Peut-on devenir soi-même sans les autres ?
Dissertation : Peut-on devenir soi-même sans les autres ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar shadowswolf • 5 Janvier 2019 • Dissertation • 700 Mots (3 Pages) • 1 977 Vues
Peut-on devenir soi-même sans les autres ?
Pour une conscience solipsiste, l'existence d'autrui n'est pas certaine comme cette conscience se défini et se comprend sans aucune référence à autrui il lui est en quelque sorte impossible de rejoindre autrui.
Mais même si l'existence d'autrui n'est pas certaine, ma compréhension de ce que signifie autrui est incluse dans ma compréhension de ce que signifie « objectivité » hors tout sujet à l'idée de ce qu'est l'objectivité donc autrui est une structure du sujet il est présent en moi dès l'origine avant même que je rencontre un autrui en chair et en os.
Le sujet, par définition est celui qui est capable de faire retour sur lui-même. Il est capable d'évaluer ce qu'il est par lui-même et l'idée qu'il se fait de son identité n'est pas le pur décalque de ce que les autres disent de lui. En suivant la thèse cartésienne on peut même affirmer que ce que l'on est à savoir une chose pensante, est la seule chose qui peut faire l'objet d'une connaissance certaine. Et comme le sujet peut obtenir cette connaissance par lui-même simplement en réfléchissant sur lui il n'a pas besoin des autres pour savoir qui il est. Les autres du point de vue de la connaissance solipsiste cartésienne ne sont plus que des corps que je perçoit dans le monde et dont l'existence n'est même pas assurée.
Même si le moi abstrait une chose pensante n'a pas besoin d'autrui pour être ce qu'il est on peut se demander si notre personnalité c'est à dire un complexe de propriété complètes qui me distingue des autres n'en à pas besoin. Par ailleurs, la personnalité change au court d'une vie à la différence de notre moi abstrait (la chose pensante). En abordant le cadre de la personnalité on fait droit au terme devenir présent dans l'intitulé. On demande donc si notre personnalité peut devenir elle-même sans les autres. Or il semble bien que notre personnalité est influencé par son environnement à commencer par la société dans laquelle on appartient qui nous impose une éducation c'est à dire des règles de conduite, que l'on va intériorisé et qui vont ainsi modeler notre personnalité. Pour Freud cette influence est si profonde qu'elle se fait à notre insu. Nous impose a nos désirs des normes sociales tant est si bien que ceci afin de pouvoir se satisfaire n'ont d'autre choix que de devenir inconscient et de s'exprimer sous une forme détournée. On de peut donc pas devenir soit-même sans les autres puisque sans la société et ses règles mon psychisme ne serai pas ce qu'il est. Néanmoins dans cette perspective il existe bien une identité du sujet avant la rencontre des autres ce que je suis véritablement mon moi authentique existe bien avant de rencontrer les autres il est simplement transformé à leur contact. On pourrait être plus radical et demander si il est possible qu'il n'y ai pas encore d'identité du sujet avant qu'il ne rencontre autrui.
Dans cette partie, on demande donc si notre identité personnelle, c'est à dire ce que ma personnalité est pour moi-même, peut advenir sans autrui. On demande donc si le travail d'introspection est possible sans autrui. Autrui ne serait-il pas celui qui me force à me demander qui je suis ? C'est le cas selon Sartre dans L'Être et le Néant. Autrui est celui qui, en me plaçant sous son regard, me contraint à imaginer ce que je suis à ses yeux. C'est alors que mon identité, la perception de ce que je suis à mes propres yeux commence à naître. Et toutes les fois que je pratique l'introspection en solitaire, je suis en réalité en train d'imaginer un autrui qui me regarde. Si je n'avais jamais fais la rencontre d'autrui mais conscience serait resté au stade pré-réflexif : un état de la conscience que celle-ci sait à chaque instant qu'il est l'auteur de ses actes mais sans faire de son moi l'objet explicite de ses pensées : le moi est seulement vaguement présent dans les marges de ma conscience. Ici on ne peut donc devenir soi-même sans les autres en un sens radical puis l'identité du sujet n'existe pas sans les autres.
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