Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques?
Dissertation : Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hofner974 • 25 Janvier 2016 • Dissertation • 2 687 Mots (11 Pages) • 3 172 Vues
LEGROS
Romain SES: Dissertation
TES2
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Sujet:
Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques?
La croissance économique est un indicateur important pour les gouvernements: si la croissance est faible tous les indicateurs restent dans le rouge. Cette croissance est définie par le PIB qui est un indicateur de la comptabilité nationale, qui mesure la richesse produite par les unités de productions sur le territoire national. Cette croissance est due à 2 facteurs principaux: le Facteur Travail (temps de travail ou nombre de travailleurs actifs occupés) mais aussi le facteur capital (capital physique comme les machines). Un troisième facteur intervient celui-ci étant le PGF aussi appelé résidu, qui prend tout son sens dans les théories de la croissance endogène.
Aussi, nous remarquons que lorsque l'on examine les chiffres de la croissance, on se rend vite compte qu'elle est irrégulière. En effet, nous repérons des périodes de forte croissance, c'est la phase d'expansion. On peut également observer des périodes de crises économiques, on parlera même de récession lorsque le PIB est négatif durant deux trimestres consécutifs.
La croissance connait des fluctuations désignant les variations à court terme du PIB autour d'une tendance de long terme appelé trend de la croissance potentielle.
L'existence de ces fluctuations dans les économies nous invitent à nous interroger sur leurs causes et en particulier sur la responsabilité des variations de la demande. Cette étude s'attachera à comprendre dans quelle mesure les variations de la demande expliquent les fluctuations.
Dans un premier temps, nous montrerons que la demande semble être à l’origine des fluctuations économiques. Dans un second temps, nous verrons que son rôle peut être relativisé par l’action d’autres facteurs explicatifs.
Tout d'abord, nous observons une part de responsabilité certaine des variations de la demande dans les fluctuations économiques.
En effet, ces dernières peuvent s'expliquer par les chocs de demande. Un choc est une perturbation exogène (venant de l'extérieur) qui modifie, dans le cas du choc de demande, les conditions de la demande entrainant un déplacement de sa courbe. Les chocs de demande sont une perturbation de l'activité économique liée à une hausse ou une baisse brutale de la demande globale. Ainsi, ces chocs peuvent être positifs ou négatifs.
En effet, les chocs de demande peuvent affecter une ou plusieurs composantes de la demande globale (consommation des ménages, investissement, mais aussi importations et exportations).
De plus, ils ont des effets cumulatifs. En effet, l'augmentation des impôts, une baisse des salaires ou une hausse des prix produisent un choc de demande négatif. Cela entraîne une diminution de la production, et favorise ainsi la montée du chômage, qui fait à son tour diminuer la demande globale. A l'inverse, une augmentation des salaires peut favoriser une hausse de la demande et stimuler ainsi la production des entreprises, qui a donc plus de revenus à redistribuer et peut augmenter les salaires, etc.
Nous pouvons illustrer, les chocs d'offres négatifs grâce à l'exemple des chocs pétroliers. Effectivement, durant le choc pétrolier de 1973 nous pouvons observer une augmentation claire du prix du baril en dollars de 2010 (ce qui signifie que nous avons enlevé l'inflation). En 1973, le baril de pétrole est passé de 19$ à 50$. De plus, en 1979 nous observons une seconde augmentation significative du prix du baril qui passe alors de 50$ à prés de 98$. En effet, les chocs pétroliers des années 70' ont provoqué un choc de demande, puisque la hausse des prix du pétrole ont renchérit la facture pétrolière des ménages, les obligeant ainsi à moins dépenser ailleurs, c'est le prélèvement pétrolier, d'où une baisse de la consommation et donc de la demande globale.
De même, face à cette baisse de la demande globale, les entreprises ont moins investi, ralentissant également cette demande globale.
Les fluctuations de l'activité économique peuvent aussi s'expliquer par le cycle du crédit. En effet, le crédit a tendance à amplifier les variations de l'activité économique, car il suit le rythme de la croissance. C'est le cycle de crédit.
En phase d'expansion économique, Les ménages sont moins frileux à demander des crédits du fait que les banques octroient souvent des crédits de plus en plus facilement, et à des taux de plus en plus bas. Les agents peuvent ainsi s'endetter afin de consommer (pour les ménages) ou investir (pour les entreprises), ce qui augmente la demande globale et ainsi favorise la croissance.
Cependant, au fil de ces périodes, le taux d'endettement des agents augmente. Des crédits sont donc accordés à des agents de moins en moins solvables, et sont donc de plus en plus risqués. Des comportements spéculatifs se développent, c'est-à-dire que des bulles se forment : des agents s'endettent pour acheter des titres avec pour seule fin de les revendre. Il s'agit d'opérations risquées, car le cours de ces titres augmente très vite, et au moindre retournement de conjoncture, leur valeur s'effondre, et ceux qui les détiennent sont ruinés. Symétriquement, en cas de retournement de la conjoncture, les ménages demandent moins de crédits du fait qu'ils sont de plus en plus difficiles à obtenir, ce qui accentue la crise économique. En effet, lorsqu'une bulle se développe dans une période d'euphorie boursière, les actifs qui constituent une bulle sont surévalués, c'est-à-dire que le cours des titres est très artificiellement élevé par rapport à ce qu'ils valent réellement. Si les agents perdent confiance dans le fait qu'ils pourront revendre ces titres encore plus cher, plus personne n'en veut, et leur cours s'effondre. Les agents qui les détiennent se retrouvent ruinés, et souvent, ces agents doivent de l'argent à des banques qui se retrouvent à leur tour en difficulté.
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