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Violence verbale en service fermé

Étude de cas : Violence verbale en service fermé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Juin 2019  •  Étude de cas  •  1 178 Mots (5 Pages)  •  557 Vues

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ANALYSE DE SITUATION Mm P.

   La situation se déroule dans l’unité ALTAIR au C.H.S la chartreuse. C’est un service fermé de 23  lits dont une chambre de soin intensif et d’isolement. Cette unité  possède deux lits d’appoints, un qui est dans une chambre normalement individuelle et un autre installé dans un bureau médical faute de place.

   Altair  accueil des patients psychotiques, dépressifs, en sevrage d’alcool et/ou de toxiques ainsi que des personnes présentant des troubles de la personnalité.

   C’est lors de ma 4ième semaine de stage que ce déroule l’action. C’est l’heure du repas du soir. Je suis dans la chambre de Mme P afin de l’aider à finir de se préparer et l’accompagner à table.

   Cette dame est arrivée quelques jours plus tôt pour incurie et troubles de la personnalité. Elle présente une personnalité paranoïaque qui se caractérise par une méfiance soupçonneuse envers les autres et  dont les intentions sont interprétées comme malveillantes. Elle est bien connue du service et les infirmiers qui la connaissent la trouvent beaucoup plus pausée, agréable et participative lors de ses soins par rapport aux autres passages qu’elle a pu faire à Altair. A part quelques petites manies, comme garder une enveloppe et la clé  de son armoire dans sa main, ainsi qu’un refus catégorique de mettre ses habits dans son placard, c’est une dame agréable qui accepte volontiers notre aide et discute bien avec l’ensemble du personnel et des patients tout en restant « méfiante des autres personnes qui pourraient me vouloir du mal » dixit Mme P.

  C’est une petite dame d’1m46, fluette, le dos courbé. Elle a des difficultés pour marcher dû à des douleurs dorsales (elle souffre d’une scoliose) ainsi que des ulcères au niveau des chevilles, mollets et talons. Elle souffre aussi d’une cataracte très avancée qui l’handicape énormément puisqu’elle ne distingue que quelques couleurs et formes floues. Elle refuse de se faire opérée ce qui l’obligera dans les jours qui suivent à intégrer le service des vergers à la Chartreuse puisqu’il lui est impossible de s’occuper d’elle-même seule chez elle.

   Lorsque je suis arrivée dans sa chambre afin de l’accompagner au repas, Mme P était aux toilettes et avait du mal à se repérer pour en sortir. Je l’ai aidée à se diriger et je me suis aperçu qu’elle n’avait pas ses chaussures. Je trouvais qu’elle avait un air agacée alors pour essayer de l’apaiser je lui ai parlé gentiment, doucement et l’ai installé sur une chaise le temps de chercher ses chaussures. Ne les trouvant pas je lui demande si je peux regarder dans l’armoire qui était fermée à clé. Refus catégorique d’ouvrir l’armoire, Mme P est absolument sûr qu’elles ne sont pas dedans !

   Je lui demande si par hasard un de mes collègues ne les auraient pas mises à laver car les pansements qu’elle a aux pieds coulent un peu. Elle me répond ne pas savoir, je lui propose donc d’aller chercher des pantoufles que nous prêtons aux patients qui n’en ont pas afin que nous puissions aller manger.  

   C’est à ce moment là qu’une des infirmières du service, Aurélie, arrive inquiète de ne pas nous voir au repas. Je lui explique la situation et sans mauvaises intentions l’infirmière ouvre la porte du placard avec sa propre clé, ce qui met Mme P dans une colère noire. J’avais du mal à comprendre vraiment pourquoi cette dame était dans un service de psychiatrie car elle me paraissait tout à fait adaptée dans ses propos et à part quelques petites appréhensions au vue des personnes soignées dans le service rien ne me semblait disproportionné.

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