Parler est-ce trahir sa pensée ?
Dissertation : Parler est-ce trahir sa pensée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Glody69 • 6 Mars 2021 • Dissertation • 858 Mots (4 Pages) • 967 Vues
Terminale
Bac blanc de philosophie
Sujet : Parler est-ce trahir sa pensée ?
Le mot langage provient du latin lingua et du suffixe -age. De ce fait le mot “langage” et “langue”,ne diffèrent pas du suffixe age qui signifierait ce qui agit .
La pensée est au sens large une activité consciente qui recouvre les étapes par lesquels sont créer des images, des sensation, des concepts que l'être humain associe pour apprendre et agir
Pour autant l’homme peut-il faire confiance à son langage sans avoir la crainte de révéler certaines choses non relevables ? Comment concevoir les rapports de la pensée et du langage.
Conformément à son étymologie, le mot langage ne devrait s'appliquer qu'à l'expression de la pensée par la parole mais, par une extension assurément fort légitime on l'applique à tout mode, à tout procédé au moyen duquel l'humain peut communiquer aux autres ses impressions, ses idées, ses volontés comme quand on parle de langage musical, ou encore le langage des signes.Il est traditionnellement considéré comme l'instrument privilégié qui permet, à l'oral comme à l'écrit, de traduire la pensée.
Nos pensées désignent la représentation intime qu’on se fait du monde qui nous entoure et des affections que nous éprouvons donc c’est d’abord un état intérieur , qui traduit ce dont nous avons conscience
La trahison c’est altérer la pensée de quelqu'un, par un compte rendu incomplet ou infidèle, par une interprétation fausse la trahison peut parfois révéler l’identité cachée de l’homme
L’un découlant de l’autre, Il n’y a pas plus de pensée sans langage que de langage sans pensée langage et pensée sont donc intimement liés. La parole à la fonction essentielle d’exprimer la pensée est une théorie du langage, qui a dominé la pensée philosophique fort longtemps. Comme nous l’explique John Locke dans son essai concernant l'entendement humain, la vie en Société contraint l’homme à inventer des « signes extérieurs et sensibles.»
La vie en société exige la communication de sa pensée. Mais, c’est cette même société, qui montre le besoin de s’affirmer et d’être reconnu, qui force l’homme à mentir pour se sentir mieux, donc à passer outre la seule obligation de traduire fidèlement ses pensées, par le biais de la parole. c’est donc une sorte de quête d’un positionnement solide dans la hiérarchie social qui contraint l’homme à instrumentaliser sa parole.
D’une part, la parole traduit les pensées de l’homme, en adoptant les formes connues de l’échange, à savoir l’expression des sentiments, le dialogue et l’implicite.
En effet, transmettre ses sentiments et ses passions est l’une des fonctions fondamentales de la parole. En révélant ses sensations intérieures, l’homme assure un lien solide avec les siens.
D'après Socrate rien est plus cher pour l’homme que d’exprimer pleinement sa passion ce qui veut dire s’exprimer son opinion pleinement sur un sujet auquel l’homme s'intéresse.
D’autre part, la parole s’inscrit dans le cadre du principe dialogique, caractérisant la vie en commun. L’échange est souvent sollicité, surtout si l’objet de la discussion semble être prometteur. Le dialogue est donc plus réussi et authentique, lorsqu’il est direct, et ne se fait pas par personne interposée. Le dialogue est un principe vertueux, puisqu’il oblige l'interlocuteur à mieux s'éclaircir, donc à proposer son idée à travers des faits qui se transmettent mieux par la parole . ce qui prouve que l'échange est une marque de bienséance qui peut même faire oublier les hiérarchies sociales.
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