut remarquer qu’en 2006 en Allemagne, la formation brute de capital fixe en volume avait augmenté de 8.9 % par rapport à l’année précédente. Selon le document 2, en 2006, le PIB de l’Allemagne avait augmenté d’environs 3.8 % par rapport à l’année précédente. Ainsi, nous pouvons donc en conclure que lorsque les composantes de la demande interne comme les dépenses de consommation, la formation brute de capital fixe ou encore les variations de stocks, augmentent, cela entraîne donc une augmentation de la demande globale. Mais l’augmentation de la demande externe peut aussi expliquer les chocs de demande positifs. En effet, selon les Comptes nationaux de l’INSEE de 2012, nous pouvons remarquer que les exportations contribuent à l’augmentation de la croissance. En effet, en 2005, les exportations représentaient 0.7 % du PIB tandis qu’en 2006, elles représentaient 1.4% du PIB. Entre 2005 et 2006, la contribution des exportations a été multipliée par 2. D’après le document 1, on peut remarquer une augmentation du PIB entre 2005 et 2006 ; en effet, entre 2005 et 2006, l’augmentation du PIB a été multipliée par environs 1,4. Ainsi, l’augmentation des exportations entraîne alors une augmentation de la demande externe, et ainsi une augmentation de la demande globale. L’augmentation de la demande globale est alors provoquée par les chocs de demande positifs qui expliquent les phases d’expansion.
Les variations négatives de la demande, appelées chocs de demande négatifs, peuvent aussi expliquer les fluctuations économiques comme les périodes de récession lorsque l’activité économique ralentit sur court terme (2 trimestres), ou les périodes de dépression lorsqu’il y a une baisse du niveau de l’activité économique sur une période relativement longue (plus de 2 trimestres). Les chocs de demande négatifs comme la hausse des taux d’intérêt, la baisse des salaires, ou encore la politique de relance budgétaire, entraînent la diminution de la demande globale. En effet, lorsqu’il y a une hausse des taux d’intérêt, les ménages et les entreprises ont moins recours ou n’ont plus recours au crédit, ce qui empêche les ménages d’augmenter leur pouvoir d’achat et donc de consommer davantage ; et les entreprises d’investir. Par exemple, si l’on prend l’exemple de la crise des subprimes en 2008, cela a entraîné un assèchement des liquidités et ainsi l’accès au crédit diminue alors de plus en plus. Le pouvoir d’achat des ménages peut aussi diminuer avec la baisse des salaires. Si les ménages consomment moins, les dépenses de consommation finale composant la demande interne diminuent, alors la demande globale diminue et la croissance aussi. Ce qui peut amener à des périodes de récession ou de dépression. Lorsque les entreprises n’investissent pas car les taux d’intérêt augmentent ou à cause de la mise en place d’une politique de relance budgétaire qui diminue la demande, donc la production et les profits des entreprises, alors la formation brute de capital fixe diminue, ce qui diminue également la
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