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D’où vient la conscience morale ?

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Par   •  18 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  2 174 Mots (9 Pages)  •  350 Vues

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Oulès Romane                                                                                 T °G2

Explication de texte

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        « Ce qui traitent séparément la politique et la morale ne comprendront jamais ni l’un ni l’autre », d’après Rousseau les deux sont donc indissociable et fait donc émerger avec la politique les principes de devoir et de justice.

Ce texte a pour objet la conscience, celle-ci ne se défini pas toujours de la même manière. Mais on distingue tout de même la conscience morale qui véhicule l’idée que chacun à la capacité de distinguer le bien et le mal.

Pour Rousseau, la conscience est un concept innée de vertu et de justice qui permet de juger les actions comme bonnes ou mauvaises.

Le philosophe s’oppose à l’idée que les hommes seraient naturellement méchants, au contraire pour lui, on peut considérer que l’homme est naturellement bon et qu’il est capable d’effectuer la distinction entre le bien et le mal.

Les concepts utilisés par l’auteur que nous devons définir sont les notions d’inné et d’acquis. En effet, l’inné représente les caractères biologiques ou psychologiques qu’un individu possède à sa naissance. L’acquis résulte de l’éducation, de l’expérience ou des diverses influences de l’environnement naturel ou social.

La question que se pose alors Rousseau dans ce texte est : D’où vient la conscience morale ?

        Nous verrons tout d’abord de quelle manière il introduit la thèse (l.1 à l.4) puis nous observerons comment il justifie celle-ci (l.5 à l.18) et dernièrement nous verrons comment la conscience est indispensable à la vie (l.19 à l.24).

        Nous observerons les caractéristiques de la conscience selon Rousseau, puis nous essaieront de comprendre comment des principes moraux permettent d’analyser la conscience et enfin nous trouverons les différents liens que crée Rousseau avec d’autres philosophes.

        Premièrement, Rousseau annonce que la conscience est un « principe » l.1. Le principe est un repère qui permet de justifier, d’expliquer et de fonder les conséquences. C’est aussi le terme utilisé pour désigner l’origine première d’une chose et c’est comme cela que l’utilise Rousseau. En effet, c’est par ce principe qu’il qualifie la conscience et c’est ce principe qui pose un jugement pour définir si des actions sont alors bonnes ou mauvaises.

        Deuxièmement, pour compléter ce principe, le philosophe le caractérise d’  « innée » l.1, nous comprenons donc qu’il fait la différence entre l’innée et l’acquis et que cette conscience était présente auparavant dans la nature ou dans l’âme et qu’elle n’a pas été développé suite à une éducation donné par des poches.

Par la suite, l’auteur explique que ce principe innée est constitué de « justice et de vertu » l.1, il fait donc référence pour la justice à l’obéissance des lois ainsi que le fait de se réduire à ce qui est légal afin d’être juste. Puis pour la vertu cela se définit par une disposition à faire le bien donc une répétition de bonnes actions qui résulteraient donc d’une éducation avec une forte volonté dans le but de se développer. On se pose alors la question si c’est donc une contradiction d’assembler principe innée ainsi que justice et vertu car ces deux derniers dépendent de l’apprentissage de la société et non de la nature.

        Troisièmement, ces interrogations permettent alors de se demander si Rousseau suit la logique de Platon ou alors de Descartes. Effectivement, nous pouvons voir que dans le Ménon de Platon, une simple interrogation permet de retrouver la connaissance que l’on avait acquise antérieurement, c’est le principe de la réminiscence. Nous pouvons aussi faire le lien avec les Méditations métaphysique de Descartes dans lesquelles ce serait Dieu qui déposerait les idées innées dans notre conscience et que le corps serait alors dissociable de l’esprit avec l’argument du malin génie.

        On peut donc conclure pour cette première partie que d’après Rousseau le jugement que nous portons n’est pas seulement sur les autres mais aussi sur soi et que pour la conscience, elle est uniquement portée sur un caractère innée.

        Nous examinerons d’abord comment Rousseau montre son opposition à d’autres philosophes puis par quels moyens il justifie sa thèse et dernièrement comment il utilise les sentiments pour valider celle-ci.

        Premièrement, Rousseau commence par exprimer son opposition avec les autres philosophes qui utilisent les « discussions métaphysiques » l.5, comme Descartes. Il fait donc du conséquencialisme en annonçant qu’elles ne « mènent à rien » l.6 et qu’elles sont donc une perte de temps pour la pensée de Rousseau. Il poursuit en indiquant qu’il ne souhaite donc en aucun cas philosopher avec les autres mais simplement les aider à consulter leurs cœurs. Ce qui est une nouvelle fois du domaine de l’absurde car il développe ensuite une argumentation philosophique afin de répondre à la question qu’il s’est posé au début. Cela rappelle le domaine du psychologique, Rousseau cherche à aider les autres dans le but qu’ils apprennent à se connaître pour ensuite arriver à la conscience de soi qui mène à une connaissance de soi mais non immédiate. Rousseau commence à rentrer dans le domaine de l’analyse du sensible en dissociant sentiment et raison notamment grâce à la phrase « si vous sentez que j’ai raison » l.9. Les deux thermes ne sont pas en opposition et peuvent alors être complémentaires. Rousseau rentre alors dans la notion de vérité,  en annonçant « j’ai raison » l.9 il laisse entendre qu’il est dans le vrai mais seulement du côté des sentiments et non du raisonnement.

        Deuxièmement, Rousseau propose une distinction, en effet « il ne faut pour cela que vous faire distinguer nos idées acquises de nos sentiments naturels » l.10, il utilise un aspect scientifique pour faire un lien entre la connaissance ainsi que la raison et les sentiments. Le philosophe est donc en accord avec l’empirisme dans lequel tout dérive de l’expérience. Il annonce ensuite avec « sentons » l.11 que c’est une nouvelle fois le domaine du sensible avec les sentiments ce qui valide le principe innée de la chose. Par l’utilisation de figures de style, Rousseau établit un lien entre l’amour de soi avec « vouloir notre bien » l.13 et « fuir notre mal » l.13 ainsi que les caractères sur lesquels reposent la conscience morale « l’amour du bon »l.13 et « la haine du mauvais »l.13. Pour le philosophe, ces règles que s’imposent l’Homme sont naturelles et dérivent de la nature, il s’agit même de « la volonté de la nature »l.13. Nous pouvons émettre l’hypothèse que cette dernière est alors personnifié et pourrait elle aussi posséder une conscience. La nature représente l’entièreté du monde qui nous entoure, cela voudrait alors dire que lorsque Rousseau utilise la nature et désire alors parler de la totalité de l’humanité ce qui voudrait dire que notre conscience morale ne s’applique non seulement à nous mais aussi à autrui. En écrivant « les actes de conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments » l.15, la thèse de Rousseau va se valider, il ne suffit pas que notre raison se calque sur des jugements mais bien sur la nature des sentiments, ce qui confirme  l’utilisation du domaine du sensible.

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