Le marché financier
Étude de cas : Le marché financier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Giojo73 • 11 Octobre 2017 • Étude de cas • 1 262 Mots (6 Pages) • 831 Vues
1 – Composantes du marché financier
Les trois principales composantes des placements financiers représentent au total près de 250 000 milliards de $, qui se décomposent ainsi :
- Bourse-actions : elle constitue le portefeuille de titres de propriété des entreprises cotées. Pour l’ensemble de la planète, ce portefeuille est évalué à près de 50 000 Mds $ en 2009. Ces actions, non remboursables, sont une source très intéressante de financement permanent de l’entreprise (couvrant notamment le BFR et les investissements lourds).
- Marché obligataire : il rassemble les emprunts émis directement par les agents économiques ayant un besoin de financement, à savoir les états et les (grandes) entreprises, sans pour autant diluer leur capital (et donc le pouvoir associé aux actions). Il totalise 92 000 Mds $ en 2009. Devant être remboursés, ces crédits sont à plus ou moins long terme, et nécessitent de dégager du cash-flow régulier pour couvrir leurs annuités.
- Actifs bancaires : ce sont les dépôts et placements des agents faits dans les établissements bancaires. Ils sont plus liquides que les titres financiers (sauf à revendre ces derniers en bourse). Ils constituent l’essentiel de la monnaie en circulation. A près de 100 000 Mds $ pour 2009, ils représentent la plus grande part des placements mondiaux. Les épargnants vont piocher dans cette cagnotte pour répondre aux émissions d’actions et d’obligations des états et entreprises. Les entreprises peuvent financer leurs investissements courants (court et moyen terme) avec leur propre cash-flow (auto-financement)
2 – Epargne productive
Rem : il fallait bien restituer les propos d’Aglietta pour pouvoir répondre de façon satisfaisante. Vous devez par ailleurs « justifier votre réponse », ce qui suppose d’argumenter correctement. Ici, vous pouvez défendre l’une ou l’autre des deux positions possibles : pour ou contre. C’est votre capacité à argumenter qui compte...
Pour Michel Aglietta, l’épargne investie sur le marché secondaire (bourse) n’est pas productive, seule l’épargne allant au marché primaire (émissions directes) l’étant.
Cas A : d’accord avec Aglietta
Le marché primaire, parce que les fonds drainés vont directement dans les caisses des entreprises émettrices des titres (augmentations de capital ou emprunts obligataires), finance bien l’économie, en permettant aux agents de couvrir leurs besoins financiers. Par exemple, en 2005, EDF s’est procurée 7 Mds € par une augmentation de capital. Ce marché est donc productif.
En revanche, le marché secondaire, parce qu’il consiste en des échanges de titres existants, ne redirige aucun fonds vers les agents ayant un besoin de financement (entreprises et états). Les montants échangés en une seule journée peuvent dépasser le total des émissions d’une année. En cela, il ne résout aucun problème financier, ne procurant qu’un moyen pour les investisseurs de récupérer leurs fonds quand ils le souhaitent. Le marché secondaire est donc improductif, comme l’explique Michel Aglietta.
Cas B : pas d’accord avec Aglietta
Le marché primaire, parce qu’il procure des fonds directement aux agents ayant des besoins de financement, est certes productif, mais il ne pourrait pas exister sans le marché secondaire.
Ce dernier permet aux investisseurs ayant souscrit aux titres émis par les agents sur le marché primaire de récupérer leurs fonds, en revendant ces titres au plus offrant. Sans ce marché secondaire, les apporteurs de capitaux ne pourraient jamais récupérer l’argent mis dans l’entreprise sous la forme d’actions, ce qui les dissuaderait de les souscrire. De même, des investisseurs ayant acquis des obligations devraient attendre leur remboursement pour retrouver leur mise initiale ; cela nuirait fortement au succès des emprunts obligataires.
Les deux marchés sont donc étroitement liés, et l’un ne saurait être productif en l’absence de l’autre !
3 – Variations entre 1980 et 2010
Rem : il s’agit ici d’exploiter un tableau de chiffres. Essayez de capter l’évolution générale, puis de repérer les autres cas.
Nous pouvons constater un développement énorme des marchés actions entre 1980 et 2005 :
- la capitalisation totale du NYSE est décuplée, passant de 1 237 à 13 311 Mds $
- il en est de même pour Londres (LSE[1] passant de 205 à 2 707)
- à Paris, la capitalisation de 2005 vaut près de 30 fois celle de 1980
- en Allemagne, la progression est encore plus spectaculaire
Cependant, un coup d’arrêt brutal intervient en 2008, après la crise bancaire qui suit l’éclatement de la bulle des subprimes de 2007. La plupart des bourses dévissent alors, effaçant 10 ans de croissance ininterrompue :
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