Rapport de stage Foyer d’Hébergement

Note de stage du 14 novembre 2022 au 20 février 2023 :

Foyer de Vie

Foyer d’Hébergement

 ES1

Introduction :

J’ai effectué mon stage, de première année de formation d’éducateur spécialisé, dans un foyer de vie et d’hébergement de l’A.D.A.P.E. I 86 (association départementale de parents et d’amis des personnes handicapés mentales, anciennement l’Association Départementale des Amis et Parents d'Enfants Inadaptés). Ce foyer de vie et d’hébergement, accueille des adultes handicapés mentaux, et m’ouvre ces portes pour un stage d’une durée de 18 semaines.

Dans cette note de stage, nous allons évoquer les politiques sociales et le cadre juridique, la population accueillie, l’équipe pluri-professionnel et les partenariats, pour finir ma projection dans la suite de mon stage.

Partie 1 : Présentation de l’établissement

Le foyer de vie et d’hébergement a ouvert ses portes en janvier 1972, c’est un établissement du médico-social qui a pour mission la prise en charge d’adulte en situation de handicap dès l’âge de 18 ans. La structure est habilitée à recevoir quarante-huit résidents, dont quatre en foyer de vie externalisés.

 L'équipe éducative de la structure est composée de Moniteurs Éducateurs, d’Accompagnant éducatif social, d’Éducateurs Spécialisées, de Maîtres de Maison et d'une Cheffe de Service.

Le foyer de vie et d’hébergement est géré par l’A.D.A.P.E.I 86 sous le statut de la loi 1901, il ne dispose donc pas de la personnalité juridique qui est détenue par l’association gestionnaire. Par ailleurs, la structure met à disposition des arrivants un Livret d’Accueil qui présente l’établissement, et un Contrat de Séjour qui définit la nature de la prise en charge et un Règlement de Fonctionnement qui reprend les droits et devoirs des usagers, l’organisation de la vie personnelle et collective.

Le projet institutionnel

Il s’agit d’un outil qui fixe le cadre de l’action d’une équipe médico-éducative, met en exercice ces valeurs, ses principes et les objectifs visés. Il a été rendu obligatoire par la Loi n°2002-2 du 2 janvier 2002, article 14. : « Pour chaque établissement ou service social ou médico-social, il est élaboré un projet d’établissement ou de service qui définit ses objectifs, notamment en matière de coordination, de coopération et d’évaluation des activités et la qualité des prestations, ainsi que des modalités d’organisation et de fonctionnement. Ce projet est établi pour une durée de 5 ans». Le projet d’établissement est élaboré par l’équipe et a pour but de définir des objectifs précis ainsi que des choix stratégiques pour répondre au mieux aux attentes des personnes accueillies. De plus, la loi précise que lors de son accueil, il est remis à la personne ou à son représentant légal un livret d’accueil et, en annexe, une Charte des Droits et Libertés de la personne accueillie ainsi qu’un Contrat de Séjour conclu entre l’établissement et le résident ou son représentant légal.

La loi du 2 janvier 2002.

La réforme initiée par la loi 2002-2 du 2 janvier 2002 a pour principaux objectifs d'articuler l'innovation sociale et médico-sociale, en adaptant les structures et les services aux besoins de la promotion du droit des usagers. La Loi 2002 s’articule autour de quatre grands axes :

• Renforcer les droits des usagers
• L’élargissement des missions de l’action sociale
• Mieux organiser et coordonner les différents acteurs du domaine médico-social et social
• Améliorer la planification

La loi du 11 février 2005

La loi du 11 février 2005 est l’une des principales lois sur les droits des personnes en situation de handicap, depuis la loi de 1975.

Les toutes premières lignes de la loi rappellent les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap et donnent une définition du handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

Voici les principaux axes et avancés de cette loi classée par thèmes :

• Accueil des personnes handicapées
• Le droit à compensation
• Les ressources
• L’accès à la scolarité et à l’emploi
• L’accessibilité à la citoyenneté et la participation à la vie sociale

La charte des droits et des libertés de la personne accueillie

La charte des droits et des libertés de la personne accueillie, énonce de grands principes à respecter et opposables à tous :

• Le droit à un accompagnement adapté
• Le principe du libre choix, du consentement éclairé et de la participation
• Le droit à l’information et à la protection
• Le principe du respect de l’intégrité physique
• Le droit au respect des liens familiaux
• Le droit à l’exercice des droits civiques et le droit à la pratique religieuse
• Le principe du respect de la vie privée de la personne et de son intimité
• Le droit d’aller et venir
• Le droit à la renonciation

Partie 2 : La population accueillie

Dans la structure, il y a plusieurs champs de handicap mental : la trisomie, la déficience mentale et l’autisme. La structure a deux types d’accueils possibles, l’accueil en foyer d’hébergement et l’accueil en foyer de vie. Ce qui différencie ces deux types d’accueils et la possibilité ou non de travailler selon l’usager.

• Les usagers qui résident en foyer d’hébergement, sont des travailleurs d’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) , c’est-à-dire qu’ils travaillent la journée et sont présents sur le foyer les matins, les soirs, les week-ends et pendants leurs congés. Pour faire le portrait vivant de ce type d’accueil, je vais devoir rester très vague, car il n’y a pas qu’un type d’usagers dans ce cas. Les usagers en foyer d’hébergement sont assez autonomes dans leurs actes de la vie quotidienne, mais ils ont quand même besoin de la présence d’éducateurs sur quelque point tels que le suivi médicales et la gestion des abonnements. Dans cette structure, les usagers du foyer d’hébergement sont majoritairement atteints de déficience mentale, leur quotidien se façonne à leur rythme de travail qui peut aller du temps plein aux 25 % en passant par le 75 % et le mi-temps. Quand ils ne travaillent pas, la plupart du temps, ils restent sur la structure avec les usagers du foyer de vie et participent même de temps en temps aux activités. Lorsqu’ils partent de l’ESAT, ils rentrent directement dans leurs studios afin d’accomplir leurs tâches habituelles (ménage, lessive, rituels, …), une fois ces tâches accomplies, ils viennent dans les espaces collectifs pour prendre repas avec les autres usagers ou non, selon leurs PPA (Projet Personnalisé d’Accompagnement), pour partager un moment convivial avec les autres usagers et les éducateurs.

• Les usagers vivant en foyer de vie, sont en incapacité de travailler ou sont à la retraite, ils restent toute la journée sur le foyer, leur journée est rythmée aux gré des activités proposées. Dans cette structure, les usagers foyer de vie sont atteints majoritairement de trisomie, de déficience mentale et d’autisme. Leur journée commence vers 7h30/8h pour le petit-déjeuner et la prise des traitements, les activités sont de 10h à 11h30/12h selon l’activité. Le repas se déroule vers 12h15 avec le ménage de la salle à manger juste après, les activités de l’après-midi sont de 14h15 à 16h, après se déroule les rendez-vous et les occupations personnels à l’extérieur de la structure ou non. Vers 18h, commence les accompagnements à la douche et au rangement de studio, le dîner se déroule vers 19h15/19h30 avec le ménage de la salle à manger après celui-ci. Après le repas, ils vont soit dormir, soit s’occuper dans leurs studios, mais pour la plupart, ils restent dans les espaces communs pour partager un moment convivial, jusqu’à environ 22h15 pour partager un verre de sirop avec les veilleurs de nuit qualifiés. Le coucher se déroule généralement vers 22h30 avec ces mêmes professionnels.

Partie 3 : L’équipe pluri-professionnelles et les partenariats

L’équipe éducative est composée de 23 salariés (14 Accompagnant Educatif Social (AES) / Moniteur Educateur (ME) , 1 apprentie Accompagnant Educatif Social (AES)  et 2 apprenties Moniteur Educateur (ME) , 1 Educateur Spécialisé (ES) , 1 Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF, 2 maîtres de maison, 5 surveillants de nuits qualifiés (SNQ) et 1 cheffe de service) :

• La cheffe de service : Elle veille à la cohérence du projet personnalisé dans le respect des personnes accompagnés et des repères déontologique. Elle veille à la mise en place des outils tirés des lois structurantes de son secteur d’activité.

• La Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF) : Elle aide au développement de la personnalité et à l’épanouissement de la personne ainsi qu’à la mise en œuvre de pratique d’action collective en direction des groupes et des territoires. Elle a aussi le rôle de coordonnatrice dans la structure :  elle se charge de coordonner diverses initiatives ou actions, elle gère les emplois du temps de toute la structure.

• L’Educateur Spécialisé (ES) : il est impliqué dans une relation socio-éducative de proximité. Il aide et accompagne des personnes en difficultés dans leurs développements de leurs capacités, de socialisation, d’autonomie, d’intégration, et en favorisant l’insertion en milieu ordinaire quand cela est possible et cohérant avec le projet personnalisé de l’usager accompagné. Il a aussi le rôle de coordinateur dans la structure : il organise les rencontres entre différents intervenants.

• Le Moniteur Educateur (ME) : Il aide au développement de la personnalité et à l’épanouissement de la personne accompagnée ainsi qu’à la mise en œuvre de pratiques d’actions collectives en direction du groupe où il exerce son activité au quotidien.

• L’Accompagnant Educatif Social (AES) : Il réalise une intervention sociale de proximité au quotidien visant à compenser les conséquences d’un handicap, quelles qu’en soient l’origine ou la nature. Il prend en compte les difficultés liées à l’âge, à la maladie, au mode de vie ou les conséquences d’une situation sociale de vulnérabilité, pour permettre à la personne d’être actrice de son projet de vie.

• Maître de maison : il prend en charge les conditions matérielles de la vie quotidienne des usagers : repas, linge, achats, économat. Il participe à l’accompagnement des personnes accueillis, en lien avec l’équipe éducative.

• Le surveillant de nuit qualifié (SNQ) : Il veille à l’intégrité physique et psychique des personnes accueillis et à la sécurité des locaux. Ses interventions visant la protection des personnes.

L’équipe éducative met en place les activités proposées aux résidents, certaines de ses activités sont possible grâce à des partenariats.

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