« Gestion du stress dans un service d’urgence »
Analyse sectorielle : « Gestion du stress dans un service d’urgence ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar melba31 • 6 Février 2024 • Analyse sectorielle • 4 533 Mots (19 Pages) • 217 Vues
Institut de Formation en Soins Infirmiers
6 impasse François verdier
81000 ALBI
Analyse de pratique professionnelle
« Gestion du stress dans un service d’urgence »
Simonet Sarah
Promotion : 2020-2023
SOMMAIRE
Introduction 1
1. La situation 2
2. Questionnement et problématique 3
3. Analyse de la situation
3.1. Cadre juridique infirmier 3
3.2 Représentation et catégorisation sociales 5
3.3. Impact du jugement de valeurs sur la relation soignant- soigné 6
3.3.1 Jugement de valeur : un obstacle dans la relation 6
3.3.2 Jugement de valeur : Effet « Pygmalion » / effet « Golem » 7
3.4. Dépasser notre humanité 8
4. Conclusion 10
Bibliographie
INTRODUCTION
Dans le cadre d’une reprise d’étude en en 3 eme année d’IFSI, j’effectue un stage de 10 semaines à l’USIC (unité de soins intensifs de cardiologie) du CHU d’Albi.
Le service se compose d’une équipe pluridisciplinaire : Aides soignantes, IDE, diététicienne, psychologue…cardiologue. L’admission se fait 24h/24 et 7 jours sur 7 via le SAMU ou les urgences, dans des situations d’urgences, c’est à dire « pour des soins immédiats et dont la prise en charge n’a pas été programmée qu’il s’agisse d’une situation d’urgence lourde ou d’une urgence ressentie »[1].
Si dans la plupart des services, l’imprévu peut être réduit au maximum, dans ce secteur, l’imprévu est la règle avec des urgences pouvant être vitales. Le service est alors réputé exigeant, nécessitant une solidité psychique afin de pouvoir gérer quotidiennement un stress intense permettant de ne pas altérer les soins tout en maintenant la relation soignant /soigné.
Surprise par une réaffectation dans ce service après une année d’interruption, j’abordais ce stage avec une certaine appréhension, une peur de « se tromper », un stress intériorisé au départ mais qui a pu se révéler lors d’une situation particulière qui sera exposée.
Afin d’améliorer ma pratique professionnelle, il m'a paru alors nécessaire de mener une réflexion sur la gestion du stress . Apres une première partie plutôt théorique, j’ai effectué des recherches et interrogé les IDE référents afin de comprendre les stratégies possibles à mettre en place avant que le stress n’entraine une panique, une perte de sang froid pouvant s’avérer dangereux et source d’erreurs.
1. La situation
La situation se déroule lors de ma quatrième semaine de stage alors que je suis en service de nuit avec une IDE et un AS. Il est 2h50 du matin lorsque Monsieur S déclenche sa sonnette alors que le scope n’indique aucune défaillance.
Agé de 37 ans, il présente une psychose prise en charge par le bon sauveur et un leger retard mental. Traité depuis une quinzaine par Clozapine ( 2 cp le soir), un antipsychotique pourvoyeur de myocardie, il présente également des facteurs de risques importants avec un fort tabagisme actif et une surcharge pondérale. Monsieur S est arrivé quelques jours plus tot à l’USIC via le SAMU pour une surveillance suite à une élévation des troponines isolée sans plainte somatique ni modification de son ECG. Une VVP a été mise en place sur le bras droit. Les troponines sont des protéines musculaires intervenant dans la régulation de la contraction cardiaque et sont libérées lorsque des cellules cardiaques meurent. Ainsi le taux de troponines est un marqueur et peut être signe de lésions cardiaques ou de risque d’infarctus. Ne Agé de 37 ans, il présente une psychose prise en charge par le bon sauveur et un leger retard mental . Traité depuis une quinzaine par Clozapine ( 2 cp le soir), un antipsychotique pourvoyeur de myocardie, il présente également des facteurs de risques importants avec un fort tabagisme actif et une surcharge pondérale.
D’habitude calme, lorsque l’IDE et moi arrivons dans le box suite à l’appel de monsieur S, nous le trouvons énervé, en état de stress et se plaint de très fortes douleurs thoraciques. Il s’agite et crie sur son lit. Anticipant une éventuelle situation d’urgence vitale, mes battements de cœur s’accélèrent et mes mains deviennent moites, le stress m’envahit et préfère me tenir au fond du box. Experte, très calme, l’IDE présente ressent de suite l’ambiance stressante du box se propager. Apres avoir eu des paroles rassurantes envers le patient qui a permis de diminuer son stress, elle a un regard bienveillant et rassurant à mon égard. En sortant du box, elle me demande de fermer les yeux, de prendre une grande respiration et d’expirer lentement par le ventre afin d’abaisser mon stress. Ne pas confondre me dit elle vitesse et précipitation …Elle me demande alors mon avis sur la suite à donner et ce geste de confiance me permet de me recentrer sur mes connaissances théoriques et pratiques observés les semaines précédentes. Je propose de faire une prise de constante et de réaliser un ECG, ce qu’elle valide. L’ECG se passe normalement, Monsieur S me voyant sereine, reste calme et je me concentre sur la réalisation de l’ECG afin de ne plus me laisser déborder par mes émotions tout en essayant de continuer à le rassurer. L’examen se révélera normal et afin de calmer sa douleur, un doliprane sera administré et une réévaluation de la douleur 1 h après.
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