La beauté est-elle trompeuse?
Dissertation : La beauté est-elle trompeuse?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leacarolin • 11 Décembre 2017 • Dissertation • 1 149 Mots (5 Pages) • 1 487 Vues
Nom : Lea Rump
No. Etudiant : 28007173
Cours : TD, Philosophie de l’Art, L3PH04FU
Philosophie et Germanistique, License 3, ERASMUS
La beauté est-elle trompeuse ?
La majorité d’entre nous avons réalisé que notre perception peut être, de temps en temps, erronée. C’est-à-dire que là où nous utilisons nos sens – les choses que nous voyons, entendons, tâtons, sentons et goûtons – ne correspondent pas toujours avec la réalité. C’est très clairement illustré par exemple par des illusions optiques. Si notre aperception n’est pas juste chaque fois, comment est-ce que notre jugement sur notre environnement peut-il l’être aussi ? Les jugements logiques ou rationnels ne nous intéressent pas, ça marche jusqu’à un certain point, au moyen de l’empirisme, mais les jugements esthétiques sont particulièrement intéressants en raison de ce fond. Comment est-ce qu’on doit comprendre le goût d’un individu, quelles sont les caractéristiques qui font un goût « véritable » ou « majeur » plus qu’un autre ? Et, si le goût est subjectif, est-ce qu’il y a des raisons indépendantes de cette chose pour trouver quelque chose beau, ou est-ce que la beauté est trompeuse ?
Nous tenterons, tout d’abord, d’analyser notre accès au monde, notre perception, à la suite de définir les constantes de la beauté. Puis nous examinerons si cette perception est claire ou obscure et si nous pouvons dire que c’est une bonne condition pour justifier un goût. Enfin on peut idéalement conclure si la beauté est, ou non, trompeuse.
Le but de l’esthétique selon Baumgarten est la perfection des sensations, soit la beauté : Le but est « die Vollkommenheit der sinnlichen Erkenntnis als solcher. Damit aber ist die Schönheit gemeint. » (Aesthetica §14). Mais comment est-ce que nous pouvons percevoir cette beauté ?
Avant Baumgarten, les philosophes occidentaux ont affirmé que la perception de la beauté fonctionne via la raison. Il est le premier qui a affirmé qu’il y a des vérités esthétiques à côté des vérités logiques avec des facultés propres. Selon Baumgarten, notre accès au monde procède de la façon suivante :
On peut distinguer entre des vérités objectives (de la métaphysique, qui sont au fond de l’âme) et des vérités subjectives, que Baumgarten s’appellent « aesthético-logique ». On peut en outre distinguer les dernières entre des vérités esthétique (de la sensation) et des vérités logiques au sens strict.Ainsi, il existe une unité dans la différence et on peut nommer les différences, Baumgarten dit que c’est la logique. Les vérités esthétiques sont aussi composées d’une unité dans la différence, mais on ne peut pas nommer précisément les différences. Ainsi existe l’esthétique.
Or, nous comprenons la manière de notre perception esthétique. Mais qu’est-ce que, la beauté ? « Die Vollkommenheit, sofern sie als Erscheinung dem Geschmack im weiteren Sinne beobachtbar ist, ist Schönheit. » (Metaphysika §622). On peut comprendre cette perfection de deux manières :
Soit elle apparaît grâce à une connaissance sensuelle (das Kunstschöne), soit l’intégrité apparaît parce-que la chose elle-même est complète (Vollkommenheit der Welt im Kunstschönen). Dans le premier cas, on pourrait dire que la beauté selon Baumgarten est éventuellement trompeuse, car la chose elle-même n’a pas d’importance.
Dans Kants « Kritik der Urteilskraft », il insiste vraiment sur notre vision envers la beauté qui est souvent voilée. Pour réellement appliquer son goût, on doit avoir aucun intérêt envers la chose qu’on regarde : « Man muss nicht im mindesten für die Existenz der Sache eingenommen sein, sondern in diesem Betracht ganz gleichgültig sein, um in Sachen des Geschmacks den Richter spielen zu können. » (Kritik der Urteilskraft §2).
Il y a deux manières de créer un intérêt peut être créé, c’est-à-dire quand on aime quelque chose parce-que c’est agréable ou bon. Agréable veut dire qu’une chose plaît uniquement grâce à la sensation elle-même. Dans ce cas-là, la sensation est créée par l’envie, cette sensation se rapporte au sujet et il n’y a aucun autre constat. Si une vision n’est pas connectée à avec l’envie, c’est qu’elle est créée par l’imagination d’une chose, par les sens, et cela se rapporte tellement à l’objet qu’un constat est possible.
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