Peut-on s'affranchir de la conscience moral ?

PEUT – ON S’AFFRANCHIR DE LA CONSCIENCE MORALE ?

Peut-on s’affranchir de la conscience morale ? Qu’est-ce que la conscience morale ? D’où vient-elle ? Nous tenterons donc d’y répondre à l’issu de cet écrit. Chacun des termes employés peut avoir différents sens selon le contexte, dans ce contexte, dans cette question quel sens ont-ils ? Tout d’abord « peut-on » en effet l’emploi du verbe pouvoir fait référence à la capacité, à la possibilité également. Sommes-nous capables ? Avons-nous les moyens de réussir ? Est-ce même possible ? De plus le terme « s’affranchir » fait écho à l’affranchissement des esclaves qui étaient alors libérer de leur servitude, ce terme sonnerait alors ici comme positif. Il connote une sorte de détachement et même plus fort, de libération. En ce sens « la conscience morale » est la faculté de juger du bien ou du mal. Elle apparaît ici comme une sorte de tyran, comme le poids de la société, de la famille, de l’entourage pesant sur nous. Il semble ici que si la conscience morale est trop développée elle pourrait écraser de par ce poids l’individu qui la subit. Alors avec cette vision quelque peu tyrannique que nous apporte la formulation du sujet de la conscience moral, l’Homme est-il en capacité, de se libérer, de se détacher de sa conscience morale ?

Afin de répondre à ce problème nous verrons dans un premier temps l’origine de la conscience morale, puis, dans un deuxième temps qu’il est possible d’y échapper.

L’Homme ne peut à priori se libérer de la conscience morale. Au premier abord nous ne pouvons penser autrement que la conscience morale est innée, par conséquent il n’est pas possible de s’en débarrasser. En effet comme l’affirme Kant, philosophe des Lumières allemand, déclare tous les Hommes sont pourvu d’une conscience et ce qu’il le veuille ou non. Dans un de ces textes il affirme « Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé ». Chez Kant nous retrouvons donc cet aspect tyrannique de la conscience morale. Si chaque Homme à une conscience, et partage les mêmes sentiments devant un même évènement alors la conscience morale est innée. Autrement pourquoi ressentirions-nous de la compassion à l’égard d’autrui ? Personne ne nous l’a enseigné. C’est notre conscience qui nous dicte ce sentiment. De plus les remords après une mauvaise action sont une nouvelle preuve de l’innée de la conscience morale. Ceux-ci ne se développe pas à un certain âge donc avec l’expérience de la vie, ni la compassion d’ailleurs, non, tout enfant peut être amené à ressentir cela.

Cependant la conscience morale n’est pas uniquement innée elle est en partie acquise, nos convictions sont influencées par notre milieu social, notre nationalité, notre éducation, le lieu où l’on vit, le lieu où l’on étudie. Elle est forcément influencée par tous ses facteurs puisque sinon nous penserions tous de la même manière, c’est cette partie acquise qui fait de chacun un être unique, et qui donne à chacun une personnalité différente. Elle n’en reste pas moins innée, simplement elle est plus que ça. Elle est à la fois innée et acquise, elle est présente dès le commencement mais se forge avec le vécu, qui n’est jamais similaire en tout point d’une personne à l’autre. Par exemple dans le domaine de la politique, à l’approche des élections présidentielles, tout le peuple ne votera pas pour une seule et même personne sinon les élections n’auraient pas lieu d’être, justement à travers ses élections chacun peut faire entendre sa voix. Puisque la conscience est acquise on pourrait être amené à penser qu’il est alors plausible d’y échapper cependant il ne faut pas négliger la partie innée de cette conscience morale.

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