Faut-il mieux craindre l'injustice ou l'ignorance ?
Dissertation : Faut-il mieux craindre l'injustice ou l'ignorance ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antoine Ollivier • 23 Janvier 2022 • Dissertation • 713 Mots (3 Pages) • 448 Vues
Au fond, qu’est ce que la mort ? Hormis une thèse trop souvent abordée lors d’échanges à visés philosophique, la connaissance de la mort reste le seul savoir qu’aucun homme vivant, cela allant de soi, ne pourra jamais se venter de posséder. Est-ce la fin ou le début ? Une défaite ou une victoire ? Un accomplissement ou bien un échec ? L’ignorance de la mort est universelle.
Lors de son procès relaté par Platon, Socrate met en lumière cette idée que les gens craignent la mort alors qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’elle est véritablement pour l’Homme. Mais devons-nous donc la craindre ou plutôt, craindre l’ignorance et encore plus, l’ignorance de l’ignorance ? Car est injuste tout Homme, et c’est le cas de beaucoup, qui établit un jugement en fonction de ses craintes et de ce qu’elles lui dictent ou recommandent de faire. Est injuste un Homme qui laisse son ignorance prendre le dessus sur ses sens. Nous devons donc nous demander alors si il faut mieux craindre l’injustice ou, à l’inverse, l’ignorance ?
Ces sujets sont définis par Socrate comme étant les deux principaux fléaux de ce monde. En effet, lors du passage de son procès où il aborde ces derniers, il commence par définir l’ignorance en prenant l’exemple de la crainte de la mort. Cette exemple démontre bien que ce qu’on ne connaît pas, ici la mort, nous effraie. Nous pouvons donc comprendre que les gens n’ont en général pas plus peur de la mort qu’autres choses qu’ils ne connaissent pas, car c’est en fait de ce qu’ils ignorent qu’ils ont peur.
C’est donc ces points qui font de Socrate un homme à part car il ne craint pas ce qu’il ignore et ne commet donc pas l’injustice de prétendre détenir un savoir qu’il n’a pas à l’inverse de bien des gens qui laissent leurs sens prendre le dessus sur leurs esprit. Pourtant, craindre l’inconnu est un sentiment qui semble naturel.
Prenons par exemple la peur du noir. Quand un jeune enfant craint le noir lorsque sa chambre est fermée le soir, c’est parce qu’il ne sais pas ce qu’il y a dedans et il redoute donc que des animaux malfaisant ou autre choses y soit caché. C’est donc son ignorance qui lui fait peur mais ce sont ses sens qui prennent le dessus avec les pleurs par exemple. A l’inverse, un adulte ne craint pas le noir car il sait qu’il n’y a rien de dangereux dans un espace qu’il connaît. Il prend donc le dessus sur son instinct primaire grâce à sa raison. Et c’est ce qui fait toute la différence. Un adulte raisonné n’a donc pas l’injustice d’avoir peur de l’aspect sombre d’une pièce.
Cependant, nous pourrions apporter une objections à se raisonnement. Le fait de penser savoir, ici le terme « penser » prend une importance particulière car il remet en cause le réel, qu’il n’y pas de danger n’est pas une autre forme d’injustice ? Car cela voudrait dire que l’adulte sait ce qui se trouve dans la pièce.
Or il n’en a en réalité aucune idée. Il ne s’agit que de suppositions qui viennent donner une image falsifiée du réel car sur la réalité, l’Homme ne peut prendre qu’un point de vue. Il ne faut donc pas commettre l’injustice. En effet, le plus grand mal est de commettre l’injustice car c’est bien la seule chose dont on est la certitude qu’elle soit mal.
L’expression « commettre
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