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Voilà quatre semaines que je suis en stage dans un foyer de vie

Étude de cas : Voilà quatre semaines que je suis en stage dans un foyer de vie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Juillet 2016  •  Étude de cas  •  585 Mots (3 Pages)  •  1 001 Vues

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Étude de situation 2

Voilà quatre semaines que je suis en stage dans un foyer de vie. Ce foyer accueille des personnes en situation de handicap mental.

Il est 9h00, le son de cloche retentit dans tout le foyer. En effet il est l’heure de commencer les ateliers. Je suis affectée à l’atelier cuisine ce matin, une activité que j’apprécie car il y’a beaucoup de partage lors des épluchages de légumes. Un moniteur-éducateur et moi-même accompagnons trois personnes pour cette activité ce matin. Parmi ces trois personnes nous avons A., actuellement en fauteuil roulant suite à un accident et qui a peut-être cassé la malléole de son pied. Ce matin A. semble de bonne humeur, il rigole et fait quelques blagues tout en coupant les poivrons. Pendant que nous discutons arrive M., également en fauteuil roulant et semble de bon matin, un peu agacée. Elle vient se plaindre et commence à bouger ses bras dans toutes les directions. En effet elle a fini le repassage, qui est sa tâche du matin, et personne ne viens pour la voir et récupérer le linge qu’elle a repassé. Par expérience auprès de M., je sais qu’elle peut devenir très envahissante physiquement et méchante verbalement si nous n’accédons pas à ses demandes rapidement.

Nous lui expliquons alors que dès que nous avons fini d’éplucher nos quelques légumes, nous venons la voir. A peine le dos tourné M. se met insulter à A. Puis elle commence même à vouloir le taper.

Mais que se passe-t-il, comment en est-on arrivé là ?

M. nous fait-elle un scandale car nous n’avons pas accéder à sa demande sur le champ ?

Comment stopper cette querelle qui s’envenime ?

Avons-nous manqué quelque chose ?

Nous nous retrouvons dans l’obligation de les séparer avant qu’ils ne se fassent mal.

Je sermonne M. pour son attitude qui ne correspond pas du tout à l’éthique de la vie en communauté. Je lui dis que lorsque nous vivons en communauté, insulter ses camarades « d’idiot » et de « bon à rien » n’est pas une chose à faire, et il est d’autant plus exclu de les agresser physiquement en leur tirant les oreilles et en les tapant.

Mais je viens de penser, pourquoi a-t-elle fait ça en fait ?

Je me rends alors compte que je ne connais pas la cause de son acte. Je lui pose alors la question. Elle me répond que A. a dit qu’elle était toujours de mauvaise humeur et qu’elle embêtait tout le monde. Mots que je n’ai pas entendu sans doute car trop occupée à essayer de gérer la cuisine avec mon collègue.

Je me permets de rapporter la cause de ce comportement agressif à mon collègue. Même si M. n’a pas une bonne attitude, elle est un peu victime elle aussi de ce qui se passe. Nous avons alors décidé en équipe, mon collègue et moi-même, de confronter A. et M. afin que A. puisse s’excuser pour les paroles qui offensent M.. Les excuses de A. faîtes, M. s’excuse à son tour pour son attitude et tout rentre dans l’ordre.

Cette situation me fait comprendre qu’il ne faut pas toujours voir l’acte en lui-même mais comprendre pourquoi cet acte a eu lieu. Si je n’avais pas demandé à M. la raison de son acte, je serai sans doute restée sur ma position de moralisatrice, sans pour autant blâmer l’instigateur de cette querelle. Si ce genre de situation refait surface, je prendrai le temps de bien analyser et surtout de demander pourquoi ? Pour quelle raison ? avant de commencer à réprimander une personne.

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