La conscience morale innée
Dissertation : La conscience morale innée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gothica • 21 Janvier 2018 • Dissertation • 679 Mots (3 Pages) • 2 873 Vues
Marc Hauser, biologiste de l'évolution, avance l'hypothèse selon laquelle des millions d'années d'évolution nous ont donné une "grammaire" innée de la morale . Dans cette optique , la capacité de distinguer le bien et le mal pourrait être une capacité innée, que tout individu possède à l’intérieur de lui dès sa naissance . C’est la théorie que défend Rousseau. En effet dans l’émile ou de l éducation où il dit : « Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre »il l a défini comme un « instinct divin » un moyen infaillible de reconnaitre le bien et le mal. Il préconisait ainsi que les humains avant même qu’ils ne vivent en société, constituées et régies par des lois et des institutions qui leurs transmettent des croyances et une moralité, ils étaient capables du sens moral. imaginons un homme des bois primitif et sauvage, complètement isolé de la société moderne, se retrouvant face à face avec un individu agonisant, même si personne ne lui a appris à distinguer le bien du mal, il est logique de penser qu’il puisse ressentir de la pitié, donc de l’empathie, et l’instinct naturel d’aider.
à l’instar de Rousseau, Kant conçoit la conscience morale comme universelle, indépendante des variations des conditions de vie, du développement culturel et de la société. Pour lui , la conscience morale repose sur des impératifs catégoriques qui sont à la fois inconditionnels et universels et qui indiquent à l’homme ce qu’il doit faire.
La formulation principale de l’impératif catégorique est la suivante : « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » .
Cette formulation indique que la raison peut reconnaitre par elle même les normes qu’elle doit suivre.
En effet, kant prône le test d’universalisation de la maxime de l’action, c’est à dire se demander toujours avant chaque action, si ce qui la motive est universalisable . Par exemple si l’on s’apprête à mentir, il faut se demander si cela pourrait devenir une règle universelle. Or ici il est évident que non, car on ne pourrait pas vivre dans une société ou mentir est une règle, donc mentir n’est pas une action morale .
Il semble donc, dans un premier temps, que la conscience morale est innée. Dans cette optique, la question de l’aliénation par celle ci semble problématique. En effet, on pourrait se demander comment quelque chose d’inhérent et qui va de soi peut nous aliéner. Cela semble plutôt improbable à concevoir dans ce cas là.
Exception faite, si l’on se place dans l’optique de ce que Freud conçoit du psychique humain. Pour celui-ci , l’appareil psychique se compose du « moi » ( la conscience ) , du «ça» ( l’inconscient : où reposent les désirs refoulés , les actes manqués …..) et le « sur moi » ( qui est considéré comme l’instance morale ). Il semble que le « sur moi » , que nous pouvons assimiler à la conscience morale , agit comme un « rabat joie » il nous lie et nous empêche de nous comporter comme bon nous semble. Il a parfois tant de poids qu’il écrase le « moi » et ne laisse pas s’exprimer le « ça ». Ce qui revoie à une
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