Management agile dans la silicon Valley

I. INTRODUCTION

La Silicon Valley, symbole de l’innovation, est un incubateur de Start up à succès. Elle a

été initiée par Hewlett et Packard deux étudiants dans un garage, proche de l’université

de Stanford. Alors que l’histoire de l’empire HP inspire le rêve américain, les médias

mettent l’accent sur les excès de l’évolution de la Silicon Valley, toutes les innovations

tant en terme de nouveaux besoins ou d’état d’esprit de travail y sont inspirés. En effet,

nous pouvons prendre l’exemple l’open-space que s’est développé dans les entreprises,

le style moins conventionnel des managers (bien qu’en France ce n’est pas encore bien

le cas), le tutoiement de la hiérarchie ou encore les outils de qualité de vie au travail.

Nous pouvons reconnaitre ici un style de leadership démocratique tel que le décrit

LEWIN ou McGregor part du postulat dans la théorie Y que traiter ses subalternes de

manière positive entraine une source de motivation, de satisfaction personnelle et donc

un accroissement de la créativité.

Il s’agirait en effet de mettre au second plan des aspects purement économiques et

quantitatifs, tels que la rentabilité ou encore l’avantage concurrentiel au profit de

considérations plus humanistes. Le collaborateur est considéré comme un partenaire

prioritaire par rapport au client, au point où il est encouragé à créer sa Start up à son

tour et devenir riche. Mais alors que les qualités humaines sont mises en avant au saint

même de l’écosystème créé par la SV, nous constatons une disparité entre le niveau de

vie des collaborateurs et les habitants San Francisco créant, ainsi, des tensions.

Il est donc intéressant de savoir dans quelle mesure le cadre managériale actuel de la

Silicon Valley peut-elle prendre en compte son environnement extérieur ?

Nous étudierons dans un premier temps, le contexte structurel du management agile

prôné par la Silicon Valley, ensuite nous nous intéresserons aux limites

organisationnelles de ce cadre par rapport à son environnement externe et nous

terminerons par les possibilités qui peuvent prise en compte.

II. L’AVENEMENT DU MANAGEMENT AGILE

A. La structure

Afin d’analyser la Silicon Valley, il est essentiel de prendre en compte la structure des

entreprises. Selon Mintzberg, la structure est l’ensemble des fonctions et des relations,

déterminant formellement les missions que chaque unité de l’organisation doit

accomplir et les modes de collaboration entre ces unités.

A la fin des années 60, des ingénieurs et scientifiques qui voulaient entreprendre, ont

été attirés par la capacité de monter des entreprises plus souples, libérées des

contraintes bureaucratiques des entreprises existantes, à l’époque. En effet, selon

WEBER, pour être efficaces, le management dans les organisations, doit être fondée

sur la légitimité rationnelle-légale, donc une discipline mais laisse peu de place à la

créativité et la souplesse. Hewlett et Packard y ont développé leur conception unique

du management agile, centré sur les employés, qui se répandra dans toute la « Valley »,

une structure organique. Ce management agile, repose sur la confiance en affirmant

que chacun doit se sentir important et nécessaire au sein de la structure, car personne

ne peut travailler efficacement s'il n'a pas le sentiment d'être utile. Généralement, les

entreprises de la SV sont des Start

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